Le Mexique veut renouer ses relations avec la Corée du Nord !

«Nous avons l’intention de reprendre les relations avec la Corée du Nord », a récemment déclaré à l’ONU, le ministre des Affaires étrangères mexicain. Mexico, qui a aussi critiqué le « blocus » américain contre Cuba, semble vouloir prendre ses distances par rapport à Washington.

Mexico a, depuis une semaine, multiplié les déclarations au risque de fâcher Washington. Après avoir critiqué l’attitude des Etats-Unis à Cuba , Mexico se dit maintenant prêt à renouer des relations diplomatiques et commerciales avec la Corée du Nord.

Le pays d’Amérique centrale semble donc prêt, même prudemment, à franchir un nouveau pas. Pour l’heure Washington ne réagit pas à des déclarations qui ne peuvent qu’irriter l’administration américaine.

Ouvrir des ambassades « dans chaque pays »

Mexico serait-il en train de tester la patience de Washington ? En tout état de cause le pays d’Amérique centrale vient, coup sur coup de faire des déclarations qui ont de quoi irriter le voisin américain.

C’est en effet à l’ONU et par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard, qui s’est déclaré candidat à l’élection présidentielle de 2024, que le Mexique a fait savoir qu’il cherchait à reprendre les activités commerciales et diplomatiques avec la Corée du Nord. « Nous respectons les gouvernements de chaque pays et nous avons l’intention de reprendre les relations avec la Corée du Nord, comme avec les autres pays », a en effet expliqué à des journalistes Marcelo Ebrard, après une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies.

S’il n’a pas précisé de calendrier, il a cependant souligné que son pays travaillait à l’ouverture d’ambassades « dans chaque pays » où il n’y en avait pas ou plus. Ce qui pourrait concerner la Corée du Nord puisque Mexico a rompu ses relations diplomatiques avec Pyongyang en 2017. A une époque où la pression américaine était d’autant plus forte que les deux pays étaient, avec la Canada, en pleines négociations commerciales, suite à la décision de Donald Trump de dénoncer l’Alena.

La pression américaine étant désormais moins forte, depuis l’arrivée de Joe Biden, Mexico pourrait bien être tenté de se démarquer de Washington. Et de fait, peu avant, c’est le président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, qui a pris la tangente vis-à-vis des Américains.

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