Miguel Hidalgo, héros de l’indépendance du Mexique et figure populaire !

Parmi les héros de l’indépendance du Mexique, Miguel Hidalgo y Costilla est la figure la plus populaire pour les Mexicains, qui rendront hommage une fois de plus à ses inlassables défenseurs de la Souveraineté nationale, le prochain 15 septembre.

Selon un sondage réalisé en 2013, le Père de la Patrie mexicaine, comme on le nomme souvent, serait parmi tous, élu haut la main s’il venait à se présenter à  une élection présidentielle.

Sur les 800 personnes sondées par téléphone dans tout le pays, 32,9% voterait pour lui à une élection présidentielle, 19,7% pour José Maria Morelos y Pavon et 17,2% pour Josefa Ortiz de Dominguez, deux autres grandes figures de la guerre d’indépendance au Mexique. 13% choisirait Ignacio Allende et 10,6% irait pour Vicente Guerrero.

Pour la petite histoire, Miguel Gregorio Antonio Ignacio Hidalgo y Costilla y Gallaga Mondarte Villaseñor est un Créole (un espagnol né en Amérique), né le 8 mai 1753 à Guanajuato.

Homme d’Eglise, ordonné prêtre à 25 ans, il est à l’origine de l’insurrection qui marqua le début du processus d’indépendance. Il fut recteur du Collège San Nicolás à Valladolid (aujourd’hui Morelia), où il avait pour disciple José María Morelos y Pavon, qui plus tard le rejoindra dans sa lutte contre les privilèges dont jouissaient les Espagnols nés dans la péninsule Ibérique et dont étaient privés les Créoles.

Hidalgo devient le prêtre de la paroisse de Dolores Hidalgo, une petite ville minière. Il apprend quelques langues indigènes ce qui lui permet d’enseigner le latin aux natifs de la région et défie ouvertement plusieurs règles de l’Église catholique, y compris la chasteté (il aura cinq enfants).

Alerté par Josefa Ortiz de Domínguez (« La Corregidora de Querétaro ») que son complot en faveur de Ferdinand VII est découvert et qu’il sera bientôt interrogé par la police, il se décide à agir et pousse le fameux « Grito de Dolores » (Cri de l’indépendance) depuis son clocher dans la nuit du 15 septembre 1810, appelant à la révolte avec le fameux cri de guerre « Longue vie à la Vierge de la Guadeloupe, vive le roi Fernando VII, à bas le mauvais gouvernement ! », se référant à celui de Joseph Bonaparte imposé par les Français. Il dirige ensuite la foule contre les Espagnols partisans de Joseph Bonaparte, qui seront massacrés sous ses ordres à Guanajuato et dans d’autres villes.

Après la bataille de Monte de las Cruces contre les troupes du colonel royaliste Trujillo, à l’issue incertaine (chacun des camps se disant victorieux, les royalistes allant jusqu’à frapper une médaille pour commémorer leur victoire), contre toute attente, dans un moment d’apparente indécision, le Père Hidalgo ordonne la retraite vers Valladolid.

Aujourd’hui encore on ne s’explique pas les raisons de sa décision, mais on pense qu’il ne voulait pas que ses troupes, qui ne comprenaient que deux bataillons de militaires de carrière, entrent dans México : il craignait peut-être que les autres éléments ne deviennent incontrôlables, s’y livrent à des excès et a des pillages et qu’ils y soient finalement vaincus et détruits.

Hidalgo est vaincu par le général espagnol Félix María Calleja lors de la bataille du pont de Calderón le 17 janvier 1811, il ordonne la retraite de ses troupes vers Ixtlahuaca puis en direction de Toluca.

Le 21 mars 1811, trahi par Ignacio Elizondo, il est arrêté en compagnie de Lanzagorta Jiménez Abasolo Allende et Aldama et d’autres insurgés à las Norias de Acatita de Bajan. L’inquisition le contraint à se repentir publiquement puis il est fusillé pour ses « crimes », le 30 juillet 1811.

Il est considéré dans son pays comme le père de la Patrie, on peut lire sur les médailles commémoratives et les plaques distribuées aux officiels par le gouvernement de Porfirio Diaz en 1910 pour le centième anniversaire du Grito de Dolores : « Padre te llama el pueblo mexicano : tu le diste la vida noble anciano. »

Ses restes reposent dans le mausolée de l’Ange de l’Indépendance à Mexico city, en compagnie de ceux de: Juan Aldama, Ignacio Allende, Nicolás Bravo, Vicente Guerrero, José Mariano Jiménez, Mariano Matamoros, Francisco Javier Mina, José María Morelos y Pavón, Andrés Quintana Roo, Leona Vicario et Guadalupe Victoria.

Pour ce 208ème anniversaire de l’Indépendance du Mexique, un événement qui se fête en famille dans la plupart des cas, et avec un défilé militaire d’importance, les plats mexicains qui seront à l’honneur sont le Pozole, les Chiles en Nogadas, les Enchiladas, les Tamales, le Mole, les Pambazos, l’Atole, les Buñuelos sans oublier les fameux tacos.

Bonne fête de l’indépendance à tous !

Amandine Weber – (www.legrandjournal.com.mx)

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