Le Mexique va vendre son avion présidentiel au Tadjikistan pour 92 millions de dollars, a annoncé le président Andres Manuel Lopez Obrador, qui se targue de tenir une vieille promesse électorale en faveur de l’austérité budgétaire. « Nous ne l’avons jamais utilisé mais j’aurais eu honte, je le dis sincèrement, d’utiliser cet avion » dont le coût de la maintenance « est contraire à l’austérité républicaine », a déclaré AMLO dans une vidéo partagée jeudi soir.
Après avoir versé les fonds, le gouvernement du Tadjikistan dispose de dix jours pour acheminer le Boeing Dreamliner 787-8 à Douchant, la capitale.
L’appareil avait été acheté pour une somme totale de 218 millions de dollars par l’ex-président Felipe Calderon (2006-2012) et son successeur Enrique Peña Nieto (2012-2018) s’en était servi, a rappelé AMLO, arrivé au pouvoir en décembre 2018. Le président de gauche nationaliste a estimé que ses prédécesseurs s’étaient comportés comme de « petits pharaons ». Lui-même n’a fait que cinq voyages à l’étranger en quasiment quatre ans et demi de mandat.
L’argent de la vente sera consacré à la construction de deux hôpitaux dans les États du Guerrero et d’Oaxaca (sud-ouest), deux des zones les plus pauvres du Mexique, a ajouté le président.
Article du 17 de septembre 2020 – Mexique : l’avion présidentiel à la loterie ne fait pas recette !
Mardi 15 septembre, alors que le Mexique célébrait le 210ème anniversaire de son indépendance, le président Andres Manuel Lopez Obrador réalisait le tirage au sort de sa grande loterie nationale mais ne fait pas recette !
Depuis 2 ans, l’avion présidentiel dort au garage. Et il est parti pour y rester. Le jet présidentiel, étrenné par Enrique Pena Nieto, président jusqu’en 2018, avait d’abord été mis en vente par l’actuel président, Andres Manuel Lopez Obrador. Mais voilà, personne pour l’acheter.
Pas grave pour le président mexicain, qui avait lancé l’idée il y a 6 mois de le mettre en jeu, dans le cadre d’une grande loterie nationale. 6 millions de billets à 20 euros chacun ont donc été édités. L’argent récolté irait aux hôpitaux avait promis le président.
Mais là encore, les billets ne se sont pas vendus. Nouveau revers et nouvelle tactique pour le président Obrador qui retire l’avion des lots, et propose à la place 100 lots de 20 millions de pesos. De l’argent qui viendra directement des caisses de l’état cette fois-ci.
Et pour couronner le tout, au lieu de donner directement des crédits au système de santé, le président a annoncé que le ministère de la Santé achèterait des billets pour 900 hôpitaux du pays, pour qu’ils aient une chance de remporter l’un des lots.
C’est une gestion des richesses de l’État pour le moins atypique, de la part d’un président qui, en deux ans au pouvoir, s’est montré plus efficace sur le plan de la communication que dans les faits.
Cette loterie en dit long sur la manière de gouverner du président Andrés Manuel Lopez Obrador. Elle montre l’importance des symboles pour ce président qui a été élu sur des attentes énormes. Il est arrivé en promettant la fin de la corruption et de l’impunité dans le pays. Mais après deux ans au pouvoir, Lopez Obrador gouverne à grand renforts de mesures symboliques, comme la baisse des salaires au sein de son gouvernement pour rappeler aux citoyens que les abus du passé sont terminés.
Dernier exemple en date, ce référendum populaire que Lopez Obrador veut lancer pour demander au peuple mexicain s’il faudrait ou non traduire en justice les anciens présidents pour corruption. Le processus est en bonne voie alors que selon les experts un tel projet n’aura aucune chance d’obtenir l’aval de la Cour Suprême. Une fois encore, c’est le symbole qui compte plus que le résultat.
Source Latina et Radio France international
Article du 25 août 2018 – Polémique – L’avion présidentiel mexicain sera t’il vraiment mis en vente ?
Un entrepreneur mexicain a présenté, jeudi 22 août, au président élu, Andrés Manuel López Obrador, une offre d’achat de l’avion présidentiel, promis à la vente par le futur président lors de sa campagne, le considérant comme un luxe inutile, a rapporté la presse nationale.
L’homme d’affaires Gustavo Jiménez Pons « a offert de payer jusqu’à 1,9 milliard de pesos (environ 99 millions de dollars) pour l’avion présidentiel », a affirmé le quotidien Reforma.
Mais l’avion, nommé José María Morelos y Pavón, du nom d’un des héros de l’indépendance au Mexique, est évalué à quelque 220 millions de dollars. Gustavo Jiménez Pons a l’intention de l’utiliser comme taxi aérien pour VIP, à 20.000 dollars l’heure de vol, au sein de son entreprise « JBS Air Enterprise ».
Au service des présidents… ou des groupes de rock
Il louerait le luxueux taxi aérien à des « présidents d’autres pays qui n’ont pas d’avion privé ou des groupes de rock comme les Rolling Stones », a ajouté le journal El Universal.
Le nouveau président élu a déclaré à plusieurs reprises qu’il n’utilisera pas l’avion présidentiel, ni les avions privés. Le président actuel, Enrique Peña Nieto, a acheté le Boeing Dreamliner 787 en 2016 alors que le précédent avait été acquis en 1988.
La facture avait été d’autant plus salée que le président Enrique Peña Nieto avait exigé quelques modifications, comme l’installation d’équipements de communication sophistiqués ou encore d’un espace de repos pour le président.
Lorsque l’homme d’affaires a demandé un rendez-vous dans les bureaux du nouveau président Andrés Manuel López Obrador, le garde lui a ordonné de faire la queue dans la rue comme tout le monde. De nombreuses personnes viennent à la maison de transition (qui accueille le président élu avant sa prise de fonction officielle) tous les jours pour demander des faveurs, de l’emploi ou de l’argent.
Un équipement de luxe
Le « Dreamliner » présidentiel est doté d’un équipement de luxe avec un système de filtration de l’air, un bureau présidentiel, des chambres pour les invités et les journalistes pour une capacité de 250 passagers. Les chambres disposent d’un équipement qui rivalise avec les meilleurs hôtels cinq étoiles de la planète.
Le B787-800 « Dreamliner »
Le B787 est presque fait entièrement de matériaux composites, plus légers et plus résistants. Une nouvelle architecture électronique permet de nouvelles fonctionnalités. Par exemple, la surveillance complète des systèmes qui permettent à l’avion de s’auto-évaluer et signaler les besoins en maintenance à des systèmes terrestres et ceci non plus seulement sur les organes primaires, mais également secondaires. Boeing en choisissant General Electric (GEnx) et Rolls-Royce (Trent) pour développer les moteurs de l’avion, permet de réduire la consommation de kérosène et donc le rejet de CO2 de près de 30%.
Ce nouvel avion présidentiel grand luxe ne fait pas que des heureux et nombreux, sont ceux qui grincent des dents dans le pays. Pour beaucoup, ce « cinq étoiles volant » bien supérieur à beaucoup d’avion gouvernementaux en service reflète l’arrogance des dirigeants du pays bien incapables de lutter contre les nombreux fléaux qui gangrènent le Mexique.
Source – Agences