Le Mexique ratifie le nouveau traité de libre-échange avec les Etats-Unis et le Canada !

Le Mexique a ratifié mercredi le nouvel accord de libre-échange nord-américain (AEUMC) avec le Canada et les Etats-Unis, devenant le premier pays à donner son feu vert à ce traité, malgré les récentes tensions avec Washington sur l’immigration.

Le texte a été approuvé par le sénat mexicain par 114 voix contre quatre, et trois abstentions.

Ce nouveau traité avait été conclu entre les trois pays le 30 septembre à l’issue d’âpres négociations, puis signé le 30 novembre. Le texte est toujours en attente de ratification au Canada et aux Etats-Unis.

« Le Mexique envoie un message clair en faveur d’une économie ouverte et d’une intégration économique approfondie dans la région », s’est félicité le ministère de l’Economie dans un communiqué.

« Le AEUMC offre de la sécurité aux investisseurs, aux consommateurs et aux producteurs pour continuer à miser sur une économie mexicaine intégrée à une Amérique du Nord économiquement vigoureuse », a ajouté le ministère.

Ce nouveau traité doit remplacer l’accord de libre-échange nord-américain (Alena) en vigueur depuis 1994 et vivement critiqué par le président américain Donald Trump. Il doit permettre aux trois pays de continuer de s’échanger des milliards de biens et services sans droits de douane.

Sa ratification par le Mexique faisait peu de doute, l’Alena ayant contribué à faire du pays une puissance exportatrice au cours des 25 dernières années. Elle intervient toutefois dans un contexte tendu entre Mexico et Washington sur la question de l’immigration clandestine.

Donald Trump, qui a fait de la lutte contre l’immigration clandestine le fer de lance de sa présidence, avait mis son voisin sous pression fin mai en menaçant d’imposer des taxes douanières sur tous les produits mexicains importés aux Etats-Unis.

Le 7 juin, à l’issue de négociations ardues, les deux pays sont finalement parvenus à un accord. Le Mexique s’est notamment engagé à renforcer les contrôles à sa frontière avec le Guatemala, dans le sud du pays, et à accélérer le retour des migrants d’Amérique centrale vers leur pays, dans l’attente que soient traitées leurs demandes d’asile aux Etats-Unis.

L’accord pourrait être revu dans un délai de 45 jours si le flot de migrants traversant le Mexique vers la frontière américaine n’est pas freiné.

Article du 30 novembre 2018 – États-Unis, Canada et Mexique signent le nouveau traité de libre-échange nord-américain !

Les États-Unis, Canada et le Mexique ont signé leur nouvel accord de libre-échange nord-américain lors d’une cérémonie officielle à Buenos Aires. Donald s’est félicité d’un accord « qui va changer le paysage commercial pour toujours ».

Les États-Unis, le Canada et le Mexique ont signé vendredi le nouveau traité de libre-échange nord-américain lors d’une cérémonie officielle en marge du G20 à Buenos Aires. Il doit encore être adopté par les Parlements des trois pays.

« C’est un modèle d’accord de libre-échange qui va changer le paysage commercial pour toujours », s’est félicité dans la foulée Donald Trump à propos de ce traité âprement négocié entre les trois pays sous la pression du président américain.

Après plusieurs mois de débats houleux, de menaces et d’échanges d’amabilités entre les deux rives du Rio Grande, les négociations ont accouché dans la douleur fin septembre. Donald Trump avait salué dans la foulée un texte «merveilleux», y voyant un «résultat historique». Dans la ligne de sa logique «America first», le nom du nouvel accord délaisse l’appellation d’Amérique du Nord pour revenir à l’échelle nationale, avec, en premier, les États-Unis.

Quelles sont les mesures phares de l’USMCA?

D’abord, les constructeurs automobiles devront désormais fabriquer au moins 75% des composants de voitures aux États-Unis, au Canada ou au Mexique, contre 62,5% jusqu’ici. Ce premier changement devrait créer davantage d’emplois en Amérique du Nord, mais rendra également les voitures plus chères – et donc moins compétitives – pour compenser la hausse des coûts de la main d’œuvre.

Ensuite, l’accord ouvre le marché canadien aux produits laitiers des États-Unis. Sont notamment concernés le «lait liquide, crème, beurre, lait écrémé en poudre, fromage et autres produits laitiers». De son côté, Ottawa a accepté de mettre fin à l’un de ses programmes d’aide à certains produits laitiers vendus au Canada ou à l’étranger. L’accord établit aussi une liste de noms de fromages pouvant être utilisés par le Mexique et les États-Unis sans restriction sur leur territoire, et il ouvre le marché du vin de Colombie Britannique aux productions américaines.

Troisièmement, plusieurs dispositions renforcent les protections sociales des trois pays. 30% des voitures devront être fabriquées par des travailleurs gagnant au moins 16 dollars par heure, une proportion qui passera à 40% en 2023. Les voitures qui ne respectent pas ces exigences seront pénalisées. Ce changement permettra d’augmenter les salaires des ouvriers mexicains en particulier, et aidera Washington à lutter contre les délocalisations d’usines. De plus, le Mexique a accepté de renforcer la protection des travailleurs migrants et devra parallèlement donner plus de pouvoir aux représentants syndicaux. Enfin, les trois pays pourront sanctionner les manquements en matière de droit des travailleurs si ceux-ci impactent le commerce.

En outre, l’accord rallonge la durée des droits d’auteur: établis à 50 ans après le décès de l’auteur, ils passeront à 70 ans. L’USMCA comprend également des provisions sur l’économie numérique, comme une clause protégeant les entreprises digitales en évitant de les rendre responsables du contenu produit par leurs utilisateurs.

L’accord garde en place le mécanisme de résolution des conflits prévu par le chapitre 19, permettant aux trois pays de discuter de leurs désaccords sur un terrain neutre. Justin Trudeau a obtenu gain de cause sur ce point alors que Donald Trump souhaitait ardemment s’en débarrasser.

Enfin, l’USMCA comporte également une clause dite d’extinction («sunset clause») prévoyant qu’il ne sera plus effectif après 16 ans. Il devra également être renégocié tous les six ans, date à laquelle les trois pays engagés pourront décider de le prolonger.

Quelles sont les prochaines étapes?

Les opposants à l’USMCA rappellent que ses dispositions ne seront, pour beaucoup, pas effectives avant 2020: les consommateurs n’en ressentiront donc pas les effets immédiatement. De plus, des interrogations demeurent quant à l’application de ses mesures. Ainsi, le Mexique devra multiplier les contrôles pour vérifier que les droits des travailleurs seront respectés.

Malgré la signature officielle, les pouvoirs législatifs des trois pays doivent accepter l’accord et les élections récentes pourraient changer la donne: aux États-Unis, les Démocrates ont arraché la Chambre des Représentants durant les midterms, alors que les Républicain ont renforcé leur présence au Sénat. Plusieurs voix se sont élevées ces derniers jours pour demander à Donald Trump de boucler le processus avant l’arrivée des nouveaux élus au Congrès, l’année prochaine.

