Aléna : faute de consensus, les négociations se poursuivront en 2018 !

Les Etats-Unis, le Canada et le Mexique ne sont pas parvenus à un consensus hier concernant l’Accord de libre-échange nord-américain. Si les discussions sont au point mort alors qu’elles auraient dû s’achever en décembre, les trois pays négociateurs assurent garder espoir de trouver une solution commune.

A qui la faute ? Les représentants des Etats-Unis et du Canada se sont mutuellement accusés, mardi, de saboter la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) même si les deux pays et le Mexique ont accepté de poursuivre les discussions jusqu’en mars 2018.

Une nouvelle session de sept jours de négociations s’est achevée mardi à Washington sans rapprocher les positions, la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, reprochant notamment aux Etats-Unis de vouloir être les seuls bénéficiaires de la renégociation.

« America first » ?

L’administration Trump, pour sa part, a clairement indiqué que sa priorité était de réduire les déficits commerciaux américains et de soutenir l’emploi aux Etats-Unis, défendant des positions qui font douter les observateurs de sa réelle volonté de parvenir à un accord.

Certaines exigences de Washington, comme la renégociation de l’Aléna tous les cinq ans ou une forte hausse du « seuil de provenance » dans le secteur automobile (la part de composants provenant d’Amérique du Nord serait portée de 62,5% à 85% pour bénéficier de tarifs douaniers préférentiels), sont considérées comme des « lignes rouges » par le Canada et le Mexique.

« Nous n’avons vu aucune indication que nos partenaires sont prêts à des changements qui permettraient un rééquilibrage et une réduction des déficits commerciaux considérables », a déclaré le négociateur américain, Robert Lighthizer, mardi.

L’espoir de trouver une solution commune

Malgré l’absence de progrès et les tensions palpables, le ministre mexicain de l’Economie, Ildefonso Guajardo, a voulu voir dans la décision des trois pays de poursuivre les négociations au premier trimestre 2018 le signe que ceux-ci veulent « se donner toutes les chances de trouver une solution ».

La renégociation devait à l’origine se terminer en décembre.

L’annonce de la prolongation des discussions a soutenu le peso mexicain, qui a repris 1,2% face au dollar mardi après avoir cédé 7% depuis juillet.

Elle a aussi été saluée par Chrystia Freeland, qui a dit vouloir prendre « le temps qu’il faut pour parvenir à un bon accord ».

Source – Agences

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