Immigration – Joe Biden met un terme au renvoi automatique des demandeurs d’asile vers le Mexique !

La politique migratoire controversée de Donald Trump qui consistait à renvoyer les demandeurs d’asile au Mexique pendant l’examen de leur dossier sera stoppée dès la semaine prochaine, a annoncé vendredi l’administration de Joe Biden.

« A partir du 19 février, le ministère de la Sécurité intérieure débutera la phase une de son programme pour restaurer un processus sécurisé et ordonné à la frontière sud-ouest » des Etats-Unis, a précisé un communiqué. Les migrants qui étaient visés par la mesure baptisée « Rester au Mexique » (Remain in Mexico) de Donald Trump pourront ainsi être admis sur le territoire américain, a précisé l’administration Biden.

Crise humanitaire

Cette politique, mise en œuvre en 2019, ne s’appliquait pas aux Mexicains mais forçait les demandeurs d’asile arrivés aux Etats-Unis via le Mexique d’y rester le temps que leur requête soit instruite. Elle avait été très critiquée par les associations de défense des droits civiques.

Au moins 70.000 demandeurs d’asile, la plupart originaires d’Amérique centrale, ont été renvoyés vers le Mexique dans le cadre de ce programme, créant une crise humanitaire de ce côté de la frontière, exacerbée par la pandémie, selon l’organisation American Immigration Council.

Les dossiers de demandes d’asile de 25.000 personnes, visées par cette politique, sont encore en cours d’examen, selon un responsable de l’administration démocrate. Le nouveau ministre de la Sécurité intérieure Alejandro Mayorkas, premier Hispanique à occuper ce poste, a salué « une nouvelle étape dans notre engagement à remanier les politiques migratoires qui ne correspondent pas aux valeurs de notre nation ».

Dès son premier jour à la Maison Blanche, Joe Biden avait déjà envoyé des gages à l’aile gauche du parti démocrate, qui attend un virage à 180 degrés en matière d’immigration, après quatre années consacrées à verrouiller les frontières des Etats-Unis.

Article du 29 novembre 2018 – Immigration – Le maire de Tijuana déplore une crise humanitaire ! (Video)

Le maire de Tijuana déplore une crise humanitaire et a appelé le gouvernement fédéral et l’ONU à la rescousse. Le Mexique, selon plusieurs sources, serait actuellement en discussion avec les États-Unis sur une nouvelle politique migratoire.

Ils sont aujourd’hui près de 6000, hommes femmes et enfants, entassés dans ce stade de Tijuana. Des migrants bloqués dans cette ville frontalière des Etats-Unis qui survivent dans des conditions d’hygiène déplorables.

Le camp provisoire dans lequel attendent ces migrants contient trois fois plus de réfugiés que prévu, une surpopulation dangereuse pour ces personnes. Elles encourent des risques d’épidémies. Un programme de vaccination a dû être mis en place.

Pour beaucoup l’espoir de trouver une porte de sortie s’amoindrit. Certains ont renoncé et pris volontairement le chemin du retour,. En deux jours, une centaine se sont inscrits pour prendre un avion affreté par le gouvernement mexicain. Le Mexique qui a aussi annoncé avoir expulsé 100 migrants après les violences de dimanche dernier.

Le Mexique, selon plusieurs sources, serait actuellement en discussion avec les États-Unis sur une nouvelle politique migratoire. Un plan visant à bloquer désormais sur le sol mexicain, tous demandeurs d’asile jusqu’au verdict delivré par les services d’immigrations américains.

article du 27 novembre 2018 – La désillusion gagne les migrants d’Amérique centrale

La désillusion a gagné lundi les centaines de migrants d’Amérique centrale tentant de rejoindre les Etats-Unis à partir de Tijuana, dans le nord-ouest du Mexique, après l’échec la veille d’un passage en force de la frontière qui s’est soldé par 42 arrestations côté américain.

Cet incident a poussé le président Donald Trump à menacer de fermer de façon permanente la frontière, un axe commercial majeur.

« Quarante-deux personnes ont franchi la frontière et ont été arrêtées. Et, pour être honnête, de nombreuses (autres) personnes ont réussi à traverser la frontière (sans se faire arrêter) », a déclaré sur la chaîne de télévision CNN Rodney Scott, responsable de la police aux frontières.

Des armes non létales américaines utilisées

Côté mexicain, 98 migrants, pour la plupart des Honduriens, ont été arrêtés et renvoyés vers leur pays d’origine, a annoncé lundi à la chaîne Televisa Gerardo Garcia Benavente, le chef du service des migrations (INM).

Dimanche, quelque 500 ressortissants de pays d’Amérique centrale, parmi lesquels des femmes et des enfants, qui participaient à une manifestation pacifique aux abords de la frontière, se sont subitement dirigés vers la barrière métallique délimitant la frontière pour tenter de passer illégalement de l’autre côté.

Après avoir franchi cette première clôture rouillée, ils ont finalement été repoussés par les forces de l’ordre américaines qui ont fait usage de gaz lacrymogène, avant d’avoir pu atteindre une deuxième barrière, surmontée de barbelés, derrière laquelle les gardes-frontières américains s’étaient déployés.

Survolés par des hélicoptères à basse altitude, les migrants ont dû se résigner à rebrousser chemin et à retourner dans le centre sportif où s’entassent depuis une semaine quelque 5 000 migrants de la caravane. Le Mexique a demandé aux Etats-Unis, dans une note diplomatique, de « mener une enquête approfondie sur les événements au cours desquels des armes non létales américaines ont été utilisées ».