De son côté, le nouveau président mexicain, Andrés Lopez Obrador, a déclaré qu’il ne s’opposerait pas à la signature de l’USMCA. Disposant de la majorité absolue au parlement, il sera investi en décembre, au lendemain de la signature du texte par les représentants des trois pays. Enfin, côté canadien, la majorité de Justin Trudeau sera remise en jeu à la fin de l’année prochaine, le 21 octobre 2019. La route vers la mise en œuvre de l’accord est donc encore longue.

Article du 03 octobre 2018 – Le Mexique veut signer l’AEUMC au G20 le 29 novembre prochain !

Le Mexique veut que le nouvel « Accord Etats-Unis-Mexique-Canada (AEUMC) », qui remplace l’Alena, soit signé fin novembre au G20 de Buenos Aires, où les dirigeants des trois pays doivent être présents, a annoncé lundi le ministre mexicain de l’économie, Ildefonso Guajardo.

« On est certains (que la signature) aura lieu le 29 novembre, nous espérons que cela se fera au G20 de Buenos Aires. Ca n’a pas encore été officialisé (…) mais c’est le seul endroit où vont se trouver » simultanément les dirigeants des Etats-Unis, du Mexique et du Canada, a fait valoir lundi Ildefonso Guajardo à la chaîne Televisa.

Les présidents américain, Donald Trump, et mexicain, Enrique Peña Nieto, ainsi que le Premier ministre canadien, Justin Trudeau, doivent participer au G20 dans la capitale argentine, le 30 novembre et le 1er décembre.

Enrique Peña Nieto a par ailleurs également salué l’AEUMC.

« La modernisation de l’accord commercial entre le Mexique, le Canada et les Etats-Unis met un terme à 13 mois de négociations et permet d’atteindre l’objectif initial: un accord gagnant-gagnant-gagnant », a écrit le dirigeant sortant, qui doit passer le pouvoir à Andres Manuel Lopez Obrador le 1er décembre.

Article du 01 octobre 2018 – L’Aléna est mort, vive l’AEUMC !

L’Accord de libre-échange nord américain, honni par Donald Trump, va laisser la place à l’Accord États-Unis – Mexique – Canada: l’AEUMC !

Washington et Ottawa ont conclu dimanche 30 septembre un accord révisant l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) et permettant au Canada de rejoindre le pacte conclu en août entre les États-Unis et le Mexique.

L’affaire constitue un évènement pour le président Trump, qui avait promis en 2016 de renégocier ou de mettre fin à l’Aléna.

Le président mexicain sortant, Enrique Peña Nieto, a évoqué un accord « gagnant-gagnant-gagnant ». Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a salué un accord « totalement bénéfique » pour les Canadiens.

Au moment où le président américain louait le texte au cours d’une longue conférence de presse consacrée essentiellement aux échanges commerciaux dans la roseraie de la Maison Blanche, apparaissaient les premières critiques mais aussi les premières questions sur un éventuel blocage au Congrès américain, qui après les législatives de novembre pourrait en partie repasser sous majorité de l’opposition démocrate.

M. Trump veut signer le texte à la fin novembre avec le président sortant mexicain, Enrique Peña Nieto, qui quitte le pouvoir le 1er décembre et le Premier ministre canadien Justin Trudeau.

Mais le nouvel Accord Etats-Unis Mexique Canada (AEUMC) doit être ratifié par les parlements des trois pays.

Article du 30 septembre 2018 – Le Canada et les États-Unis sont parvenus à un accord !

Le Canada et les États-Unis sont parvenus à un accord sur la réforme du traité commercial Aléna qui lie ces deux pays et le Mexique depuis 1994, quelques heures avant la date-butoir fixée par Washington, ont rapporté dimanche 30 septembre au soir plusieurs médias canadiens.

Un communiqué commun pourrait être publié dans la soirée (au petit matin en France donc), selon la chaîne CTV.

Dans une première déclaration, un représentant canadien a détaillé plusieurs points importants du nouveau texte. Il contient notamment un volet sur l’environnement, maintient « intact » le système d’arbitrage des litiges commerciaux entre les trois pays d’Amérique Nord et les Canadiens y acceptent de reculer sur le lait, l’un des principaux points de litige.

Le Canada va rejoindre un accord États-Unis-Mexique

La date-butoir était fixée à dimanche soir minuit, afin de pouvoir transmettre au Congrès le texte de l’accord. Une entente entre Washington et Ottawa doit permettre au Canada de se joindre au nouvel Aléna déjà négocié entre les États-Unis et le Mexique.

Selon des sources citées par les médias, Ottawa serait prêt à des concessions sur son secteur laitier si Washington acceptait l’exigence canadienne d’un maintien du mécanisme de règlement des conflits de l’Aléna (chapitre 19).

Le point le plus difficile dans les discussions du week end a été, selon le Globe, la demande canadienne que Washington lève les droits de douane imposés sur l’acier et l’aluminium et accepte de ne pas en imposer sur l’importante industrie automobile canadienne, une menace régulièrement brandie par le président américain.

La question des élections au Québec

Plusieurs dates-butoir sont déjà passées sans conclusion. Le Premier ministre Justin Trudeau, tout comme Chrystia Freeland, sa ministre en charge du Commerce, ont répété régulièrement que pour le Canada, pas d’accord valait mieux qu’un mauvais accord. Le calendrier électoral complique les choses pour les négociateurs canadiens. Des concessions sur le secteur laitier seraient très mal accueillies au Québec, qui est appelé aux urnes lundi pour désigner le prochain gouvernement de la province francophone.

Article du 28 septembre 2018 – Les négociations avec le Canada dans l’impasse !

Justin Trudeau a répliqué jeudi aux critiques virulentes de Donald Trump en défendant la position de fermeté du Canada dans les négociations commerciales avec les Américains, alors que la relation entre les deux dirigeants traverse une crise sans précédent.

« Les Américains trouvent que les négociations sont difficiles parce que les Canadiens sont de très bons négociateurs, comme on devrait l’être », a affirmé Justin Trudeau à quelques journalistes en arrivant au Parlement d’Ottawa.

Et s’il s’est dit persuadé qu’un accord restait « tout à fait possible », M. Trudeau a une nouvelle fois prévenu qu’il « ne signera (it) pas un mauvais “deal” pour les Canadiens », alors que Washington et Mexico, parvenus à un consensus sur le sujet fin août, menacent désormais d’avancer sans Ottawa.

Le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin a ainsi affirmé jeudi que le Congrès était prêt à approuver l’accord avec le Mexique seul tout en formant « l’espoir » d’un accord toujours possible avec le Canada.

