Carlos Urzua, Ministre des Finances démissionne du gouvernement AMLO ! (Video)

Le ministre des Finances mexicain, Carlos Urzua, a démissionné mardi en justifiant sa décision par des désaccords avec la ligne économique du gouvernement.

« Des divergences sur les sujets économiques, il y en a eu beaucoup. Certaines d’entre elles ont eu lieu parce qu’au sein de cette administration, des décisions de politique publique ont été prise sans les fondements suffisants », écrit dans une lettre publiée sur Twitter.

L’annonce de sa démission a fait baisser la Bourse de Mexico, qui perdait plus de 1% à 16h55 GMT; au même moment sur le marché des devises, le peso se dépréciait de plus de 2% face au dollar.

Le président Andres Manuel Lopez Obrador a rapidement annoncé la nomination au poste de ministre des Finances d’Arturo Herrera, jusqu’alors ministre délégué de Carlos Urzua.

Ce dernier, considéré comme un modéré au sein du gouvernement, cite dans sa lettre l' »extrémisme » parmi les raisons qui l’ont poussé au départ.

« Je suis convaincu que la politique économique doit toujours être fondée sur des preuves, veiller à ses conséquences et être à l’abri de tout extrémisme, de droite comme de gauche. Mais ces convictions n’ont pas trouvé de résonance durant mon mandat au sein de ce gouvernement », écrit-il.

Les tensions se sont multipliées ces derniers mois entre le gouvernement mexicain et les milieux d’affaires, principalement après l’annulation d’un important projet aéroportuaire.

Source – Agences

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4 patrons pragmatiques

Malgré un programme qui pouvait heurter leurs intérêts, la plupart des grands chefs d’entreprise mexicains se sont montrés plutôt favorables, jusqu’ici, à l’action du nouveau président. « Amlo leur a promis de ne pas mener de réforme fiscale, ce qui était leur grande crainte », souligne le sociologue Carlos Alba. Ils ont ainsi appuyé la hausse du salaire minimum, de peur de voir l’économie informelle regagner du terrain, ou la réforme du travail, qui ouvre la voie à la démocratisation des syndicats. Mais les relations ne tiennent souvent qu’à un fil…

Alfonso Romo, la caution :Cet ingénieur agronome a vendu son groupe de semences à Monsanto, et fondé Vector, l’un des courtiers les plus puissants du pays. Il a bâti le programme économique du gouvernement et a été mis en avant par Amlo pour dissiper les inquiétudes des marchés. Il est devenu chef de cabinet du président mais leurs relations sont difficiles.

Carlos Slim, l’homme des télécoms :Ses liens avec Amlo sont anciens : l’homme le plus riche du pays a financé un vaste projet de réhabilitation du centre de Mexico quand López Obrador était maire. Depuis, leurs relations se sont refroidies. Reste que certains projets du président, comme son plan haut débit, pourraient faire les affaires du patron de Telmex et d’America Movil.

Bernardo Gómez, lien avec Trump :Le numéro 2 du puissant groupe de télévision Televisa, qui produit des télénovelas pour tout le continent, n’a pas toujours été un fervent admirateur d’Amlo. Sa société avait tout misé sur son prédécesseur Enrique Peña Nieto. Bernardo Gomez a présenté au nouveau président l’un de ses amis : Jared Kushner, gendre de Donald Trump.

Carlos Hank González, le banquier :Le patron de Banorte, la plus grande banque du pays, est, comme Gómez, membre du Conseil des entrepreneurs créé par Amlo. « Enthousiasmé » par les premières mesures du président, il est convaincu que le pays peut atteindre l’objectif de 4% de croissance. Pour lui, c’est une « opportunité unique » : moins de la moitié des Mexicains a un compte en banque.

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