Dossier – Contre les violences faites aux femmes, une mobilisation exceptionnelle ! (Videos)

Alors que les manifestations contre les violences faites aux femmes se sont multipliées dans le monde, les Mexicaines sont elles aussi descendues dans la rue dans un climat de tension, à l’image de ce qu’elles vivent dans leur pays. 
 
Avec 9 femmes assassinées chaque jour, le Mexique possède le nombre le plus élevé de féminicides d’Amérique latine.
Pour lutter contre ce triste record, la maire de Mexico, Claudia Sheinbaum, a décrété jeudi l’alerte aux violences commises contre les femmes, soulignant la nécessité de lutter contre les agressions, notamment sexuelles, en augmentation dans la capitale. « Mon administration va défendre avec force les femmes, les filles et les garçons victimes d’agressions sexuelles », a-t-elle déclaré. Son dispositif aidera les femmes tout au long du processus de dépôt de plaintes, en augmentation de 10 % entre octobre 2018 et octobre 2019.
Les cours d’autodéfense pour femmes sont devenus très répandus dans la capitale mexicaine. Un moyen de mieux se préparer en cas d’agression ou de harcèlement, mais aussi de bâtir une communauté d’entraide. C’est ainsi que sont nés plusieurs collectifs tels que « Cuadrilla Violeta » ou l’École de défense personnelle « Comando Colibrí » qui combinent la self-défense avec de la théorie critique féministe pour démanteler la « culture du machisme ».

Un chant devenu viral

« Le coupable ce n’est pas moi, ni mes fringues, ni l’endroit », « le violeur, c’est toi » : voici les paroles choisies par de nombreuses manifestantes à Santiago (Chili) pour dénoncer depuis plusieurs jours les violences faites aux femmes. Elles visent notamment les policiers, accusés de nombreux viols. « On veut être écoutées et considérées pour la nouvelle constitution en tant que femmes, en tant que personnes et en tant que citoyennes », réclame Catalina Farias, professeure d’histoire présente au rassemblement.

Ce chant contestataire a pris de l’ampleur, se propageant dans toute l’Amérique latine. 2 000 femmes se sont réunies à Mexico (Mexique), le mouvement a aussi été repris à Buenos Aires (Argentine). A Paris, si le chant a été traduit, plusieurs femmes se sont données rendez-vous pour clamer ce message avec la même gestuelle que les manifestantes sud-américaines.

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