Depuis Charlevoix, les difficiles négociations entre Ottawa et Washington sur la réforme de l’ALÉNA, qui semblent marquer le pas à quelques jours de la date-butoir imposée par les Américains, fixée à début octobre, ont contribué à éloigner MM. Trudeau et Trump.

Les négociations achoppent toujours sur deux gros dossiers: Ottawa insiste sur le maintien d’un dispositif de règlement des conflits qui se trouve dans le texte initial de l’ALÉNA (chapitre 19), et veut garder en l’état son système de protection du secteur laitier canadien.

Pour l’heure, l’équipe de négociateurs canadiens emmenée par la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland n’a cessé de marteler qu’Ottawa préférait ne rien signer plutôt que de signer un « mauvais accord pour les Canadiens ».

L’ambassadeur mexicain veut un accord à trois

Le Mexique va continuer d’appuyer l’inclusion du Canada dans son accord de libre-échange avec les États-Unis, a confirmé son ambassadeur, même si ses voisins nord-américains ne parviennent pas à s’entendre avant la date limite fixée par les États-Unis, cette fin de semaine.

Les États-Unis et le Mexique sont sur le point de présenter le texte de leur accord commercial bilatéral aujourd’hui. Le Congrès américain presse le Canada d’adhérer au pacte d’ici dimanche, afin de permettre au gouvernement actuel du Mexique de signer l’accord avant qu’il ne cède le pouvoir le 1er décembre.

L’ambassadeur du Mexique, Dionisio Perez Jacome, a réitéré la volonté de son pays de signer un accord trilatéral. Il a fait cette déclaration, jeudi, lors d’un discours prononcé devant le Global Business Forum à Banff, en Alberta.

Les écheánces électorales affectent les négociations

Pour Patrick Leblond, professeur à l’université d’Ottawa, les négociateurs canadiens ont tout intérêt à jouer la montre et ne pas se précipiter pour respecter la date-butoir de début octobre.

« Il est logique que les Canadiens parient que les démocrates vont se retrouver majoritaires au Congrès, et seront plus ouverts à la position du Canada et voudront s’opposer un accord bilatéral avec le Mexique voulu par (Donald) Trump », estime l’universitaire, joint par l’AFP.

Justin Trudeau sait lui aussi qu’il joue gros: avec des élections générales dans un an, un échec des négociations sur l’ALÉNA, aux conséquences économiques imprévisibles, entamerait sérieusement ses chances de réélection.

Article du 22 septembre 2018 – Le Mexique souhaite un accord bilatéral avec le Canada si l’Aléna échoue !

Le Mexique cherchera à signer un accord bilatéral avec le Canada si Ottawa et Washington ne parviennent à un compromis pour réformer l’Aléna, a affirmé vendredi le président-élu mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador.

Le Canada et les États-Unis se sont lancés dans une série de délicates négociations pour parvenir à renouveler l’accord qui unit les trois pays dans une vaste zone de libre-échange depuis 1994.

Le Mexique et les États-Unis sont parvenus à trouver un compromis en août, mais le président américain Donald Trump a indiqué que l’accord pourrait ne pas inclure le Canada.

La dernière ronde de négociations entre le Canada et les États-Unis qui s’est achevée jeudi n’a pas abouti à un accord.

Le Mexique a régulièrement répété sa volonté de prolonger l’accord trilatéral, une position réaffirmée par M. Lopez Obrador, qui doit prendre ses fonctions le 1er décembre.

Mais si les États-Unis et le Canada échouent, « il faudra maintenir l’accord [avec les États-Unis] et essayer d’obtenir un accord similaire avec le Canada », a expliqué à la presse « AMLO » lors d’un déplacement dans l’État de Sonora (nord).

Le vétéran de gauche, qui a remporté une large victoire lors de l’élection présidentielle du 1er juillet, a indiqué qu’il avait jusqu’à présent de bonnes relations avec l’administration Trump.

« J’espère de tout mon coeur qu’il en sera toujours ainsi » a souligné « AMLO ».

« Nous sommes voisins. Nous ne pouvons pas être distants. Il nous faut parvenir à établir une relation de respect et de coopération » a-t-il poursuivi.

M. Lopez Obrador, 64 ans, a également publié sur Twitter une vidéo depuis la frontière avec les États-Unis, dans laquelle il s’est engagé à inciter les migrants à rester du côté mexicain en lançant un plan de développement économique de la zone frontalière à partir du 1er janvier.

Le plan prévoit notamment des exonérations d’impôts et le doublement du salaire minimum, afin de stimuler emploi, consommation et investissements.

Article du 13 septembre 2018 – Le Mexique espère un compromis rapide entre Washington et Ottawa !

Le Mexique espère que Washington et Ottawa parviendront rapidement à un compromis sur l’ALENA et son chef négociateur technique est parti pour Washington afin de «continuer à avancer» sur le sujet, a déclaré mercredi le ministre mexicain de l’Économie, Ildefonso Guajardo.

«Indubitablement, certaines questions sont difficiles» à régler, mais «j’espère que tout cela sera résolu dans les prochains jours», a déclaré M. Guajardo devant la presse, lors d’un Forum économique organisé à Mexico.

De son côté, la chef de la diplomatie canadienne Chrystia Freeland a réaffirmé mercredi qu’un «bon accord était réalisable».

Mme Freeland s’exprimait depuis Saskatoon, où elle a fait le point sur l’état des négociations avec le premier ministre Justin Trudeau en marge d’une réunion du Parti libéral au pouvoir.

Le chef de l’équipe de négociateurs canadiens est retourné dès mercredi soir à Washington pour poursuivre les négociations, a-t-on appris de source proche de la ministre. Mme Freeland elle-même ne se rendra pas dans la capitale américaine jeudi, mais restera en contact téléphonique avec le représentant américain au Commerce Robert Lighthizer, selon cette source gouvernementale.

Le responsable des négociations côté mexicain, Kenneth Smith, «est parti aujourd’hui [mercredi] pour Washington afin de continuer à avancer» sur la révision de l’ALENA, a annoncé le ministre mexicain de l’Économie.

Le caractère trilatéral de l’accord est un «atout majeur» pour le Mexique, mais le pays entend toutefois se préparer à l’éventualité d’un échec des négociations, a précisé le ministre.

«Nous parions sur le maintien» de ce caractère trilatéral, mais dans le scénario inverse, «qui ne peut pas être exclu», le Mexique devra passer à l’étape suivante», c’est-à-dire travailler «dans le cadre d’un accord bilatéral» avec les États-Unis, a estimé M. Guajardo.

Donald Trump a déjà informé le Congrès qu’il souhaitait signer un traité avec le Mexique, et si possible avec le Canada, avant fin novembre.

Les tractations entre les États-Unis et le Canada achoppent jusqu’à présent sur trois points majeurs: un dispositif de règlement des litiges commerciaux (dit chapitre 19), un dispositif protégeant le secteur laitier au Canada et les subventions canadiennes dans le domaine culturel.