42 migrants ont été arrêtés

La plupart de ces migrants ont dû rebrousser chemin vers le Mexique sous la fumée des gaz lacrymogènes. 42 migrants ont été arrêtés du côté américain, et le Mexique a décidé d’expulser une centaine de ceux qui ont tenté de forcer la frontière. Pendant ce temps, à Tijuana, des milliers de personnes attendent toujours d’obtenir l’asile aux États-Unis.

Article du 26 novembre 2018 – 500 migrants tentent en vain de franchir la frontière américaine à Tijuana !

Les gardes-frontières américains ont brièvement fermé leur frontière, avant de la rouvrir. Quelque 500 migrants ont tenté en vain dimanche de passer illégalement aux Etats-Unis depuis Tijuana, dans le nord-ouest du Mexique, repoussés par les forces de l’ordre américaines.

Le président américain Donald Trump a menacé ces derniers jours de fermer totalement la longue frontière entre les Etats-Unis et le Mexique si la situation devait dégénérer…

Plusieurs centaines de migrants sont parvenus à franchir une première barrière avant de recevoir des gaz lacrymogènes, a constaté une journaliste de l’AFP, tandis que des hélicoptères de l’armée américaine survolaient la frontière à basse altitude. Plusieurs migrants ont préféré rebrousser chemin tandis que d’autres ont poursuivi vers le sol américain.

«Quand ils nous ont lancé les gazs lacrymogènes, nous avons eu très peur, on pensait qu’ils allaient nous tirer dessus alors nous nous sommes éloignés» a relaté Flor Jimenez, une Hondurienne de 32 ans, après l’incident. «On nous avait dit que si on passait ils nous donneraient l’asile, parce qu’on serait aux Etats-Unis», expliquait cette femme, après avoir regagné, avec son mari et sa petite fille, le centre sportif où s’entassent environ 5.000 migrants de la caravane.

Des migrants du Honduras tentent de la franchir depuis un mois

Le ministère de l’Intérieur mexicain a averti dans un communiqué «qu’il expulsera immédiatement les personnes qui ont participé à ces faits violents». La mairie de Tijuana a indiqué que 24 Honduriens et 15 Mexicains avaient été détenus après ces incidents. En fin de journée, des forces anti-émeutes mexicaines ont été déployées en certains points stratégiques de la ville.

Le président américain Donald Trump a menacé ces derniers jours de fermer totalement la longue frontière entre les Etats-Unis et le Mexique si la situation devait dégénérer

Environ 5.000 migrants de la caravane sont arrivés cette semaine à Tijuana, après avoir parcouru plus de 4.000 kilomètres en un peu plus d’un mois, fuyant la violence et la pauvreté au Honduras, dans l’espoir d’entrer aux Etats-Unis. Environ 9.000 militaires américains ont été déployés à la frontière avec le Mexique pour empêcher toute intrusion.

La fermeture des frontières affecte l’économie et la vie quotidienne des mexicains ! (Video)

A Tijuana, l’arrivée massive de migrants d’Amérique centrale ravive chez les habitants la crainte d’une fermeture définitive de la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Un million de personnes la franchissent quotidiennement en toute légalité, pour travailler ou faire du commerce. 

Dans cette ville-frontière du nord-ouest du Mexique, dont l’économie est fortement dépendante des échanges avec les États-Unis, les migrants de la caravane continuent de se regrouper après avoir parcouru 4.300 km à pied, en camion ou en autobus.

Au poste de contrôle de San Ysidro, véhicules et piétons forment une longue file d’attente pour passer de Tijuana, en Basse-Californie, à San Diego, du côté américain.

Dans la journée, le bureau des douanes et de la protection frontalière des États-Unis (CPB) a annoncé la fermeture du passage pendant plusieurs heures « pour la mise en place de matériel supplémentaire de protection », notamment des barbelés et des barrières métalliques.

Environ 3.500 migrants de cette caravane sont arrivés ces derniers jours à Tijuana, tandis que 3.000 autres sont attendus à partir de mardi, faisant craindre aux autorités des deux pays un passage en force comme à la frontière entre le Guatemala et le Mexique en octobre.

« Le temps semble s’être arrêté. Rien ne bouge. Ni les voitures, ni les gens, ni mes affaires », se lamente auprès de l’AFP Armando Lopez, un vendeur de journaux, cigares et chewing-gums qui n’a pas réussi à écouler sa marchandise. Il en va de même pour le vendeur de burritos et de crêpes à la crème, qui n’a pas un seul client.

– « Economie en danger de mort » –

Après quelques heures, les autorités américaines ont finalement rouvert le poste de Ysidro. Du côté mexicain, des barricades métalliques ont également été érigées et les entrées protégées par des barbelés. Des dizaines de policiers fédéraux et des militaires patrouillent dans la zone.

Infirmière dans un hôpital psychiatrique de San Diego, Ana Maria, une Mexicaine, presse le pas pour franchir la frontière. « Ils ne se rendent pas compte de l’impact que peut avoir la fermeture de la frontière. Ce n’est pas seulement l’économie qui est en danger de mort, nous parlons de la vie de gens et de leurs familles », explique-t-elle, tandis qu’elle présente ses papiers à la police des frontières.

Le Mexique et les États-Unis partagent plus de 3.000 km de frontière à travers le désert, où clandestins, drogue et armes passent illégalement.

