La renégociation de l’accord de libre-échange entre Washington, Ottawa et Mexico s’enlise !

L’Aléna vit-il ses derniers mois ? Donald Trump n’a jamais caché sa volonté de renégocier un accord commercial qu’il juge trop favorable à ses voisins du Nord et du Sud, et peu avantageux pour l’économie américaine.

La renégociation de l’accord de libre-échange entre Washington, Ottawa et Mexico s’enlise. Donald Trump est prêt à des contrats bilatéraux.

Vendredi, le président américain a fait savoir qu’il envisageait la possibilité de mettre sur la table deux accords commerciaux séparés avec le Canada et le Mexique en lieu et place de l’Aléna. Car les discussions portant sur la renégociation du traité de libre-échange s’enlisent.

« Je n’aurais pas d’objection à voir un accord séparé avec le Canada (…) et un autre avec le Mexique », a déclaré Donald Trump sur la pelouse de la Maison-Blanche. « Ce sont deux pays très différents », a-t-il poursuivi, ajoutant que l’Aléna était « un accord lamentable pour les États-Unis ». « Nous perdons beaucoup d’argent avec le Canada et nous perdons une fortune avec le Mexique », a ajouté le président américain, lançant cette nouvelle idée en plein bras de fer commercial planétaire.

La guerre commerciale commence

Au nom de « la sécurité nationale », l’administration américaine vient de décréter l’imposition de droits de douane sur l’acier et l’aluminium importés de l’Union européenne, du Canada et du Mexique, pourtant des alliés historiques des États-Unis.

Sur l’Aléna, négociateurs américains, canadiens et mexicains travaillent depuis août dernier à la modernisation de cet accord en vigueur depuis 1994, réclamée par Donald Trump. Pour ce dernier, l’Aléna a détruit de nombreux emplois américains.

Article du 30 mai 2018 – Donald Trump continue à pressionner le Mexique ! L’Alena pourrait en pâtir.

Le président mexicain Enrique Peña Nieto a opposé un ferme « non, jamais » à de nouvelles déclarations du président américain Donald Trump selon lesquelles le Mexique paiera pour un nouveau mur bâti à la frontière, en pleines négociations commerciales tendues entre les deux pays.

« De toutes façons ce mur sera construit (…) mais à la fin, le Mexique paiera pour le mur », a déclaré M. Trump lors d’un meeting mardi soir dans le Tennessee. « Ils vont payer pour le mur et ils vont en profiter », a-t-il ajouté.

M. Peña Nieto a rétorqué à son homologue américain sur Twitter dans un message au ton inhabituel, en anglais et en espagnol. « NON. Le Mexique ne paiera JAMAIS pour un mur. Ni maintenant, ni jamais. Cordialement, le Mexique (nous tous) », a tweeté le président mexicain.

M. Trump est arrivé à la Maison Blanche en promettant d’expulser des millions de sans-papiers et de construire un nouveau mur sur la frontière des Etats-Unis avec le Mexique pour stopper l’immigration illégale. S’en est suivie la pire crise diplomatique depuis des décennies entre les deux pays.

La frontière américano-mexicaine s’étend sur plus de 3.100 kilomètres, dont un millier dispose déjà d’un mur.

La nouvelle insistance de M. Trump pourrait anéantir les efforts des deux pays dans la renégociation en cours depuis près de dix mois du traité de libre-échange nord-américain (Alena) auquel participe également le Canada, en vigueur depuis 1994.

En avril, M. Trump avait annoncé qu’il enverrait des milliers de soldats de la Garde nationale à la frontière mexicaine où ils pourraient rester jusqu’à la construction du mur.

Mi-mai, la secrétaire américaine à la Sécurité intérieure Kirstjen Nielsen avait indiqué que 1.600 membres de la garde nationale étaient actuellement postés à la frontière mexicaine et que leur nombre allait être porté à 2.200.

Jusqu’à 4.000 gardes pourraient être déployés au total le long de la frontière qui s’étend sur quatre États américains.

Source – Agences

López Obrador répondra aux tweets de Trump s’il est élu président

Le candidat de la gauche Andrés Manuel López Obrador, favori des sondages avant les élections présidentielles du 1er juillet, a déclaré jeudi qu’il répondra aux tweets du président américain Donald Trump s’il est élu.

«Si (Donald Trump) lance un tweet offensif, je me chargerai de lui répondre, mais j’espère bien qu’il changera sa façon de faire et qu’il agira en respectant le Mexique», a déclaré M. Obrador lors d’un meeting à Huajuapan, dans l’État de Oaxaca (sud).

Depuis l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche, les Mexicains ont l’habitude de se réveiller avec de nouveaux tweets matinaux du président américain, fustigeant le Mexique, son gouvernement, l’Aléna (l’Accord de libre-échange nord-américain) ou les migrants mexicains, ceux-là même qu’il taxait de criminels et violeurs pendant sa campagne.

L’actuel président mexicain Enrique Peña Nieto a très peu répondu à son homologue sur Twitter, le ministère des Affaires étrangères privilégiant les canaux diplomatiques traditionnels, arguant que les sujets binationaux ne se règlent pas sur les réseaux sociaux.

Mais au contraire, s’il est élu, López Obrador changerait de stratégie dès son entrée en fonction le 1er décembre prochain.

«Je crois que (Donald Trump) va comprendre qu’il doit se modérer, qu’il ne doit pas offenser le peuple du Mexique et que, si nous ne voulons pas l’affronter, nous lui demanderons qu’il nous respecte», a-t-il dit.

Candidat pour la troisième fois à la présidence du Mexique, López Obrador a un usage modéré de Twitter, mais, pendant la campagne, il y a multiplié les vidéos pour faire passer différents messages.

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