La renégociation pour moderniser le traité nord-américain de libre-échange (ALENA), qui lie depuis 1994 les économies des trois pays, a été imposée en août 2017 par le président américain Donald Trump qui considère cet accord comme «le pire» de l’histoire pour avoir détruit des emplois américains, notamment dans le secteur automobile.

Article du 31 août 2018 – États-Unis et Canada s’apprêtent à signer un accord commercial !

Moins d’une semaine après l’accord entre Washington et Mexico, Ottawa pourrait rallier la version réformée de l’Aléna, le traité commercial tripartite nord-américain. Une nouvelle victoire en perspective pour Donald Trump.

Après l’accord signé entre le Mexique et les États-Unis, lundi 27 août, le Canada devrait lui aussi rejoindre la version réformée de l’Aléna, le traité de libre-échange nord-américain qui liait jusqu’alors les trois pays depuis 1994 et que Donald Trump dénonce comme « désastreux » pour son pays.

Un accord imminent

Les discussions engagées à Washington depuis le début de la semaine entre la délégation canadienne conduite par la ministre des affaires étrangères, Chrystia Freeland, et les services du représentant au commerce américain, Robert Lighthizer, pourraient déboucher dès vendredi 31 août.

C’est en tout cas ce que laissait entendre le premier ministre canadien, Justin Trudeau, lors d’une réunion dans l’Ontario, mercredi 29 août. « Il y a une possibilité d’avoir un bon accord pour le Canada d’ici à vendredi », a-t-il affirmé. Un optimisme confirmé, quelques heures plus tard, par sa ministre, Chrystia Freeland. « Le travail se déroule dans une bonne atmosphère et avance de façon productive », soulignait-elle devant les journalistes.

Des points de friction nombreux

Si celle-ci s’est refusée à donner des détails sur les négociations, on sait que les points de friction ne manquent pas entre Washington et Ottawa. En particulier la question de l’ouverture du marché laitier canadien.

Depuis les années 1970, le Canada a mis en place un système de contrôle de la production qui permet de garantir aux éleveurs canadiens un prix du lait stable et des revenus prévisibles. Mais ce système planifié fait grincer des dents Washington car il conduit le Canada à appliquer des droits de douane élevés sur les produits laitiers américains. « Jusqu’à 300 % », a affirmé le conseiller économique de Donald Trump, Larry Kudlow. Aussi les États-Unis exigent-ils le démantèlement de ce dispositif.

Autre point de contentieux : la procédure de règlement des différends entre les signataires du traité, à laquelle Ottawa est très attaché et que Washington souhaite enterrer comme il l’a obtenu de Mexico.

Les concessions de Mexico

Ce n’est pas le seul « sacrifice » consenti par le Mexique. Pour satisfaire Donald Trump, de nouvelles dispositions ont été adoptées dans le secteur, crucial, de l’automobile. Grâce à l’Aléna, le Mexique est en effet devenu « l’usine d’assemblage » de véhicules massivement exportés aux États-Unis. Désormais, ceux-ci devront comprendre un pourcentage plus élevé de composants produits en Amérique du Nord tandis que des normes sociales plus strictes seront appliquées dans ces usines

Si ces conditions ne sont pas respectées, les États-Unis pourront alors appliquer des droits de douane de 2,5 % sur les voitures importées. L’accord prévoit également une disposition permettant sa révision tous les six ans.

Il aura fallu plus d’un an pour arriver à ce compromis qui sonne comme une victoire pour Donald Trump. Le Canada, lui, avait choisi de se tenir à l’écart en attendant que les États-Unis et le Mexique surmontent leurs différends.

Donald Trump met la pression

Désormais, les trois pays semblent presser de conclure un nouvel accord. Aux États-Unis d’abord, Donald Trump souhaite visiblement résoudre ce dossier avant les élections législatives de novembre qui marqueront son mi-mandat. Au Canada ensuite, le premier ministre Justin Trudeau est sous la pression d’un calendrier politique qui prévoit des élections dans un an et il ne veut pas apparaître comme celui qui aura capitulé devant le président américain.

Enfin, au Mexique, le président de centre droit Enrique Pena Nieto souhaiterait signer ce pacte avant de laisser la place à son successeur, le socialiste Andres Lopez Obrador, le 1er décembre.

En cas d’échec, les États-Unis ont déjà prévenu qu’ils iraient de l’avant avec le Mexique pour conclure ensuite un accord séparé avec le Canada. Fidèle à sa tactique, le président Donald Trump maintient la pression.

Article du 27 août 2018 – Accord conclu entre les États-Unis et le Mexique !

Le président américain Donald Trump a annoncé lundi que les États-Unis et le Mexique avaient conclu «un très bon accord» commercial après de longues négociations de révision de l’accord de libre-échange nord-américain (ALENA).

Cet accord bilatéral lève un obstacle de taille à la survie du pacte de libre-échange signé il y a 24 ans par l’administration Clinton et que Donald Trump s’est empressé de dénoncer à son arrivée à la Maison-Blanche.

Reste à convaincre le Canada, qui s’est déclaré ces jours-ci prêt à se joindre à la table des négociations dès qu’il y sera convié.

Le président américain n’avait eu de cesse de critiquer un accord «désastreux» pour les États-Unis. Sa renégociation dure depuis un an. Les négociateurs des deux pays ont tenu des discussions bilatérales marathon dans la capitale fédérale pendant tout le week-end.

« C’est un grand jour pour le commerce », a lancé le président américain depuis le bureau ovale, ajoutant : « c’est vraiment un très bon accord pour nos deux pays ».  « Ils l’appelaient Alena. Nous allons l’appeler accord commercial États-Unis Mexique. Nous allons laisser tomber le nom Aléna […] Il a une mauvaise connotation », a-t-il précisé devant des journalistes.

Selon des informations de presse, le nouvel accord va augmenter le quota de pièces détachées régionales pour les véhicules produits en Amérique du Nord, de 62,5 % actuellement à autour de 70 %.

Mais il faudra en outre que 40 % de la valeur provienne de régions où les salaires sont d’environ 16 dollars de l’heure. Les véhicules assemblés dans des usines existantes qui ne respectent pas cette règle paieront des droits de 2,5 %. Les nouvelles usines paieront plus.

Reprise des négociations avec le Canada

Donald Trump a affirmé lundi que les négociations commerciales avec le Canada allaient «débuter sous peu». M. Trump a indiqué qu’il allait appeler «très bientôt» Justin Trudeau. Il n’a pas exclu «un accord séparé» avec Ottawa mais a aussi évoqué un accord trilatéral comme l’ALENA de 1994.

La ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, se rendra mardi à Washington, a annoncé lundi son porte-parole. « Étant donné l’annonce encourageante faite aujourd’hui sur les progrès bilatéraux réalisés entre les États-Unis et le Mexique, la ministre Freeland se rendra à Washington demain pour poursuivre les négociations. Nous ne signerons un nouvel Aléna que s’il est bon pour le Canada et bon pour la classe moyenne. La signature du Canada est nécessaire », a déclaré le porte-parole.

