Cinéma – Cérémonie d’ouverture du 72e Festival de Cannes ! (Videos)

Discours d’entrée du jury par son président Alejandro González Iñárritu. Voici les meilleurs moments de la Cérémonie d’ouverture du 72e Festival de Cannes 2019 présentée par Edouard Baer.

Le 72e Festival de Cannes a débuté sous les meilleurs auspices avec un film d’ouverture stylé et divertissant signé Jim Jarmusch.

Agnès Varda aurait aimé cette cérémonie d’ouverture du 72e Festival de Cannes. Elle aurait apprécié l’hommage musical d’Angèle, les envolées lyriques d’Edouard Baer pour qui un film sans spectateur c’est comme un triomphe à l’envers. Elle aurait aimé ce moment surréaliste et rare à la télévision d’une personne étrangère qui s’exprime longuement dans la belle langue de Cervantès sans que rien ni personne ne vienne troubler son discours devant une foule attentive qui tentait de se souvenir de ses cours d’Espagnol.

Eva Longoria, Julianne Moore, Alejandro González Iñárritu et les membres du jury du 72e Festival de Cannes, Charlotte Gainsbourg et Javier Bardem…Les premières images de la montée des marches du 14 mai 2019.

Article du 12 mai 2019 – Cinéma – Festival de Cannes : Que viva Mexico ! (Videos)

Alejandro González Iñárritu, le réalisateur de « The Revenant », préside le jury du 72 e Festival de Cannes. Avec ses talentueux compatriotes Guillermo del Toro et Alfonso Cuarón, il a imposé le Mexique sur la carte du cinéma international.

N’en déplaise à Donald Trump, le nouveau président du monde est de nationalité… mexicaine. Certes, son mandat ne durera que douze jours et sa terre d’élection se limitera à un microterritoire de la Côte d’Azur où il devra séparer le bon grain de l’ivraie dans la production cinématographique internationale. N’empêche : le symbole a fière allure.

Alors que le locataire de la Maison-Blanche ne cesse de chercher des noises à son voisin mexicain, ce dernier, faisant fi des humiliations géopolitiques, est plébiscité sur les écrans grâce à quelques cinéastes talentueux auxquels, réjouissant paradoxe, même Hollywood fait les yeux doux. Cannes, capitale mondiale du cinéma, ne pouvait ignorer un tel phénomène.

Depuis quelques mois, une rumeur persistante annonçait Alfonso Cuarón, l’auteur du triomphal Roma, comme président du jury de l’édition 2019. Erreur sur la personne, mais pas sur la nationalité : c’est son compatriote Alejandro González Iñárritu qui occupera le fauteuil tant convoité et décernera la Palme d’or le 25 mai prochain. « C’est la première fois que le jury du Festival de Cannes sera présidé par un artiste mexicain, soulignent les mentors de l’institution, Pierre Lescure et Thierry Frémaux. Cannes est le lieu de tous les cinémas et, à travers l’auteur de ‘Babel’, c’est tout le cinéma mexicain que le Festival célébrera. »

UN PUBLIC DE PLUS EN PLUS CINÉPHILE

Alejandro González Iñárritu sait ce qu’il doit au Festival. Comme pour tant d’autres metteurs en scène, c’est sur la Croisette que tout a commencé pour lui. En 2000, le réalisateur néophyte de 37 ans présentait son premier long-métrage à La Semaine de la critique : Amours chiennes, un brûlot social qui, autour d’un accident de voiture réunissant plusieurs personnages, dressait un portrait accablant de son pays natal.

Fort de l’accueil reçu à Cannes, le film triomphe en salle au Mexique (4 millions de spectateurs) et impose le nom de son auteur sur la scène internationale, ainsi que celui de son acteur principal : Gael García Bernal, le comédien mexicain le plus connu dans le monde avec Salma Hayek. « Les personnages d »Amours chiennes’ sont les produits d’un système social et politique qui a sévi dans mon pays pendant des décennies, nous expliquait alors Iñárritu. Normalement, seuls les films commerciaux reçoivent un tel accueil au Mexique. Je crois que le regard que les Mexicains portent sur eux-mêmes est en train de changer. Nous sommes désormais prêts à nous voir comme nous sommes. »

OEUVRES BAROQUES ET FOISONNANTES

Le basculement du Mexique dans la modernité politique au début du siècle, après soixante-dix ans de pouvoir exclusif du Parti révolutionnaire institutionnel, coïncide avec l’émergence de nouveaux cinéastes inventifs et ambitieux. Parallèlement à la révélation d’Iñárritu, Alfonso Cuarón remporte un important succès en 2001 avec son road movie Y tu mamá también (Prix du scénario à Venise), et Guillermo del Toro, déjà applaudi en 1993 à Cannes avec son film d’horreur Cronos, récidive en 2006 avec la présentation en compétition du Labyrinthe de Pan, une fresque délirante sur la guerre d’Espagne. C’est le début d’un irrésistible essor international pour les trois réalisateurs, qui assouvissent ainsi leurs désirs créatifs de toujours.

Iñárritu, del Toro et Cuarón ont beau revendiquer leur identité mexicaine et assumer leur passion pour le baroque et les récits foisonnants, ils sont curieux du vaste monde et ont toujours souhaité oeuvrer à la fois au Mexique et hors des frontières de leur pays. Influencés par les grands auteurs européens et américains – Iñárritu confesse une admiration sans borne pour Bergman, Scorsese et Coppola -, les trois cinéastes, par ailleurs amis et complices artistiques (ils ont toujours échangé sur leurs projets respectifs), ne tardent pas à mener une carrière mondialisée et… triomphale.

Infos: http://www.festival-cannes.com/es/

Olivier de Bruyn / Journaliste – Lire la suite sur les Echos.fr

 

 

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