L’affaire Cassez en continue – Netflix diffuse un documentaire intitulé « Désignés coupables »!

Netflix diffuse un documentaire intitulé « Désignés coupables »! 

Un documentaire disponible jeudi 25 août sur Netflix revient sur l’affaire Florence Cassez, la Française détenue pendant sept ans au Mexique, et sur la « corruption » d’une justice de plus en plus dénoncée par les Mexicains eux-mêmes.

« Florence Cassez était-elle à la tête d’un réseau d’enlèvement ou victime de la corruption ? » C’est ainsi qu’est résumé le documentaire en cinq épisodes diffusé sur Netflix. Retour sur cette affaire qui, aujourd’hui encore, intrigue. La co-production franco-mexicaine retrace l’histoire de Florence Cassez, 31 ans, arrêtée en 2005 avec son ex-fiancé mexicain Israel Vallarta, 35 ans, au sud de Mexico.

Lire article sur Le Monde: https://tinyurl.com/2zpyhhfh

Article du 21 Juillet 2021 – Luis Cardenas Palomino en état d’arrestation

Mexico – Les autorités mexicaines ont arrêté lundi Luis Cardenas Palomino, ex-officier de la police fédérale accusé d’avoir torturé quatre personnes impliquées dans l’affaire de la Française Florence Cassez. Genaro Garcia Luna est lui toujours détenu aux États-Unis !

Ce jour (lundi), un mandat d’arrêt a été signifié par l’Etat de Mexico à Luis « C » pour délit de torture« , a annoncé le bureau du procureur général du Mexique sur Twitter.

L’officier visé, Luis Cardenas Palomino, dirigeait la division régionale de la Sécurité au sein de l’ancienne police fédérale mexicaine.

L’ex-fonctionnaire était considéré comme le bras droit de Genaro García Luna, secrétaire à la Sécurité publique sous le gouvernement de Felipe Calderón (2006-2012) et qui a été arrêté aux États-Unis en décembre 2019 pour trafic de drogue.

Un juge avait émis un mandat d’arrêt contre M. Cardenas Palomino en septembre 2020 car il le soupçonnait d’avoir torturé quatre personnes accusées d’enlèvement, dont un frère et un neveu d’Israel Vallarta, l’ancien compagnon de Florence Cassez.

L’affaire remonte à 2005, lorsque les autorités mexicaines avaient montré aux caméras de télévision l’arrestation des membres présumés d’un gang accusés d’enlèvement, de séquestration et de port d’armes prohibées, et dont auraient fait partie M. Vallarta et Mme Cassez.

La Française avait été condamnée en 2008 à 96 ans d’emprisonnement pour enlèvement et séquestration. Sa peine avait été réduite en appel à 60 ans en 2009, et le 23 janvier 2013, elle avait été libérée après l’annulation de sa condamnation par la Cour suprême du Mexique, qui a estimé que ses droits constitutionnels avaient été violés par les autorités et que les preuves avaient été trafiquées.

L’affaire avait provoqué une brouille diplomatique entre le Mexique et la France, ainsi qu’une vive émotion au sein d’une partie de l’opinion publique mexicaine.

L’attitude et les interventions publiques de personnalités politiques françaises, au premier rang desquelles Nicolas Sarkozy, alors président de la République (2007-2012), avaient été vertement critiquées en retour par une partie de la société civile et des responsables politiques mexicains.

Article du 10 Décembre 2019 –  Genaro Garcia Luna enfin détenu aux États-Unis !

Selon la presse américaine, l’ancien chef de la police judiciaire (AFI) au moment de l’arrestation de Florence Cassez en décembre 2005, puis ministre du président Felipe Calderon de 2006 à 2012 a été arrêté à Dallas, Texas pour association de trafic de drogue et fausses déclarations.

Lors du procès del Chapo Guzman à New York, Jesus Zambada, un ex-responsable du cartel de Sinaloa, a témoigné avoir versé des millions de pots-de-vin à un ex-ministre de la Sécurité mexicain et à un adjoint d’Andres Manuel Lopez Obrador, l’actuel président mexicain.

Jesus Zambada a indiqué avoir apporté dans des valises une somme totale de six à huit millions de dollars de pots-de-vin à Genaro Garcia Luna, d’abord en 2005 quand il travaillait au ministère de la Justice, puis en 2006 quand il était ministre de la Sécurité et à ce titre responsable de la police fédérale.

Souvenez vous ! En juillet 2013 le journal le journal Le Monde titrait « Florence Cassez : pour la presse mexicaine, l’ex-ministre Garcia Luna devra rendre des comptes » et pour le site d’information Sin embargo, « l’heure de Garcia Luna » a sonné.