« Très positif » pour Mexico

De son côté, le président mexicain Enrique Peña Nieto a appelé lundi le Premier ministre canadien à conclure une négociation trilatérale « dès cette semaine ». « Je viens de parler avec le Premier ministre du Canada Justin Trudeau sur l’état des négociations sur l’Aléna et des avancées entre le Mexique et les États-Unis. Je lui ai dit combien sa réincorporation au processus était importante, afin de conclure une négociation trilatérale dès cette semaine », a-t-il écrit sur Twitter.

Si les négociations États-Unis, Canada, Mexique se poursuivent en septembre, l’approbation finale de l’accord pour le Mexique reviendra probablement à l’équipe du président élu Andres Manuel Lopez Obrador, car, en vertu de la procédure accélérée, le Congrès américain a besoin de 90 jours pour voter sur un nouvel Aléna une fois la renégociation terminée.

« Nous considérons comme un développement positif l’accord annoncé aujourd’hui, car il réduit l’incertitude sur l’économie », a déclaré Marcelo Ebrard, nommé ministre des Affaires étrangères par le président mexicain élu dont l’entrée en fonction interviendra le 1er décembre.  L’accord « reflète les préoccupations soulevées par l’équipe du président élu » au sujet du secteur énergétique et les conditions de travail et salariales des Mexicains, a-t-il ajouté.

Article du 23 Août 2018 – Le Mexique et les Etats-Unis proches d’un accord !

Le Mexique et les Etats-Unis sont sur le point de finaliser un accord préliminaire, préalable à une reprise des discussions avec le Canada sur un nouvel Aléna, l’accord de libre-échange liant les trois pays, ont annoncé mercredi les négociateurs mexicains.

Le ministre mexicain de l’Economie Ildefonso Guajardo a déclaré espérer conclure « dans les prochaines heures ou les prochains jours » les discussions bilatérales avec son homologue américain, le représentant au Commerce Robert Lighthizer, engagées il y a cinq semaines à Washington.

« Il est possible qu’on boucle tout entre les Etats-Unis et le Mexique cette semaine », a de son côté indiqué à des journalistes Jesus Seade, le négociateur en chef du Mexique dans les négociations pour un nouvel Aléna.

« Le Canada doit encore nous rejoindre, nous ne devons pas nous précipiter, mais nous sommes déjà proches », a-t-il ajouté, en précisant que les sujets difficiles étaient abordés.

Parmi eux figure notamment la demande américaine d’une clause dite « crépusculaire », qui impliquerait que l’accord soit approuvé à nouveau tous les cinq ans, ce à quoi le Mexique comme le Canada sont opposés.

La négociatrice canadienne Chrystia Freeland s’est dite encouragée par les progrès réalisés. Le ministre mexicain de l’Économie avait indiqué que le Canada rejoindrait les pourparlers une fois que les questions les plus importantes pour son pays auraient été réglées.

Le négociateur mexicain, M. Seade, s’est dit optimiste sur le fait que l’accord puisse être conclu d’ici le 29 août.

Les responsables américains avaient fait savoir que si l’accord pouvait être conclu avant la fin du mois d’août, il serait possible d’obtenir l’approbation du Congrès pour le nouvel Aléna avant que le président élu du Mexique, Andrés Manuel Lopez Obrador, ne prenne ses fonctions le 1er décembre en remplacement d’Enrique Peña Nieto.

Cela mettrait également l’accord en place avant que le nouveau Congrès américain ne siège en janvier, ce qui le protégerait de la possibilité d’une opposition des démocrates si ceux-ci remportent la majorité lors des élections de mi-mandat de novembre.

Les négociations pour moderniser l’Aléna, signé il y a 24 ans, ont été entamées il y a un an à la demande de Donald Trump, qui juge cet accord responsable de la disparition de milliers d’emplois dans son pays, en particulier dans le secteur automobile.

Article du 12 août 2018 – Ottawa en attente des pourparlers entre Washington et Mexico !

Le gouvernement fédéral se retrouve dans l’attente quant aux négociations sur la nouvelle mouture de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), alors que les pourparlers individuels entre les États-Unis et le Mexique se prolongeront jusqu’à la semaine prochaine.

Selon une source bien au fait de la situation, le Canada ne retournera pas à la table de négociation à Washington tant que ses deux partenaires n’auront pas trouvé de terrain d’entente sur certains enjeux, surtout sur les clauses litigieuses du secteur automobile.

Toutefois, si les États-Unis et le Mexique peuvent résoudre leurs différends bilatéraux au début de la semaine prochaine, la source indique que l’équipe du Canada – qui inclura peut-être la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland – pourrait se joindre aux discussions plus tard dans la semaine.

Selon certains médias, la réunion de vendredi entre le représentant américain au commerce, Robert Lighthizer, et le ministre mexicain de l’Économie, Ildefonso Guajardo, s’est conclue alors que plusieurs points restaient à travailler.

Les deux parties ont fait des progrès et elles se rencontreront la semaine prochaine pour poursuivre leurs discussions, selon ce que M. Guajardo a dit à ces médias.

Le président américain Donald Trump a pour sa part écrit vendredi soir que l’entente avec le Mexique «avançait bien», mais que le Canada devrait attendre.

«Leurs tarifs et leurs barrières commerciales sont beaucoup trop élevés, a-t-il affirmé au sujet du Canada dans un message publié sur Twitter. Nous allons taxer les autos si nous ne pouvons pas avoir d’entente.»

Les représentants américain et mexicain ont tous deux exprimé leur optimisme sur la possibilité de conclure un nouvel accord avant la fin du mois.

Or, selon David MacNaughton, ambassadeur du Canada aux États-Unis, cet objectif serait «ambitieux». M. MacNaughton a toutefois affirmé à La Presse canadienne qu’il appuyait ces démarches et que les négociateurs canadiens étaient prêts à travailler de longues heures pour y parvenir.

Article du 23 juillet 2018 – Washington attend des « progrès substantiels » avec AMLO !

L’administration Trump s’attend désormais à des progrès notables dans les discussions avec le Mexique pour moderniser l’accord de libre-échange nord-américain (Aléna).

« Le nouveau président du Mexique (Andrés Manuel Lopez Obrador) a changé sa rhétorique de manière considérable », a estimé jeudi le secrétaire américain au Commerce Wilbur Ross lors d’un entretien accordé à CNBC, ajoutant qu’il escomptait des « progrès substantiels » au cours de l’année à venir.

« Il aime l’idée de refaire l’Aléna », a ajouté Wilbur Ross. « Il a une très bonne équipe (…) pour mener les négociations ».

