ULTRA RUN RARÁMURI 2018 – La course de l’extrême contre les Tarahumaras ! Reportage…

Il organise depuis 3 ans un des plus beaux marathons au monde dans la sierra tarahumara au nord du Mexique. Jean-François Tantin, est un français de 63 ans, avocat retraité et ultra-marathonien lui même qui c’est donné comme challenge de réunir les plus grands sportifs occidentaux face « au peuple aux pieds légers », en clair les Rarámuri du Chihuahua sur une distance de 190 kilomètres !

La prochaine édition aura lieu du 21 au 30 avril mais la course du 24 au 27 avril en présence cette année de Benoît Girondel, l’un des meilleurs ultra-traileurs au monde, vainqueur de la fameuse Diagonale des Fous 2017 sur  l’île de La Réunion. Il souhaite confronter les vainqueurs de l’édition 2017, tous Rarámuri ! Cette année 10 Rarámuri dont 3 femmes confronteront 9 occidentaux dont 4 femmes avec à la clé plus de 50 000 Mxn de gains !

Qui sont les Rarámuri…?

Originaires de l’actuel État de Chihuahua, les Rarámuri se sont réfugiés dans la région de la Barranca del Cobre dans la Sierra Madre Occidentale dans le nord-ouest du Mexique lors de la progression des Espagnols au xvie siècle. Le secteur qu’ils habitent actuellement est souvent nommé la « Sierra Tarahumara ».

Dans le dédale des canyons qui déchirent les montagnes de l’État du Chihuahua, les foyers tarahumaras n’étaient reliés entre eux que par de vertigineux sentiers depuis que leur communauté avait fui les conquérants espagnols. Fermiers et bergers, ils menent une vie autarcique et solitaire. Aujourd’hui, les routes ne cessent d’avancer,apportant l’éducation et les soins médicaux mais également certains travers des sociètés dites modernes !

La tradition de la course de fond revêt des aspects cérémoniels et compétitifs. À l’occasion, les coureurs poussent du pied une balle de bois, tout en courant. La course sur de longues distances s’est développée dans le contexte d’un peuplement de faible densité pour assurer le transport et la communication entre les établissements éloignés. C’est ce qui a fait leur réputation avec cette résilience et capacité à endurer des efforts physiques considérables.

Selon les estimations présentées en 2006, les Raramuri seraient entre 50 000 et 70 000. Cependant selon le plus récent recensement du gouvernement fédéral, 106 000 Raramuri vivent au Mexique, ce qui fait d’eux l’un des groupes indigènes les plus importants d’Amérique du Nord.

Une course qui exige des capacités physiques et mentales extraordinaires !

Sur un plan sportif, Jean-François Tantin, ultra-marathonien a participé à des courses non-stop de plus de 330 km dans divers déserts du monde et même à une course de 555 km non-stop dans le désert du Ténéré au Niger entre Bilma et Agadès « La route du Sel ». 

Il est désormais l’organisateur de l’Ultra Run Raramuri, via son association ULTRA RUN ASIA car au départ il devait organiser sa première course chez les Papous en Nouvelle-Guinée ! Ce sera le Mexique, la Sierra Madre et les Barrancas del Cobre grâce à l’accueil des autorités locales et du secteur touristique régionale. (Lire notre article ICI: https://laprensafrancesa.com.mx/la-barranca-del-cobre-et-le-train-chihuahua-al-pacifico/)

Les coureurs effectueront une distance de 190 km en non-stop de jour et de nuit en semi autonomie avec un dénivelé cumulé positif d’environ 10.000 m ! L’amplitude thermique est de 3/6° la nuit et de 35/40° le jour selon que l’on se trouve sur les sommets à plus de 2000 mètres d’altitude ou au fond des ravins ! Cela veut dire que chaque coureur sera maître de son temps tout au long de son cheminement avec, tous les 20 kms, des points de contrôle où il pourra se ravitailler en eau et en nourriture d’appoint et se reposer. A noter qu’en 2017 un handicapé a même participé à la course…une première !

 

Une quête spirituelle voire quasi mystique sur la base de valeurs humaines et de respect mutuel !