« Le montage [de l’arrestation de Florence Cassez] a été planifié en toute conscience et réalisé dans l’objectif de manipuler l’opinion publique. Il s’agissait de simuler une action exemplaire de la police et lancer ainsi la carrière politique de Garcia Luna », écrit le magazine, qui pointe également les responsabilités de son homme de confiance, qui menait alors l’enquête sur le cartel des Zodiacos, Luis Cárdenas Palomino.

Sin embargo relate l’ensemble des violations de la loi auxquelles se sont prêtés les deux fonctionnaires : non-isolement et protection des victimes du séquestre, soupçons d’actes de violences sur celles-ci, non-présentation immédiate des auteurs présumés devant le parquet… Pour le magazine, la mise en spectacle du raid de la police n’était pas une « erreur », contrairement à ce qu’avait concédé Garcia Luna, mais un « crime ».

Le magazine en ligne Terra rappelle les soupçons de corruption pesant sur le ministère qu’a dirigé Garcia Luna pendant six ans. Tout au long du dernier sexenat, d’importants moyens ont été attribués à la police fédérale qui était sous la responsabilité de ce ministère. En parallèle, les accusations de corruption et de collusion avec les trafiquants se sont multipliées. L’attaque d’un véhicule diplomatique américain par des policiers fédéraux en civil et des affrontements meurtriers entre policiers fédéraux à l’aéroport international de Mexico ont particulièrement marqué les esprits.

Le département de justice des États-Unis a présenté auprès de la cour Fédérale du district Est à Brooklyn, New York et contre Genaro Garcia Luna 4 accusations d’association de trafic de cocaine et fausses déclarations.

Article du 06 février 2013 – L’affaire Cassez rebondit au Mexique – Genaro Garcia Luna en ligne de mire !

Après la libération de la Française, l’opinion publique demande des comptes. Des plaintes menacent Genaro Garcia Luna, accusé de multiples mises en scène. La libération de Florence Cassez va-t-elle devenir une affaire d’État ?

La question se pose depuis que la Cour suprême a blanchi la Française, le 23 janvier, au motif que la mise en scène télévisée de son arrestation avait vicié l’ensemble de la procédure.

Le lendemain, le président Peña Nieto déclarait son soutien à l’ouverture d’une enquête sur ce fiasco judiciaire, sans mentionner de nom.

 

Article du 29 novembre 2012 – Genaro Garcia Luna, dans l’oeil du cyclone, prépare son éxil vers Miami !

Le ministère mexicain de la Sécurité publique a démenti mercredi que le titulaire du poste, Genaro Garcia Luna, ait reçu des paiements de la part du narcotrafiquant Edgar Valdez Villareal, alias «La Barbie», auteur d’une lettre ouverte assurant que l’il recevait de l’argent du crime organisé depuis 2002.

Des informations qui corroborent les propos d’anabel Hernandez (Lire plus bas). Genaro Garcia Luna, le ministre à l’origine du montage médiatique dans l’affaire Cassez (Lire plus bas).

Cette lettre, publiée mercredi par le quotidien Reforma, «a comme objectif de gêner l’action des autorités contre les organisations criminelles, en tenant de semer le discrédit public sur ceux qui les ont combattues dans les faits», a assuré un porte-parole du ministère, José Ramon Salinas, dans une déclaration lue à la presse.

Valdez Villareal, «a cherché à faire du chantage contre les autorités pour obtenir des privilèges» lors de son séjour dans une prison fédérale de haute sécurité, où il attend un jugement pour participation à des homicides et à des actions de trafic de drogue», a ajouté le porte-parole.

Mercredi, le quotidien Reforma a publié en Une un courrier de Valdez Villareal – accusé de travailler pour le cartel des frères Beltran Leyva avant une scission de ce cartel – transmis au journal par l’intermédiaire de son avocate, Me Erendira Joselyn Guerra Gutierrez.

Selon «La Barbie», citoyen américain de 36 ans d’origine mexicaine, Garcia Luna et plusieurs hauts fonctionnaires du ministère de la Sécurité publique reçoivent de l’argent des trafiquants de drogue depuis dix ans et s’approprient du matériel saisi dans des opérations policières.

«J’affirme qu’il (Garcia Luna) a reçu de l’argent de ma part, de narcotrafiquants et de la délinquance organisée, de même qu’un groupe comprenant Armando Espinosa de Benito, qui travaille pour la DEA (l’agence fédérale des États unis contre le trafic de drogue)», entre autres, selon le détenu.

Le présumé narcotrafiquant affirme en outre que sa capture a été «le résultat d’une persécution politique» de la part du président mexicain sortant Felipe Calderon, qui aurait souhaité passer des accords avec les cartels de la drogue les plus importants, auxquels Valdez Villareal avait refusé de participer.