Les tractations pour moderniser l’Aléna, qui unit les Etats-Unis au Mexique et au Canada, avaient été entamées en août 2017, à la demande du président américain Donald Trump, qui juge cet accord responsable de la disparition de milliers d’emplois, en particulier dans le secteur automobile.

Si les trois pays sont convenus que cet accord, entré en vigueur en 1994, avait besoin d’être modernisé, les tractations ont achoppé sur les exigences de l’administration Trump. Cette dernière veut notamment imposer une « clause crépusculaire » (« sunset clause »), qui, tous les cinq ans, permettrait aux parties de mettre fin à l’accord.

La Maison Blanche entend aussi augmenter considérablement la part des composants américains dans le secteur automobile.

Après sept sessions de discussions, les tractations s’étaient arrêtées vers la mi-juin, à l’approche des élections mexicaines du 1er juillet, qui ont porté au pouvoir le candidat de la gauche, Andrés Manuel Lopez Obrador.

Les déclarations de Wilbur Ross interviennent alors que Donald Trump menace d’imposer des taxes douanières supplémentaires de quelque 20 % sur les voitures.

De son côté, la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, se rendra au Mexique mercredi prochain pour discuter de l’Aléna avec le président mexicain élu, a indiqué jeudi son porte-parole.

Lors de cette visite de travail, elle s’entretiendra également avec le président mexicain sortant Enrique Peña Nieto, avec son homologue Luis Videgaray, ainsi qu’avec le ministre de l’Economie Ildefonso Guajardo, a précisé pour sa part le ministère mexicain des Affaires étrangères.

Chrystia Freeland sera accompagnée du ministre des Finances, Bill Morneau, et du nouveau ministre de la Diversification du commerce international, Jim Carr, selon un communiqué du ministère mexicain.

Début juillet, le Premier ministre canadien Justin Trudeau avait évoqué lors d’une conversation avec Andrés Manuel Lopez Obrador la volonté commune des deux pays « d’actualiser l’accord de libre-échange nord-américain ».

Article du 26 mai 2018 –  Un accord est il possible avant les élections du 1er juillet?

Le ministre mexicain de l’Economie a jugé vendredi qu’il existait une probabilité de 40% que la renégociation du traité de libre-échange nord-américain avec le Canada et les Etats-Unis (Aléna) soit conclue avant les élections générales dans le pays le 1 juillet.

« Nous aurions une possibilité de la conclure avant les élections si les Etats-Unis comprennent que cela nécessite de l’équilibre et de la flexibilité… Je vous dirais qu’il existe une probabilité de 40% de pouvoir y arriver », a déclaré Ildefonso Guajardo à Televisa, une chaîne locale.

La période électorale joue un rôle clé dans ces négociations, tant au Mexique qu’aux Etats-Unis. Le pays latino-américain doit élire un nouveau président et des parlementaires en juillet, tandis que les Etats-Unis renouvelleront une partie de leur Congrès en novembre.

Or, dans les deux pays, les partis d’opposition pourraient sortir vainqueurs des élections, ce qui pourrait sérieusement entraver la rénégociation de l’Aléna. Négociateurs américains, canadiens et mexicains travaillent depuis août dernier à la modernisation de cet accord en vigueur depuis 1994, réclamé par Donald Trump. Pour ce dernier, l’Aléna a détruit de nombreux emplois américains.

Article du 18 mai 2018 – Il n’y aura sans doute pas d’accord cette année !

Il n’y aura sans doute pas cette année de nouvel accord de libre-échange nord-américain (Alena). C’est ce qu’il faut déduire du communiqué envoyé par le représentant au commerce des Etats-Unis, Robert Lighthizer, jeudi 17 mai dans la soirée. 

« On est loin d’un accord », a expliqué M. Lightizer, entraînant un recul de dollar canadien et du peso mexicain.

La déclaration est décisive car ce jeudi était la date limite fixée par le président de la chambre des représentants, Paul Ryan, pour que ce traité revisité puisse être ratifié avant les élections de mi-mandat en novembre. Après, nul ne sait si Donald Trump aura une majorité pour le suivre. De leur côté, les Mexicains ne pourront plus négocier entre le 1er juillet, date de leur élection présidentielle, et le 1er décembre, lorsqu’entrera en fonction la nouvelle administration.

Nul ne peut toutefois exclure un accord de dernière minute. « Nous sommes au point où un bon accord est sur la table », a expliqué, jeudi, Justin Trudeau, en visite à New York. « J’ai un sentiment positif mais rien n’est fait tant que ce n’est pas fait », a expliqué le premier ministre canadien, qui ne veut visiblement pas être à l’origine d’une rupture.

Le ministre de l’économie mexicain, Ildefonso Guajardo, a parlé d’une possibilité d’accord d’ici fin mai, tandis qu’une ratification américaine entre les élections de novembre et l’entrée en fonction du nouveau congrès début janvier permettrait de grappiller un peu de temps.

L’essentiel est ailleurs. Les désaccords sont majeurs, à écouter M. Lighthizer, qui a évoqué des « divergences profondes sur la propriété intellectuelle, l’accès aux marchés agricoles, les standards minimaux, l’énergie, le travail, les appellations d’origines, et beaucoup de choses encore ». Tant de choses que nul ne sait si l’administration Trump veut vraiment un accord. M. Trump a répété qu’il quitterait l’Alena…

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Article du 15 mai 2018 –  Jeudi 17 mai sera la date ultime !

Il ne faut pas s’attendre à ce qu’une entente sur un nouvel Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) soit conclue d’ici la date limite de cette semaine, a prévenu mardi le ministre mexicain de l’Économie.

Lors d’une déclaration faite sur le réseau mexicain Televisa, Ildefonso Guajardo a dit qu’il ne croyait pas qu’une entente serait conclue d’ici jeudi, une date identifiée par le Congrès américain comme la plus tardive pour s’assurer que ses membres puissent voter sur le projet cette année.

Selon M. Guajardo, les États-Unis doivent se montrer plus flexibles sur certaines des principales propositions de l’ALENA, et il ne croit pas que cela se produira d’ici jeudi.

Le ministre mexicain a même dévoilé certains détails d’une conversation téléphonique à ce sujet entre le premier ministre Justin Trudeau et le président américain Donald Trump, ce lundi.

Selon lui, M. Trudeau aurait dit au président Trump que les ingrédients pour une entente étaient sur la table, mais M. Guajardo a aussi indiqué que les Américains devaient mettre de côté certaines de leurs propositions irréalisables.

Article du 11 mai 2018 – Ottawa, Mexico et Washington «plus près» d’un accord ! 

Washington, Ottawa et Mexico se rapprochent d’un compromis sur la renégociation de leur traité de libre-échange Aléna, a estimé jeudi la ministre canadienne des Affaires étrangères sans toutefois avancer une échéance.

«Nous avons fait beaucoup de progrès depuis lundi. Les responsables (des trois parties) sont très engagés. Nous sommes définitivement plus près de l’objectif final», a déclaré Chrystia Freeland à des journalistes à Washington.

