Un YouTubeur mexicain de 17 ans a été retrouvé mort le corps criblé d’une quinzaine de balles, après avoir insulté dans une vidéo un chef de cartel de drogue. Style vestimentaire, musical, voire philosophie de vie, la «narco-culture» séduit une certaine jeunesse mexicaine, sur fond de misère et de chômage de masse.
Son humour douteux lui a-t-il coûté la vie ? Juan Luis Lagunas Rosales, un YouTubeur mexicain de 17 ans connu sous le pseudo de « El Pirata de Culiacan », a été retrouvé mort lundi soir après que des individus se sont introduits dans le bar où il se trouvait avec des amis et l’ont criblé de balles, rapporte The Independent.
L’adolescent a reçu entre 15 et 18 balles et n’a pu être identifié que grâce à ses tatouages.
Un chef de cartel soupçonné d’être le commanditaire du meurtre
Si on ignore qui sont les auteurs du meurtre, les regards se tournent vers l’un des chefs de cartels les plus violents du Mexique, Nemesio Oseguera Cervantes, connu sous le surnom de « El Mencho ».
Le jeune YouTubeur vivait dans l’Etat mexicain de Sinaloa, l’un des plus dangereux du pays. Dans une récente vidéo, El Pirata de Culiacan avait insulté le dealer, dans une expression signifiant : « El Mencho me casse les couilles ».
El Mencho est à la tête d’un cartel relativement jeune, Jalisco Nouvelle Génération (CJNG), qui existe depuis moins de dix ans. Il est cependant réputé pour sa cruauté et lié à des milliers de meurtres dans le pays.
Malgré les milliers de morts, la «narco-culture» fait rêver la jeunesse
Style vestimentaire, musical, voire philosophie de vie, la «narco-culture» séduit une certaine jeunesse, sur fond de misère et de chômage de masse.
Alors que la guerre lancée par le gouvernement contre les cartels a fait des milliers de morts en dix ans ans, les «narcocorridos» chantent les exploits des mafieux.
Des légendes fleurissent, des mausolées surgissent dans les cimetières quand le pays menace d’être englouti par l’ampleur du trafic et les tueries qu’il provoque.
Véritable phénomène de société au Mexique, elles sont un témoin de la banalisation de la violence et de la narco culture au sein de la société mexicaine, tout autant qu’un cri de rebellion contre un système politique et social perçu par beaucoup comme corrompu et obsolète.
Sources – (www.laprensafrancesa.com.mx) – Agences
A lire égalemet un article du Courrier International datant de 2005: Mexique. Stupéfiant succès pour les « narco-corridos »