«La Barbie», qui pourrait être extradé à tout moment avait été arrêté au Mexique le 30 août 2010. Ses dénonciations, qui ne sont appuyées d’aucune preuve, interviennent à quelques jours de la fin du mandat du président Felipe Calderon et de son gouvernement.

Le ministère de la Sécurité publique a été impliqué cette année dans plusieurs affaires embarrassantes comme l’attaque en août par 14 policiers fédéraux en civil d’une voiture diplomatique des États-Unis avec deux agents américains à bord et des affrontements en juin entre policiers dans l’aéroport international de Mexico.

Le président élu Enrique Pena Nieto, qui sera investi samedi a annoncé son intention de supprimer le ministère de la Sécurité publique et de placer la Police fédérale sous l’autorité du ministère de l’Intérieur.

Pour lutter contre l’insécurité, il projette de créer une commission nationale anti-corruption et augmenter à 5 % du PIB (quatre fois plus que Felipe Calderón) le budget de lutte contre les cartels.

Pour bien montrer sa détermination à changer de politique et à faire rentrer les militaires dans leurs casernes, il annonce la création d’une gendarmerie nationale à la française et écarte le puissant ministre de la sécurité nationale Genaro Garcia Luna qui prépare ses bagages pour un exil à Miami.

Source – AFP

Article du 13 mars 2013 – Affaire Cassez: L’ombudsman porte plainte contre Garcia Luna

L’ombudsman mexicain a annoncé mercredi le dépôt de plaintes judiciaires et administratives contre 21 policiers et fonctionnaires, dont l’ancien ministre Genaro Garcia Luna, pour les probables délits et fautes administratives commises dans le cadre de l’affaire Florence Cassez.

La Française a été libérée par la Cour suprême du Mexique le 23 janvier, après plus de 7 ans de prison, en raison des violations de la procédure judiciaire ayant mené à sa condamnation à 60 ans de prison et du droit à un procès équitable.

Nous allons devoir présenter non seulement une plainte judiciaire devant le ministère public, mais aussi une plainte administrative dans le but que l’on enquête et qu’on détermine les responsabilités attribuables à chacun des fonctionnaires mentionnés, a dit lors d’une conférence de presse l’ombudsman mexicain Raul Plascencia, président de la Commission nationale des droits de l’homme (CNDH), une organisme autonome de l’Etat.

L’ombudsman cite en particulier la mise en scène contraire à la réalité organisée le 9 décembre 2005 dans un ranch des environs de Mexico de la prétendue arrestation en direct devant les caméras de télévision de la Française et de son ex compagnon Israel Vallarta, ainsi que la libération de 3 otages. En réalité Cassez et Vallarta, avaient été arrêtés la veille sur la route de Cuernavaca.

M.Genaro Garcia Luna, qui fut ministre de la sécurité publique de l’ex président Calderon de 2006 à 2012, était à l’époque de l’arrestation de Cassez le directeur général de l’Agence fédérale d’investigation (AFI), responsable de l’opération.

Parmi les fonctionnaires impliqués, et cités seulement par leur titre, figure Luis Cárdenas Palomino, à l’époque chef de l’Unité des recherches de l’AFI, ainsi que le directeur général des enquêtes policières et le directeur des opérations spéciales.

Selon Raul Plascencia, il y a eu au moins trois types de délits : l’un contre l’administration de la justice, spécifiquement en raison d’actes ou d’omissions qui produisent un dommage ou concèdent un avantage à l’une des parties, le second pour abus d’autorité, avec le retard injustifié de la mise à disposition d’une personne arrêtée devant le ministère public, enfin l’exercice indu du service public par la mise en oeuvre d’actions de manière illicite.

Le président de la CNDH souligne que les irrégularités commises par les policiers et les fonctionnaires du ministère public ont ignoré les principes de légalité, d’objectivité, d’efficacité, de professionnalisme, d’honnêteté et de respect des droits de l’homme auxquels les oblige la Constitution mexicaine.

Il a relevé aussi que ces irrégularités ont eu un impact sur les victimes après la libération de Florence Cassez par la Cour suprême non pour être innocente, mais pour les violations au procès équitable. Cette situation a fait que les victimes ont vu empêché leur droit d’accès effectif à la justice et à recevoir une réparation adéquate du dommage.

L’avocat mexicain de Florence Cassez, Me Agustin Acosta, interrogé par l’AFP s’est félicité de la décision de la CNDH. C’est bien, a-t-il dit. Mais ça aurait été encore mieux si la Commission avait fait cela dès 2006, après la révélation du montage policier.

Il a aussi réaffirmé que la décision de la Cour suprême du 23 janvier, en établissant la violation du droit à un procès équitable avait établi l’innocence de Florence Cassez, en vertu du principe de la présomption d’innocence.

Source – (AFP / 14 mars 2013 01h02)

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