Mais un million de personnes la franchissent également quotidiennement en toute légalité, pour travailler ou faire du commerce. Au seul poste de San Ysidro, 70.000 véhicules transitent chaque jour du sud au nord, ainsi que 15.000 étudiants et 25.000 employés.

Les États-Unis ont déployés 9.000 militaires à la frontière sud et ont averti que seuls ceux qui passeraient par un point de contrôle officiel pourraient faire une demande d’asile.

Dimanche, environ 400 personnes ont manifesté dans les rues de Tijuana pour protester contre l’arrivée des migrants. « Non à l’invasion! », ont-ils scandé, agitant des drapeaux du Mexique.

« Ici, les gens sont très dépendants du commerce et des allées-et-venues à travers la frontière, et s’ils la ferment à cause de ceux qui veulent la franchir de force, cela va affecter l’économie », se plaint auprès de l’AFP Esther Monroy, une habitante de Tijuana de 58 ans.

« Je ne doute pas qu’il y a des familles, des gens dans le besoin, mais la majorité sont membres de +maras+ (gangs) qui commettent des crimes », ajoute-t-elle.

Une manifestation de soutien aux migrants a eu lieu en parallèle, réunissant une dizaine de personnes.

Article du 22 novembre 2018 – Plus de 2000 migrants sont arrivés à Tijuana à la frontière américaine !

Après un mois sur les routes, une caravane de migrants centraméricains arrive jeudi à Tijuana au Mexique, à la frontière avec les Etats-Unis, en dépit des menaces du président Donald Trump et du déploiement de milliers de militaires américains.

Dans la matinée, vingt-deux autobus transportant au total environ 800 migrants ont atteint l’entrée de cette ville située dans l’Etat mexicain de Basse-Californie, s’ajoutant à environ 800 autres déjà arrivés par petits groupes depuis dimanche.

« Je me sens mieux, fatiguée, mais mieux. Ca fait un mois que nous nous déplaçons avec mes filles de 7, 11, 13 et 15 ans », a déclaré à l’AFP Miriam, une Hondurienne de 32 ans, descendue de l’un des autobus qui ont déposé les migrants à un péage près de Tijuana. « Ce voyage a duré une éternité mais Dieu nous a bien traités jusqu’ici », se réjouissait Carmen Soto, une Hondurienne voyageant avec deux enfants en bas-âge.

Plus de 3000 autres migrants progressaient en milieu de journée à bord d’autobus en direction de cette ville où ils devraient arriver dans la soirée. Tous appartiennent à la caravane, composée en majorité de Honduriens fuyant la pauvreté et la violence dans leur pays, partie le 13 octobre de la ville hondurienne de San Pedro Sula.

Ces quelque 5500 migrants auront parcouru 4300 km, à pied, en camion ou en autobus, pour atteindre Tijuana, dont le climat désertique a surpris à l’aube les nouveaux arrivants dont certains ont effectué ce long périple en sandales.

« J’ai les mains et les pieds gelés (…) et nous n’avons rien mangé depuis avant-hier » déplorait Anselmo Rio, un migrant de 71 ans à la bouche édentée.

Un accueil glacial à la frontière americano-mexicaine !

La veille au soir, environ 300 habitants ont manifesté contre la présence de migrants installés près de la plage de Tijuana, et ont entonné l’hymne national mexicain. Certains leur ont même jeté des pierres.

« Nous ne les voulons pas ici, c’est comme si j’allais chez eux et que je laissais toutes ces cochonneries », se plaignait à l’AFP une habitante. « Ils vont salir et détruire la plage, éloigner les touristes, et les délinquants parmi eux vont nous agresser » s’inquiétait de son côté le patron d’un restaurant de fruits de mer.

Dans la ville, un centre sportif était en cours d’aménagement pour accueillir un millier de migrants. Visiblement fatigués, des dizaines d’entre eux faisaient la queue pour s’y enregistrer et pouvoir s’y reposer.

Au poste frontalier de San Diego, les autorités américaines ont réduit ces derniers jours les voies d’accès pour les automobiles et installé des barrières en ciment ainsi que des barbelés.

Sur la plage, la barrière qui sépare les deux pays a été renforcée à l’aide des barbelés et des militaires américains montaient la garde.

« Laisse-moi entrer! », criait en espagnol à travers la barrière métallique un migrant à un militaire en faction.

Le président Donald Trump a ordonné le déploiement de près de 6000 militaires à la frontière face à cette « invasion » de migrants. Ce déploiement des troupes est « nécessaire » et « absolument légal », a commenté mercredi le secrétaire américain à la Défense, Jim Mattis, lors d’une visite à McAllen au Texas.

Le 9 novembre, le président américain a signé un décret qui permet de rejeter automatiquement les demandes d’asile déposées par des personnes ayant traversé illégalement la frontière avec le Mexique et de les expulser. Au moins huit migrants qui avaient franchi mercredi la barrière métallique ont été rapidement arrêtés par les agents frontaliers américains, a constaté un journaliste de l’AFP.

Ceux qui souhaitent déposer une demande d’asile devront patienter de longues semaines à Tijuana avant d’être convoqués par les autorités américaines pour que leur dossier soit étudié. Au cours des cinq dernières années, ces demandes ont augmenté de 2000 % le long de la frontière, et les services administratifs américains sont saturés.

Article du 17 novembre 2018 – Guadalajara – La caravane de migrants progresse vers le nord !

Ixtlán del Río (Mexico) – Après un mois sur les routes, la caravane de migrants centraméricains progressait mardi dans l’ouest du Mexique en direction de Tijuana, à la frontière avec les Etats-Unis.