Interrogée sur l’expiration prochaine de la procédure américaine dite du «fast track», donnant au gouvernement américain des pouvoirs étendus en matière de négociation commerciale, elle a évoqué des discussions «sur la manière dont ce dispositif législatif pouvait entrer en jeu», sans plus de précision.

Cette procédure permet au président américain de faire voter les accords commerciaux par le Congrès sans que celui-ci ait la possibilité de les amender. Pour l’heure, les élus n’ont pas signifié leur intention de la prolonger alors que Donald Trump a demandé à ce qu’elle soit prolongée de trois ans. Faute de progrès sur cette question, les négociations pourraient être suspendues pendant de longs mois.

Sur l’échéance à laquelle un Aléna renégocié pourrait être signé, Chrystia Freeland a souligné: «cela prendra le temps qu’il faudra». «Je veux dire aux gens que nous progressons. Je demeure optimiste. Nous travaillons très dur pour signer un accord», a-t-elle poursuivi, faisant état d’«un soutien très fort» en faveur de l’Aléna de la part des élus américains.

«Notre axe prioritaire pour le moment est vraiment les règles d’origine», qui «sont le coeur de l’Aléna» et qui «constituent une problématique complexe», a ajouté la ministre canadienne qui se trouve dans la capitale fédérale américaine depuis lundi.

Selon ces règles en vigueur au sein de l’Aléna, les objets fabriqués majoritairement en Amérique du Nord peuvent être échangés au sein de la région sans droits de douane, même s’ils contiennent des pièces détachées venant d’ailleurs.

Mais Washington déplore la baisse continue de la part des pièces et composants d’origine américaine dans les produits manufacturés depuis l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange nord-américain en 1994.

Chrystia Freeland a souligné qu’il était fondamental d’avoir un accord détaillé sur ce point particulier. «Les règles d’origine et d’une manière plus générale le secteur automobile sont une partie énorme de l’espace économique que couvre l’Aléna», a-t-elle également commenté.

Article du 09 avril 2018 – Wall street met la pression sur l’ALENA ! 

L’administration Trump fait monter la pression sur le Canada et le Mexique pour obtenir une avancée concrète dans la renégociation de leur accord de libre-échanges Aléna au moment où les tensions commerciales malmènent Wall Street.

Ildefonso Guajardo a, lui, observé qu’il y avait «sans aucun doute» une opportunité d’envoyer des signaux forts au Sommet des Amériques, qui se tiendra au Pérou les 13 et 14 avril….

«Nous avons fait beaucoup de progrès», a affirmé le ministre mexicain de l’Economie, Ildefonso Guajardo, à une radio locale mexicaine alors que le président américain menace de nouveau depuis dimanche de sortir de ce traité si le Mexique n’arrête pas la « caravane » d’un millier de migrants d’Amérique centrale déterminés à entrer aux Etats-Unis via la frontière avec le Mexique.

«Il semblerait qu’il y ait une volonté de faire preuve de flexibilité sur les différends complexes», a expliqué le ministre mexicain sans mentionner la rhétorique agressive de Donald Trump.

Le président américain a qualifié de «vache à lait» pour le Mexique le traité de libre-échange nord-américain (Aléna), en vigueur depuis 1994.

«L’Aléna est un accord phénoménal pour le Mexique, C’est un accord horrible pour les Etats-Unis», a-t-il en outre déclaré mardi lors d’une conférence de presse, dénonçant le déficit commercial collossal avec Mexico (plus de 71 milliards de dollars en 2017).

Sommet des Amériques

Ildefonso Guajardo a, lui, observé qu’il y avait «sans aucun doute» une opportunité d’envoyer des signaux forts au Sommet des Amériques, qui se tiendra au Pérou les 13 et 14 avril, indépendamment du travail technique qu’il reste à faire jusqu’à un éventuel nouvel Aléna renégocié.

Il a également évoqué la possibilité d’élaborer «des lignes de principe pour résoudre les points complexes et litigieux» dans les 12 jours.

Le calendrier presse alors que le Mexique doit tenir des élections présidentielles le 1er juillet et les Etats-Unis des élections de mi-mandat le 6 novembre.

L’administration Trump doit aussi composer avec des marchés financiers affichant une certaine crainte liée aux tensions commerciales.

«Le déclin récent de la Bourse peut mettre une certaine pression sur l’administration Trump pour obtenir un accord, afin de démontrer aux marchés que l’incertitude sur le commerce ne va pas durer de nombreux mois», a commenté Edward Alden, expert en commerce international au Council on Foreign Relations.

Pour autant, de nombreux points d’achoppement persistent dans les discussions entamées il y a près de 8 mois entre les trois pays en particulier les «règles d’origine» dans le secteur automobile, la proposition d’une clause crépusculaire, l’accès aux marchés publics américains et la volonté des Etats-Unis de s’exclure d’un chapitre sur un mécanisme de règlement des différends.

L’accord actuel spécifie qu’au moins 62,5% des composants d’un véhicule doivent être fabriqués dans l’un des trois pays signataires de l’Aléna pour que celui-ci soit exonéré de droits de douane.

«Complexité des litiges»

Les Etats-Unis veulent faire passer ce pourcentage à 85%, et que 50% des pièces soient d’origine américaine, une proposition que rejettent le Mexique et le Canada.

L’administration Trump accuse l’Aléna d’avoir détruit l’emploi aux Etats-Unis. Elle le juge notamment responsable des délocalisations des constructeurs automobiles américains vers le Mexique où le coût salarial est moins élevé.

La presse canadienne a récemment évoqué la possibilité que les Etats-Unis renoncent à cette demande sur les règles d’origine. Mais cette information n’a pas été confirmée par Washington.

Le représentant américain du Commerce (USTR) Robert Lighthizer, négociateur en chef de l’Aléna, doit rencontrer mercredi Ildefonso Guajardo. Il avait souligné la semaine dernière sur CNBC qu’il avait « bon espoir » de conclure un accord.

«On continue de favoriser les négociations pour un bon accord pour les trois pays», a réagi de son côté à l’AFP le bureau du Premier ministre canadien Justin Trudeau, ajoutant qu’il n’y avait rien de nouveau à annoncer.

«Etant donné l’importance et la complexité des litiges sur la table ainsi que les progrès limités réalisés jusqu’à présent, un accord Aléna rapide sera difficile à conclure», a estimé Edward Alden.

Il observe toutefois que l’accord récemment annoncé avec la Corée du Sud montre que «l’administration Trump est disposée à procéder à des changements plutôt mineurs».

«Si l’administration Trump faisait preuve d’une flexibilité similaire (pour l’Aléna), alors une conclusion positive est possible», a-t-il dit.

Article du 6 mars 2018 – ALENA : Réunion de Mexico – « Les progrès sont minimes » et le Mexique hausse le ton !