L’effort au milieu de la nature immense et parfois hostile, fait tomber les masques – plus de barrières ni sociales ni psychologiques ! La course ne s’adresse pas nécessairement à des sportifs de haut niveau, mais plutôt à des baroudeurs endurants, des hommes et des femmes à la recherche d’émotions fortes, la priorité étant donnée à l’esprit d’aventure.

« Les premiers feront la distance en un peu plus de 24h et ne dormiront pas ! Mais, peu importe la place, sur ces distances le challenge c’est de terminer la course. « L’objectif est d’avoir un maximum de finisseurs, de sorte qu’il n’y aura pas de barrières horaires, le temps imparti étant de 96h maximum, soit 4 jours, ce qui est faisable même en marchant tout du long ! » indique Jean-François Tantin.

C’est aussi une quête spirituelle voire quasi mystique et beaucoup disent qu’ils ressortent grandis de ces expériences où ils ont appris à mieux se connaître, à dépasser des limites qu’ils croyaient infranchissables.  C’est aussi une parenthèse dans la vie où les relations humaines deviennent plus faciles.

Cette aventure véhicule certaines valeurs où chacun peut se retrouver…Elle œuvre en particulier sur l’effort, la volonté, la solidarité et pour la mise en pratique d’aspirations humanistes reposant sur la découverte, la rencontre, le partage avec les populations locales tout en respectant leur environnement. Voir le video suivant :

Des coureurs Rarámuri en sandales !

La particularité de cette course est qu’elle est bien sûr ouverte aux Rarámuri, lesquels sont un peuple de coureurs (à l’image des Kenyans) qui vont se mesurer aux coureurs dits « modernes ». Ces « indiens » vont courir en sandales traditionnelles huarache avec pour objectif la victoire comme sur les 2 premières éditions ! En 2017, le vainqueur Rarámuri est arrivé avec 28h d’avance….sur le premier français qui était pourtant un coureur aguerri !

« Dans la culture Rarámuri, le partage « Korima » est important, de sorte que nous demanderons à chaque participant de parrainer un coureur Rarámuri en lui remettant en fin de course un panier alimentaire » nous informe Jean-François.

Une 3ème édition sous le regard de la presse internationale ! 

Les retombées médiatiques seront par ailleurs très importantes cette année avec la présence d’un grand média français qui va couvrir l’aventure pour une émission à forte audience ! L’impact médiatique a d’ailleurs déjà été important sur l’édition 2017, avec des reportages dans  les journaux « Le Point », Esprit Trail » et « Jogging International ».

Pour cette troisième édition, participeront 9 coureurs européens (de nationalité française, belge et marocaine), soit 4 femmes et 5 hommes. Parmi eux, il y aura Benoît Girondel, l’un des meilleurs ultra-traileurs au monde, vainqueur de la Diagonale des Fous en 2017, et il sera intéressant de le suivre dans sa confrontation avec les plus grands coureurs Rarámuri actuels qui seront 10 dont 3 femmes…

La Team « Globe-Trotteuse », composée de 4 femmes sera également intéressante à suivre car ce sont des ultra-traileuses confirmées, mais surtout des aventurières en quête de découverte qui vont faire partager leur ressenti avant, pendant et après la course…sur les réseaux !

Benoit Girondel, vainqueur de la Diagonale des Fous 2017 (165 km / D+ 10,000 m) en 23h53′, sera face à Juan Contreras Garcia, vainqueur de l’édition Ultra Run Rarámuri 2017 (190 km / D+ 10,000 m) en 25h24′ !!!

Une édition 2018 qui s’annonce donc passionnante avec à la clé un duel qui s’annonce historique entre deux concurrents que tout sépare dans la vie; l’origine bien sur mais aussi la technologie, le matériel et l’entraînement ! Qui du monde occidental ou de ce peuple millénaire sera le grand vainqueur cette année? Vous le saurez en suivant le LIVE sur Facebook à partir du 21 avril prochain….!

Sources – Rédaction et Ultra Run Asia


INFORMATIONS

Site Internet: http://www.ultra-run-asia.com/

Suivez la course en direct sur la page Facebook ICI

asia@ultra-run-asia.com

http://www.ultra-run-asia.com/contact.php


 

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