Les migrants ont passé la nuit à Guadalajara (ouest) après avoir parcouru plus de 2.000 km depuis leur départ du Honduras et se dirigeait mardi vers l’Etat de Sinaloa, le long de la côte Pacifique mexicaine.

Les autorités de l’Etat de Jalisco ont mis à leur disposition mardi matin des dizaines de bus pour les conduire jusqu’à la limite de l’Etat de Nayarit (ouest).

Mais ces bus ont déposé les migrants au péage de El Arenal, à environ 80 km de l’Etat voisin, suscitant la colère de ces Centraméricains qui cherchaient alors à poursuivre en faisant de l’auto-stop, a constaté l’AFP.

Deux autres caravanes d’environ 2.000 migrants chacune progressent également en direction de Mexico.

Plus de 3.000 migrants ont récemment déposé des demandes d’asile, selon les autorités mexicaines.

Des petits groupes de la principale caravane sont déjà arrivés à Tijuana, au nord-ouest du Mexique, qui jouxte San Diego en Californie.

Au poste-frontière, les autorités américaines ont fermé certaines voies d’accès pour les automobilistes et les militaires y ont installé des barrières en ciment et des barbelés.

Article du 5 novembre 2018 – La première caravane de migrants arrive à Mexico !

Cible des attaques répétées de Donald Trump, la première caravane de migrants en route vers les Etats-Unis arrivait lundi en ordre dispersé à Mexico, à la veille d’élections de mi-mandat cruciales pour le président américain, qui a placé l’immigration au coeur de sa campagne.

Installés sur des camions empruntant l’autoroute reliant l’Etat de Puebla (centre) à la capitale mexicaine, plusieurs milliers de migrants convergeaient vers le stade aménagé par les autorités pour les héberger.

Environ 470 migrants sont arrivés dès dimanche dans la mégapole et ont passé la nuit dans ce refuge où de vastes tentes ont été dressées et où ils reçoivent de la nourriture, de l’eau et des soins médicaux, a constaté l’AFP.

Lundi en fin de matinée, il y avait 2000 migrants dans ce refuge de Mexico. «On se sent émus (d’être à Mexico), d’avoir reçu autant de marques d’attention», commente Teodoro Josué, un migrant hondurien de 21 ans.

Une grande partie du reste de la caravane a passé la nuit à Puebla, à environ 120 km de Mexico, tandis que quelque 1500 autres migrants, principalement des femmes et des enfants, ont quitté lundi la ville de Cordoba, plus à l’est, dans l’Etat du Veracruz, en direction de la mégapole. Cette caravane «va entrer par vagues dans la ville», a expliqué Nashieli Ramirez, directrice de la Commission des droits de l’homme à Mexico, pour atteindre «environ 5000 personnes d’ici mercredi».

De nombreux migrants ont prévu de faire des démarches administratives auprès des autorités mexicaines pour obtenir un permis de transit afin de rejoindre la frontière des Etats-Unis. Ils devront encore parcourir 2800 km pour rejoindre Tijuana, dans le nord-ouest du Mexique, ou environ 1000 km pour gagner Reynosa, dans l’Etat du Tamaulipas.

Article du 2 novembre 2018 – Donald Trump envisage d’envoyer 15.000 soldats à la frontière mexicaine !

Les milliers de migrants centraméricains qui se dirigent depuis plusieurs jours vers les Etats-Unis auront droit à un accueil particulièrement répressif. Après avoir demandé le déploiement de plus de 5000 soldats à la frontière mexicaine, le président américain envisage de porter à 15.000 ce nombre.

Opération « Patriote fidèle »

Pendant que le Mexique a décidé, lui aussi, de passer à l’action au sud en stoppant d’autres migrants à la frontière avec le Guatemala, les Etats-Unis s’apprêtent à déployer plus de 5000 soldats sur demande de l’hôte de la Maison Blanche.

« D’ici à la fin de la semaine, nous allons déployer plus de 5200 soldats à la frontière sud-ouest, a détaillé lors d’une conférence de presse le général Terrence O’Shaughnessy, alors que 2100 membres de la Garde nationale sont déjà mobilisés. C’est seulement le début de cette opération », promettait-il en début de semaine. Ce n’était pas des mots en vain, puisque, mercredi 31 octobre, le Commander in Chief a prédit l’envoi de forces supplémentaires : « Nous irons jusqu’à 10.000 ou 15.000 soldats ».

Baptisée « Patriote fidèle » cette opération d’envergure vise à renforcer les moyens déjà existants – notamment au Texas et en Californie – et à empêcher au maximum les passages de migrants. « La sécurité aux frontières est une affaire de sécurité nationale et l’armée américaine va améliorer les capacités du CBP (le service des douanes et de la protection des frontières, ndlr) à renforcer la frontière, a souligné le général O’Shaughnessy.

De son côté, Donald Trump, qui n’hésite pas à parler d’ »invasion », multiplie les commentaires à la fois sur la marche des migrants et sur le déploiement militaire qu’il a ordonné. « De nombreux membres de gangs et de très mauvaises personnes se sont mélangés à la caravane qui se dirige vers notre frontière sud », a-t-il notamment tweeté le 29 octobre.

Et d’ajouter : « S’il vous plaît, faites demi-tour, vous ne serez pas autorisés à entrer aux Etats-Unis, à moins de suivre la procédure légale. C’est une invasion de notre pays et notre armée vous attend. » Un discours très politique à une semaine des élections de mi-mandat (6 novembre) que ses opposants démocrates semblent aborder en position de favoris.

