Le procureur général du Mexique, Raul Cervantes, au coeur d’une polémique début septembre après la révélation par une ONG qu’il possédait une Ferrari domiciliée à une adresse fantôme, a annoncé lundi sa démission.
« Afin de ne pas bloquer davantage les lois urgentes dont le Mexique a besoin, j’ai décidé d’envoyer à @EPN (le président Enrique Peña Nieto) et au Sénat ma démission irrévocable« , a publié sur Twitter le fonctionnaire, ancien sénateur du Parti révolutionnaire institutionnel (PRI) au pouvoir.
Cervantes, un proche du président, avait immatriculé une Ferrari 458 Coupé de 2011, estimée à 182.000 euros, dans l’Etat de Morelos (centre), une stratégie habituellement utilisée pour échapper à l’impôt.
Face au scandale, l’avocate du procureur avait plaidé une « erreur administrative » de la part de l’entreprise qui lui avait vendu le véhicule.
Ces révélations étaient survenues alors que M. Cervantes devait prendre la tête d’un Parquet anti-corruption, indépendant du pouvoir politique, créé à la suite d’une réforme constitutionnelle en 2013 sous la pression de la rue.
« Je n’ai aucune ambition autre que celle de servir honnêtement mon pays, que ce soit dans le public ou le privé » s’est défendu M. Cervantes ce lundi lors d’une réunion au Sénat.
La perspective de sa nomination à la tête du futur Parquet anti-corruption avait déclenché de nombreuses réactions au sein de la société civile comme de la classe politique mexicaines.
Source – Agences