Le représentant spécial américain pour le commerce, Robert Lighthizer, a déclaré lundi que les négociations sur l’ALÉNA n’avaient pas produit les résultats escomptés. Une 7e session de discussions vient de s’achever à Mexico. Le Mexique hausse le ton !

Une huitième session de négociations devrait se tenir en avril à Washington, mais aucune date n’a pour l’heure été communiquée.

«Malgré tous nos efforts (…) Nous avons seulement bouclé six chapitres», a regretté M. Lighthizer lors d’une conférence conjointe avec les ministres mexicain et canadien menant les négociations. «Pour boucler l’ALÉNA 2.0, nous devrons parvenir à un accord sur environ 30 chapitres» a-t-il expliqué.

Sur son compte Twitter, le président américain Donald Trump a réitéré lundi que l’ALÉNA «avait été un mauvais accord pour les Etats-Unis». Il a à nouveau exigé un accord de libre-échange «juste» avec le Mexique et le Canada en échange de tout assouplissement de taxes à venir sur les importations d’acier et d’aluminium.

Interrogé sur ces nouvelles déclarations, M. Trump s’est défendu de faire «marche arrière». «Si nous ne trouvons pas d’accord, je mettrais fin à l’Aléna», a-t-il dit. «Mais si nous trouvons un accord qui est juste pour les travailleurs et le peuple américain, je pourrais imaginer que cela soit un des points que nous négocierons».

La ministre canadienne des affaires étrangères Chrystia Freeland a rétorqué à la clôture des négociations que son pays rendrait coup pour coup. «Si des taxes étaient imposées sur l’acier et sur les produits en aluminium canadien, le Canada prendra les mesures appropriées, des mesures pour défendre nos intérêts commerciaux et nos ouvriers» a-t-elle menacé en conférence de presse.

Le Mexique a menacé mardi les Etats-Unis de taxer les biens américains les plus « sensibles politiquement » en cas d’imposition par les Etats-Unis de taxes sur les importations d’acier et d’aluminium mexicain.

« Ce que nous devrions alors faire en réponse (dans un tel cas), c’est prendre des mesures visant les biens exportés (par les Etats-Unis) les plus sensibles politiquement. Nous avons la possibilité de répondre », a déclaré le ministre mexicain de l’Economie, Ildefonso Guajardo, à la chaîne Televisa.

Un «désastre»

M. Lighthizer a insisté sur la nécessité d’actualiser et de moderniser cet accord entré en vigueur en 1994, tout en reconnaissant qu’il est «très complexe» d’y parvenir d’autant que des élections se profilent aussi bien au Mexique en juillet, avec les présidentielles, qu’aux Etats-Unis où les élections de mi-mandat sont prévues à l’automne.

«Le président Trump a clairement insisté sur l’urgence de parvenir à un accord trilatéral, mais nous pourrions tout aussi bien l’actualiser de façon unilatérale», a averti le négociateur américain.

Le Mexique, les Etats-Unis et le Canada renégocient ce traité de libre-échange à l’initiative de M. Trump qui l’a qualifié de «désastre», considérant qu’il avait détruit de nombreux emplois dans son pays.

Une huitième session de négociations devrait se tenir en avril à Washington, mais aucune date n’a pour l’heure été communiquée.

Article du 21 novembre 2017 – ALENA : peu de progrès à la reprise des discussions au Mexique !

La nouvelle ronde des négociations sur l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), à Mexico, s’est amorcée à pas de tortue. Une source bien au fait des discussions a indiqué à CBC que les parties avaient abordé une dizaine de sujets, samedi, mais qu’elles avaient fait bien peu de progrès.

Cette source a cependant souligné que les échanges n’avaient pas fait de flammèches et qu’ils étaient au contraire empreints de civilité, un changement d’atmosphère notable depuis la précédente ronde, acrimonieuse, tenue il y a plusieurs semaines à Washington. Les États-Unis avaient alors présenté plusieurs exigences que le Canada avait refusé d’endosser. Le Mexique s’était aussi opposé à certaines demandes.

Les chefs des délégations de chaque pays – la Canadienne Chrystia Freeland, l’Américain Robert Lighthizer et le Mexicain Ildefonso Guajardo Villarreal – s’étaient même lancés dans un débat, voire une dispute, devant les journalistes lors de la conférence de presse concluant la ronde précédente. Les politiciens ont évité de se montrer aux présentes discussions, choisissant plutôt de laisser travailler les négociateurs professionnels.

Les délégations semblent donc avoir renoncé à aborder les sujets épineux au début de cette cinquième ronde sur un total de sept. Des responsables canadiens disent s’attendre à faire des progrès dans les négociations portant sur les enjeux les moins controversés.

Selon diverses sources, il serait étonnant que des contre-propositions importantes aux revendications américaines sur les produits laitiers ou encore sur les pièces automobiles soient présentées au cours de ces discussions. Les discussions portant sur Buy America, la législation favorisant les entreprises américaines dans l’achat de produits et de services, ne devraient pas avancer non plus, les États-Unis refusant de faire des concessions.

Washington réclamait de plus une clause « crépusculaire », qui mettrait fin à l’ALENA après cinq ans, à moins que les trois pays signataires ne s’entendent pour le prolonger.

À ce sujet, le Canada et le Mexique commencent à démontrer une volonté de trouver des compromis. Par exemple, ils pourraient vivre avec une certaine forme de mécanisme de révision de l’accord à intervalles réguliers.

Dans une rare approche conciliante, les États-Unis ont dévoilé vendredi des clauses où ils évitent de mentionner une menace de résiliation après cinq ans, et qui sont formulées de manière à les rendre beaucoup plus acceptables aux yeux du Canada et du Mexique.

L’approvisionnement au menu

La source de CBC a par ailleurs indiqué que l’approvisionnement avait fait l’objet de discussions, en ce premier jour, et que les États-Unis ne faisaient preuve d’aucune flexibilité, exigeant que tous les approvisionnements soient faits en dollars équivalents.

Étant donné la taille des économies du Canada et du Mexique, leurs entreprises ne seraient alors en mesure d’obtenir que très peu de contrats aux États-Unis. Moins, en fait, que celles du Bahreïn, a déjà déploré Chrystia Freeland, ministre canadienne des Affaires étrangères.

Le Mexique a par ailleurs manifesté une certaine résistance à resserrer ses normes du travail.

Ottawa et Washington en ont contre la mollesse de la législation mexicaine en cette matière, qui permet de payer les travailleurs du Mexique une fraction du salaire qu’ils gagneraient dans les deux autres pays.

Le Canada, les États-Unis et le Mexique doivent poursuivre les négociations au moins jusqu’en mars prochain. Le premier objectif était de conclure un accord d’ici la fin de l’année, mais l’échéance a été repoussée jusqu’au printemps 2018.

L’élection présidentielle mexicaine rendra impossible la poursuite des pourparlers après cette date.

Source – http://ici.radio-canada.ca

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