Article du 27 octobre 2018 – Selon l’ONG Pueblos Sin Fronteras, la caravane ne compte désormais plus que 4 000 personnes !

La caravane de migrants centraméricains est arrivée samedi à San Pedro Tapanatepec, dans l’Etat de Oaxaca  sur sa route vers Mexico puis les Etats-Unis, après avoir rejeté la veille le plan d’aide proposé par le président mexicain Enrique Peña Nieto.

Le président avait lancé vendredi un plan baptisé « Tu es dans ta maison », offrant aux migrants une couverture médicale, de l’éducation pour leurs enfants et du travail temporaire à condition qu’ils déposent des demandes d’asile dans les Etats du Chiapas et de Oaxaca, dans le sud du Mexique.

Mais lors d’un vote à main levée, organisé vendredi soir sur la place centrale d’Arriaga (Chiapas) par le directeur de l’ONG Pueblos Sin Fronteras (Peuple sans frontières), Irineo Mujica, la majorité des migrants a préféré poursuivre vers Mexico, où ils déposeront des demandes de permis migratoire pour être autorisés à continuer à traverser le pays en direction des Etats-Unis.

« Je vais faire ce que fait la caravane parce que c’est plus sûr et ainsi personne ne va nous arrêter », a commenté Marvin Perez, un apprenti maçon de 23 ans. « Coûte que coûte, j’irai aux Etats-Unis », a-t-il assuré. Les milliers de migrants ont été bloqués samedi matin par un barrage policier dans la localité de Las Arenas, à environ 25 kilomètres de San Pedro Tapanatepec, a constaté l’AFP.

Après deux heures de face à face, durant lesquelles les migrants sont restés assis sur l’asphalte, entre forêt tropicale et champs de maïs, ils ont finalement pu reprendre leur route sans incident.

Le gouvernement mexicain avait envoyé une délégation « pour s’assurer que les migrants soient informés du plan proposé hier par le président, et heureusement il n’y a eu aucun affrontement », a expliqué à l’AFP le président de la commission des droits de l’homme du Chiapas, Juan Gabriel Mendoza, qui a servi d’intermédiaire lors de cette discussion.

Les autorités mexicaines ont indiqué avoir reçu 1743 demandes d’asile depuis l’entrée sur le sol mexicain de cette caravane qui comptait alors quelque 7 000 personnes, pour la plupart honduriennes.

Selon l’ONG Pueblos Sin Fronteras, qui voyage avec les migrants, la caravane ne compte désormais plus que 4 000 personnes, certains ayant décidé de s’arrêter en route ou ayant préféré retourner en Amérique centrale.

Article du 27 octobre 2018 – Le Mexique propose un plan d’aide aux migrants Honduriens !

Le gouvernement mexicain a annoncé vendredi un plan d’aide pour les milliers de migrants centraméricains qui traversent actuellement le pays à destination des Etats-Unis, à condition qu’ils déposent une demande d’asile dans les Etats du Chiapas et de Oaxaca, dans le sud du Mexique.

« Le gouvernement du Mexique lance aujourd’hui le plan +Tu es dans ta maison+. En restant au Mexique, tu pourras recevoir des soins médicaux et même envoyer tes enfants à l’école », a promis le président mexicain Enrique Pena Nieto dans une vidéo publiée sur Twitter.

« Ce plan est uniquement destiné à ceux qui respectent les lois mexicaines et c’est un premier pas vers une solution permanente pour ceux qui possèdent un statut de réfugié au Mexique », a-t-il assuré. 

Selon les autorités mexicaines, 1 743 demandes d’asile ont été déposées depuis l’entrée de la « caravane » de 7 000 personnes, pour la plupart honduriennes, sur le sol mexicain.  La « caravane » est arrivée vendredi à Arriaga, dans le sud de l’Etat du Chiapas, d’où part le train de marchandises surnommé la

« Bestia » que beaucoup de migrants utilisent pour atteindre la frontière nord. (Avec AFP)

Article du 24 octobre 2018 – La « caravane » de 7000 migrants marche toujours vers les États-Unis !

Les milliers de migrants partis du Honduras le 13 octobre ont bouclé mercredi soir leur première centaine de kilomètres de marche à l’intérieur du Mexique, en direction des États-Unis. Le Venezuela est un nouveau pays impliqué dans les tensions que suscite la caravane centre-américaine, en plus du Honduras, du Guatemala, du Mexique et des États-Unis. 

Ces quelque 7.000 personnes, essentiellement des Honduriens, avaient quitté mercredi à l’aube la localité de Huixtla (sud du Mexique), où ils avaient fait une pause d’un jour la veille pour tenter de reprendre leurs forces, de se laver ou se soigner. Certains avaient déjà parcouru 800 kilomètres.
Ils sont arrivés mercredi en fin de journée à Mapastepec, une ville située à plus de cent kilomètres de la frontière mexicano-guatemaltèque, franchie en force le 19 octobre. Ils ont calculé qu’il leur restait 45 jours pour atteindre les États-Unis.

Sur le front politique, le président du Venezuela Nicolas Maduro a vertement répliqué mercredi au vice-président américain Mike Pence. Ce dernier avait la veille suggéré que « des organisations honduriennes de gauche financées par le Venezuela » étaient derrière cette colonne migratoire, après s’être entretenu avec le président hondurien Juan Orlando Hernandez.

