Emmanuel Macron se rendra en Amérique latine la semaine prochaine : d’abord au Brésil (5–6 novembre), à quelques jours de l’ouverture de la COP30 (10–21 novembre), puis au Mexique le 7 novembre pour une visite officielle auprès de la présidente Claudia Sheinbaum, a indiqué l’Élysée.
Brésil : agenda resserré entre Salvador et Belém
Le chef de l’État est attendu à Salvador de Bahia le 5 novembre pour « confirmer la densité de notre partenariat avec le Brésil » mais aussi « célébrer et travailler avec Brasilia à une relation transatlantique réimaginée, associant nos partenaires africains », selon l’Élysée. Il se rendra ensuite à Belém, où un rassemblement de chefs d’État est prévu les 6 et 7 novembre, en amont de la COP30.
À Belém, le « Belém Climate Summit » (6–7 novembre) doit aborder trois thèmes : les forêts et océans, la transition énergétique, et les « dix ans de l’Accord de Paris: CDN et financements ». Il s’inscrit dans la séquence officielle de la COP30, programmée du 10 au 21 novembre.
Depuis le printemps, Paris et Brasilia affichent une coordination accrue sur le climat. Dans un communiqué conjoint publié le 5 juin, les deux pays ont mis l’accent sur le renforcement du multilatéralisme, la hausse de l’ambition climatique et l’accélération de la mise en œuvre (marchés carbone, triplement des renouvelables et doublement des gains d’efficacité d’ici 2030).

Mexique : une première visite officielle auprès de Claudia Sheinbaum
Le Président français se rendra au Mexique du 6 au 7 novembre, avec une séquence officielle annoncée le 7 novembre à Mexico: la cheffe de l’État a confirmé la venue d’Emmanuel Macron et indiqué que les entretiens porteraient notamment sur des enjeux culturels (dont la question des codex préhispaniques) et économiques.
Le volet économique inclut les sujets énergie/industrie. Le gouvernement mexicain a dévoilé cet été un plan massif de soutien à Pemex, tandis que des investissements privés ont été annoncés dans de nouveaux puits : deux éléments suivis de près par les partenaires français présents dans le pays.
Dans la perspective de coopérations industrielles bas-carbone, le pays met en avant le potentiel de montée en puissance des renouvelables (solaire, éolien, hydraulique) et la modernisation de son parc électrique.
Côté français, cette séquence latino-américaine sert plusieurs objectifs : appuyer la dynamique de la COP30 (multilatéralisme, NDC rehaussées, financements), soutenir des projets concrets dans l’énergie et l’industrie au Brésil et au Mexique, et valoriser l’attractivité française auprès des grands groupes régionaux.
Ces priorités ont été explicitement mises en avant dans les échanges bilatéraux franco-brésiliens de juin et sont appelées à structurer la visite au Mexique.
Des sources à l’Élysée ont souligné ce vendredi que cette première visite officielle d’un chef d’État au Mexique depuis l’entrée en fonction de Sheinbaum il y a un an devrait servir à renforcer les liens avec un pays avec lequel la France « partage de nombreuses valeurs », telles que la défense du multilatéralisme, l’action féministe et l’importance qu’elle accorde à sa propre souveraineté.
Ils ont surtout souligné que l’engagement du président Macron à renforcer les relations économiques bilatérales devrait se traduire par une présence accrue des entreprises françaises au Mexique, mais aussi par une France plus attractive pour les investisseurs mexicains.
À cet égard, ils ont noté que le Mexique est le premier investisseur latino-américain en France.
Sources – Présidence française et agences