La tension monte entre la Bolivie, le Mexique et l’Espagne !

L’ambassadrice du Mexique en Bolivie, Maria Teresa Mercado, a quitté ce mardi le pays andin, au lendemain de l’annonce de son expulsion par le gouvernement intérimaire qui l’accuse d’avoir participé à un projet d’exfiltration d’un bras droit de l’ex-président Evo Morales. 

L’ambassadrice mexicaine et deux diplomates espagnols, la chargée d’affaires Cristina Borreguero et le consul, Alvaro Fernandez, ont été chacun déclarés « persona non grata » par la présidente intérimaire Jeanine Añez.

Des diplomates espagnols expulsés

La Paz accuse Mexico et Madrid d’avoir voulu exfiltrer l’ancien bras droit de l’ex-président Evo Morales, Juan Ramon Quintana, réfugié avec une dizaine d’autres ex-fonctionnaires du gouvernement Morales à l’ambassade mexicaine.

Selon le gouvernement bolivien, « des personnes identifiées comme des fonctionnaires de l’ambassade d’Espagne en Bolivie, accompagnées d’hommes cagoulés » ont « tenté d’entrer subrepticement dans la représentation diplomatique mexicaine de La Paz », en essayant de forcer vendredi une barrière de sécurité de la police bolivienne. L’incident s’est produit durant une visite de Cristina Borreguero à l’ambassadrice mexicaine. En représailles à la mesure décidée par La Paz, Madrid, qui a nié tout projet d’exfiltration, a annoncé lundi l’expulsion de trois diplomates boliviens.

Dans un communiqué, la délégation de l’Union européenne (UE) à La Paz, a regretté l’expulsion des diplomates espagnols, la qualifiant de « mesure extrême et inamicale qui devrait être réservée aux situations graves », et exprimé sa « profonde préoccupation pour l’escalade (…) diplomatique » avec Madrid.

Relations tendues entre La Paz et Mexico

Avant de quitter la Bolivie, Maria Teresa Mercado s’est dite, sur Twitter, « fière de servir son pays et de son principe et de sa tradition d’asile » politique. Les relations entre La Paz et Mexico sont tendues depuis que le Mexique a accueilli un temps l’ex-président démissionnaire Evo Morales, avant qu’il ne s’installe finalement en Argentine.

Mexico a dénoncé le caractère « politique » de la décision d’expulsion, estimant que son ambassadrice avait agi dans le cadre du droit international, mais a indiqué ne pas souhaiter la rupture des relations diplomatiques avec La Paz. Le ministre des Affaires étrangères mexicain, Marcelo Ebrard, a salué sur Twitter « le travail précieux de l’ambassadrice Maria Teresa Mercado en Bolivie, qui a pleinement représenté le Mexique et sa cause pour l’asile et la paix « .

La dizaine d’anciens fonctionnaires boliviens réfugiés à l’ambassade du Mexique à La Paz sont poursuivis pour « sédition et terrorisme » lors de la crise post-électorale qui a secoué la Bolivie après la présidentielle du 20 octobre et fait 35 morts, selon un bilan de la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH).

Source – Agences

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