Les autorités mexicaines, elles, n’ont pas vraiment empêché les migrants de pénétrer sur leur territoire. Sur différentes tronçons du trajet, ils ont été escortés par des policiers fédéraux et surveillés depuis des hélicoptères, sans toutefois que les forces de l’ordre ne tentent de les bloquer.

« Le Mexique n’a pas à faire le sale boulot pour les États-Unis », a expliqué mardi soir sur CNN l’ancien ministre mexicain des Affaires étrangères, Jorge Castaneda.

Face aux migrants qui se refusent à y demander l’asile, « il y a deux options pour le Mexique: les expulser ou les laisser poursuivre » a-t-il expliqué. Or, « en aucune façon le gouvernement mexicain, actuel ou futur, ne peut expulser 7.000, 8.000, ou 9.000 personnes ». (Avec AFP)

Article du 23 octobre 2018 – Une colonne de 7000 migrants marche vers les Etats-Unis

Ce mardi 23 octobre, ils sont désormais 7 230 personnes à marcher vers les États-Unis, selon l’Onu. Après une nuit à Tapachula, ils font désormais route vers la ville de Huixtla (Mexique).

Les tweets de Donald Trump ont en tout cas conduit à une hyper-médiatisation de cette marche des migrants. Comme un défi lancé au président des États-Unis, les Honduriens sont rejoints par des habitants du Salvador et du Guatemala, bien décidés eux aussi à fuir la pauvreté.(Avec AFP)

Article du 22 octobre 2018 – Une « caravane » de 5000 migrants marche vers les États-Unis !

Malgré les efforts mexicains pour les arrêter à sa frontière, une foule croissante de migrants centraméricains a repris sa marche vers la frontière américaine tôt dimanche dans le sud du Mexique.

Leur nombre a atteint environ 5000 au cours de la nuit. À la première heure, ils se sont dirigés vers la ville mexicaine de Tapachula, sur une ligne s’étendant sur environ 1,5 kilomètre.

Environ 2000 personnes s’étaient rassemblées du côté mexicain samedi soir. On ignorait dans l’immédiat d’où venaient les voyageurs supplémentaires.

Il pourrait s’agir de personnes qui attendaient sur le pont enjambant la rivière Suchiate ou dans la ville guatémaltèque de Tecun Uman et qui ont décidé de traverser pendant la nuit.

En traversant les villages mexicains de la banlieue de Ciudad Hidalgo, les migrants ont été accueillis par des applaudissements et des dons de nourriture et de vêtements.

À l’aube, il restait environ 1500 migrants du côté guatémaltèque qui espéraient entrer légalement.(Avec AFP)

Article du 21 octobre 2018 – La « caravane » de migrants honduriens force la frontière Guatemala-Mexique !

Des milliers de Honduriens ont repris dimanche leur marche vers les Etats-Unis depuis la ville de Ciudad Hidalgo, dans le sud du Mexique, tandis qu’environ un millier d’autres attendaient sur le pont frontalier de pouvoir entrer légalement dans le pays.

Les autorités mexicaines étaient parvenues à bloquer jeudi cette « caravane » de plus de 4.000 personnes sur un pont frontalier, mais de nombreux migrants sont entrés illégalement dans le pays par le fleuve Suchiate séparant le Mexique du Guatemala.

« Personne ne va nous arrêter, après tout ce que nous avons fait, comme franchir le fleuve », a déclaré à l’AFP Aaron Juarez, 21 ans, qui marchait avec difficulté à cause de blessures aux pieds, au côté de son épouse et de son bébé.

« Nous sommes fatigués, mais très contents, nous sommes unis et forts », a affirmé Edwin Geovanni Enamorado, un cultivateur hondurien de la caravane, qui dit avoir quitté son pays après avoir été racketté par les gangs criminels des Maras.

Réunis dans le parc central de la ville, ces migrants avaient célébré la veille aux cris de « Oui, on a réussi! » leur entrée au Mexique dans une ambiance festive, certains dansant et chantant, ou agitant leur drapeau national.

Ils risquent désormais une expulsion si la police mexicaine parvient à les interpeller. Selon une source locale, les forces de l’ordre auraient dressé des barrières à l’entrée de la localité de Metapa, à 20 km de Ciudad Hidalgo, pour stopper leur progression sur le sol mexicain.

La « caravane » est partie il y a une semaine de San Pedro Sula, dans le nord du Honduras, suite à un appel sur les réseaux sociaux relayée par un ex-député hondurien.

Jeudi, le président américain Donald Trump avait menacé de fermer la frontière avec le Mexique si les autorités ne bloquaient pas l’avancée de la « caravane ».

– Impatience sur le pont –

Environ un millier de migrants se trouvaient dimanche matin toujours bloqués sur le pont frontalier, espérant pouvoir entrer légalement au Mexique.

Des militaires mexicains leur donnaient du pain à travers les barrières. Certains avaient passé la nuit dans des refuges dans la ville de Tecun Human sur la rive guatémaltèque.

Une centaine de migrants entonnaient des chants chrétiens ponctués d’applaudissements pour se donner du courage, tandis qu’un migrant déambulait en agitant un drapeau hondurien. « Je vais attendre ici, il n’y a pas de futur pour nous au Honduras », a expliqué Selvis Rivas, 41 ans.

Une femme accompagnée de son fils de 16 ans a indiqué à l’AFP vouloir demander l’asile au Mexique après avoir quitté le Honduras où elle subissait les agressions des groupes criminels et où sa maison a été détruite lors de récentes inondations.

