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Face à la menace des taxes, le Mexique extrade 29 narcotraficants!

Le Mexique a annoncé jeudi l’extradition exceptionnelle de 29 narcotrafiquants présumés vers les États-Unis « dans le cadre des travaux de coopération », alors que Donald Trump menace de taxer à 25 % les exportations mexicaines d’ici le 4 mars. Rafael Caro Quintero, poursuivi pour le meurtre d’Enrique « Kiki » Camarena, fait partie des personnes extradées.

Quelques heures avant qu’une délégation de ministres civils et militaires du Mexique atterrisse à Washington, jeudi 27 février, pour essayer de convaincre l’administration de Donald Trump de ne pas imposer de tarifs douaniers de 25 %, le gouvernement de la présidente Claudia Sheinbaum a remis 29 narcotrafiquants aux Etats-Unis, dont certaines figures emblématiques du crime organisé.

Parmi eux figure Rafael Caro Quintero, 72 ans, poursuivi sans relâche par l’agence antidrogue américaine (DEA) depuis l’assassinat de son agent infiltré Enrique Camarena, en 1985. Grâce à des recours judiciaires, l’ancien chef du cartel de Guadalajara était parvenu à éviter son extradition vers les Etats-Unis pendant la trentaine d’années qu’il a passées en prison au Mexique. « Justice sera rendue », s’est réjouie la DEA sur le réseau X.

Envoyé à New York, Rafael Caro Quintero, 72 ans, a été pendant quatre décennies l’un « des fugitifs les plus recherchés par la DEA », s’est félicité un responsable de l’agence anti-drogue américaine dans un communiqué du Département américain de la Justice (DOJ), se félicitant du nouveau rapport de force instauré par le président américain.

Les 29 extradés mexicains risquent la prison à vie pour une série de crimes aux États-Unis (trafic de drogues, meurtre, usage d’armes, blanchiment d’argent), d’après le DOJ. Caro Quintero et cinq autres risquent même la peine de mort, d’après le communiqué. Le traité d’extradition interdit cependant l’exécution de la peine de mort, selon les garanties données par les États-Unis au Mexique.

Le gouvernement du Mexique a aussi envoyé les frères Miguel et Omar Treviño, les anciens chefs des Zetas, un groupe criminel fondé par des déserteurs de l’armée, caractérisé par ses méthodes ultraviolentes. Le département de la justice les accuse de « commettre personnellement des douzaines d’assassinats et d’ordonner des assassinats, kidnappings et des actes de torture » et de recourir à la « violence terroriste » pour s’emparer de « vastes zones » du Mexique.

Le Mexique a également extradé Antonio Oseguera Cervantes, frère de Nemesio Oseguera Cervantes, leader du cartel Jalisco Nueva Generacion.

La Maison Blanche « dans une position de force »

Plusieurs des narcotrafiquants extradés appartiennent aux cartels mexicains placés par Donald Trump la semaine dernière sur une liste de huit organisations « terroristes » qui menacent les États-Unis.

« Comme le président Trump l’a dit clairement, les cartels sont des groupes terroristes et ce département de justice est engagé dans la destruction des cartels et des gangs transnationaux », a déclaré dans le communiqué la ministre américaine de la Justice, Pam Bondi.

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