« Ici on risque d’attendre des semaines », se désespérait Marvin, 43 ans, préférant finalement descendre avec sa famille jusqu’à la rive du fleuve Suchiate.

Au cours des derniers jours, de nombreux migrants ont choisi de franchir le fleuve illégalement, à pied ou sur des embarcations, sans être inquiété par les policiers mexicains. Plus de 300 personnes ont renoncé et accepté de retourner dans leur pays à bord des bus mis à leur disposition par le Guatemala.

– Demandes d’asile –

La veille, le Mexique a ouvert sa frontière à des femmes et enfants qui ont ensuite été conduits dans un refuge de la ville de Tapachula, à environ 40 km de Ciudad Hidalgo.

Les autorités mexicaines ont indiqué avoir reçu 640 demandes d’asile à ce poste-frontière, et donné priorité à environ 150 femmes et une centaine d’enfants. Le président américain a félicité samedi le Mexique pour sa fermeté face à l’arrivée des migrants.

« Merci au Mexique et à ses dirigeants. Pourquoi? Parce que le Mexique respecte aujourd’hui le leadership des États-Unis », a déclaré M. Trump lors d’un meeting à Elko (Nevada, sud-ouest).

« Le Mexique ne permettra pas l’entrée irrégulière sur son territoire et encore moins de façon violente », a prévenu le président mexicain Enrique Pena Nieto dans un message vidéo, qualifiant la situation d' »inédite ».

Le président hondurien Juan Orlando Hernandez et son homologue guatémaltèque Jimmy Morales ont dénoncé de leur côté l’exploitation du « malheur des gens » pour « des motivations politiques ».

Le Honduras est l’un des pays les plus violents du monde, avec un taux annuel de 43 homicides pour 100.000 habitants.

Plus de 500.000 personnes traversent chaque année illégalement la frontière sud du Mexique pour tenter ensuite de remonter vers les États-Unis, selon des chiffres de l’ONU. (Avec AFP)

Article du 18 octobre 2018 – La « caravane » de migrants honduriens force la frontière Guatemala-Mexique !

Des milliers de migrants honduriens ayant quitté leur pays en « caravane » ont passé en force vendredi la frontière entre le Guatemala et le Mexique à Tecún Umán, dans l’espoir de rejoindre ensuite les Etats-Unis.

Les migrants honduriens ont enfoncé une clôture métallique qui leur barrait le passage à la frontière guatelmatèque et submergé une première clôture mexicaine jusqu’à un pont frontalier où des forces anti-émeutes mexicaines étaient déployées et leur barraient le passage.

Aux cris de « Oui, on peut » ou « Mexico! Mexico! », la foule, qui compte nombre de femmes et enfants, s’est engouffrée à la frontière après quelques instants de grande tension face à un premier cordon d’une vingtaine de policiers.

« Ouvrez s’il vous plaît! » suppliait une femme en pleurs devant l’ultime barrière, un bébé dans les bras.

Les forces de l’ordre ont essuyé des jets de projectiles, selon un journaliste de l’AFP, et certains migrants ont été victimes de malaise au cours de la bousculade.

« Nous ne faisons rien de mal, nous voulons seulement du travail », expliquait une femme accompagnée d’une fillette au milieu de la foule.

« Nous vous demandons de désigner des représentants pour entamer un dialogue avec les fonctionnaires de migration », leur a répliqué un fonctionnaire mexicain à l’aide d’un haut-parleur. « Ne continuez pas à mettre en danger les femmes et les enfants » a-t-il poursuivi.

« Nous allons y arriver! Nous allons parvenir à rentrer tous ensemble » scandait un jeune homme, alors que la caravane se massait sur le pont.

– Défi à Trump –

Plus de 3.000 Honduriens sont arrivés en petits groupes, à pied ou par bus, à Tecun Uman ces derniers jours. Ils ont quitté samedi dernier San Pedro Sula, dans le nord du Honduras, fuyant la misère et la violence dans leur pays.

« La route a été très difficile, effrayante, mais il n’y a pas de travail au Honduras », expliquait Glenda Salvador, 20 ans, au milieu de centaines de compatriotes réunis dans un parc de la ville, à quelques encablures du pont qui enjambe le fleuve Suchiate et relie le Guatemala au Mexique.

Jeudi, le président américain Donald Trump avait menacé de fermer la frontière avec le Mexique si les autorités mexicaines ne bloquaient pas l’avancée de cette caravane de migrants honduriens.

« Je dois, dans les termes les plus fermes, demander au Mexique de stopper cette marche. Si le Mexique n’y arrive pas, je demanderai à l’armée de FERMER NOTRE FRONTIERE SUD », a tweeté le président américain.

« Une crise se profile rapidement, avec un nombre record de migrants », a déclaré vendredi le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo lors d’un déplacement à Mexico, où il devait s’entrenir avec le président Enrique Peña Nieto.

– « Monte sur un radeau! » –

A Ciudad Hidalgo, sur la rive mexicaine, des passeurs tentaient de convaincre par téléphone les Honduriens de traverser en radeau pneumatique.

« Tu vois, tu montes dans un radeau et tu leur dis de vous amener là où on aperçoit la lampe de mon téléphone, dépêchez-vous maintenant que c’est calme, dépêchez-vous », insistait Raul, un passeur, en grande conversation à l’aube sur son téléphone portable.

Une centaine de Honduriens attendent déjà dans cette ville l’arrivée de la « caravane ». Ils jouent au football pour tromper l’ennui et la peur des opérations de police.

Les autorités locales s’attendent à l’afflux de 3.000 migrants dans les prochains jours.

Le chef de la police de la ville Gerardo Hernandez a indiqué que cinq refuges avaient été préparés, pouvant héberger jusqu’à 4.000 personnes.

Les fonctionnaires de l’Institut mexicain des migrations sont aussi sur place pour accueillir les migrants et traiter leurs demandes de visas de réfugiés ou de visas humanitaires, les seuls que le gouvernement mexicain s’est dit prêt à accorder.

Des observateurs de la Commission nationale des droits de l’homme ont également été déployés en plusieurs points le long de la frontière avec le Guatemala, qui court sur plus de 900 km, pour accueillir ces Honduriens.

Le Honduras est considéré comme l’un des pays les plus violents du monde, avec un taux annuel de 43 homicides pour 100.000 habitants. Comme au Guatemala et au Salvador, les gangs font régner la terreur au Honduras, où 68% des neuf millions d’habitants vivent sous le seuil de pauvreté.

Plus de 500.000 personnes traversent chaque année illégalement la frontière sud du Mexique pour tenter ensuite de remonter vers les Etats-Unis, selon des chiffres de l’ONU. (Avec AFP)

Article du 18 octobre 2018 – Trump prêt à fermer la frontière avec le Mexique!

Le président des Etats-Unis a menacé aujourd’hui de fermer la frontière avec le Mexique au moment même où des milliers de migrants tentent de gagner le sol américain. Donald Trump a lancé un véritable ultimatum au Mexique.

A trois semaines d’élections législatives déterminantes pour la suite de son mandat, le président américain a qualifié l’immigration mexicaine d’« assaut », menaçant même de fermer la frontière entre les États-Unis et le Mexique.

« Je dois, dans les termes les plus forts, demander au Mexique de stopper cet assaut – et s’il n’est pas capable de le faire j’appellerai l’armée américaine et FERMERAI NOTRE FRONTIÈRE DU SUD !.. », a-t-il lancé ce jeudi 18 octobre sur Twitter.

Et d’ajouter, dans un second message : « L’assaut sur notre pays à notre frontière sud, y compris les éléments criminels et les DROGUES qui affluent, sont beaucoup plus importants pour moi, comme président, que le commerce ».

Comme le relaye Europe 1, Donald Trump a également renouvelé ses menaces de couper les aides financières aux pays d’Amérique centrale concernés (Honduras, Salvador, Guatemala.)

En 2016, selon des chiffres de l’office statistique de l’immigration américain, 1 183 505 migrants légaux s’étaient installés aux Etats-Unis. Parmi eux figuraient 174 534 Mexicains, soit 17,4% du total. (Avec AFP)

Article du 14 octobre 2018 – Retrouvailles éphémères pour des familles séparées par la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis

Retrouvailles éphémères pour des familles séparées par la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, lors d’un évènement organisé le long du mur entre Sunland Park, au Nouveau-Mexique et Ciudad Juarez, dans l’Etat du Chihuahua, le 13 octobre 2018.

« Un mur qui est dépeint comme impénétrable et raciste cède aujourd’hui à l’amour et à l’espoir des familles », a déclaré à l’AFP Fernando Garcia, directeur du réseau américain frontalier pour la défense des Droits de l’Homme, qui organise pour la cinquième fois ces retrouvailles sous le slogan « Des étreintes sans les murs ».

Des rencontres entre les familles séparées, faute de documents légaux d’immigration, ont déjà eu lieu le long de la frontière de plus de 3.000 km entre le Mexique et les Etats-Unis. Par exemple, sur une zone presque sèche du fleuve Rio Bravo où un mur est désormais en construction. L’ouverture d’une porte du mur entre la localité pauvre d’Anapra et Ciudad Juarez est en revanche une première.

Samedi, pendant quatre minutes, quelque 1.500 migrants vivant aux Etats-Unis ont pu étreindre, rire, pleurer et voir en face à face leurs proches restés au Mexique.

« La proximité des villes nous a aidés à rester proches, mais je suis très heureuse de les embrasser », a déclaré à l’AFP Josefa Magalde, 46 ans, qui vit à Ciudad Juarez, avant de se précipter sur ses cousins qui résident à El Paso, au Texas, et qu’elle n’avait pas vus depuis cinq ans.

Les familles qui vivent aux Etats-Unis portaient des tee-shirts de couleur bleue et celles résidant au Mexique étaient habillées de blanc.

Enfants, petits-enfants et cousins ont profité de quatre courtes minutes pour prendre des photos, avant de se séparer sur ordre des agents de la patrouille frontalière américaine et de la police fédérale mexicaine.

« Nous n’avons pas eu assez de temps, mais nous sommes satisfaits et heureux de cette opportunité », a conclut Magalde, qui ne peut aller légalement aux Etats-Unis, faute d’autorisation. Sa famille, qui a immigré clandestinement aux Etats-Unis et ne peut entrer et sortir librement du pays, franchit de nouveau la porte pour retourner aux Etats-Unis.

« J’espère que le message parviendra au nouveau gouvernement mexicain, (le président élu Lopez Obrador prend ses fonctions le 1er décembre) et qu’il va comprendre qu’il doit défendre de manière forte et irréprochable les droits des familles immigrées », a demandé M. Garcia.

Sources – Agences et AFP

LesFrancais.Press
TV5mondeplus.com