Uber Eats – Au Mexique, livreur à vélo est un métier à risque ! (Video)

Au Mexique, le métier de livreur à vélo est un métier à risque. Pour une commission de 30 à 60 pesos (soit 2 à 3 dollars), des mexicains risquent en effet leur vie pour livrer des plats préparés pour le compte d’Uber Eats. 

L’année dernière et d’après The Verge cinq livreurs sont morts alors qu’ils faisaient leur travail, tandis que des dizaines d’autres ont été blessés dans des accidents de la route.

Normalement, la police d’assurance d’Uber devrait aider à couvrir les frais de santé ou bien à indemniser les familles des défunts… mais ce n’est pas toujours le cas. La situation est telle qu’en novembre dernier, les autres livreurs d’Uber Eats sont descendus dans la rue pour manifester avec des pancartes très équivoques qui clament « Plus de morts sur la route ! » et « pas un livreur tué ! ».

Malgré tout, Uber Eats continue d’intéresser de nombreux jeunes en quête d’un travail… sans parler des affaires qui marchent très bien pour le service de livraison à domicile de plats tout préparés.

Livreur : un travail à risque finalement peu rémunérateur au vu du risque

Au Mexique pour être livreur, il suffit de télécharger l’application dédiée, de s’inscrire auprès d’un bureau local et de disposer d’un vélo ou d’une moto.

En une semaine, un livreur gagne environ 2 500 pesos, soit l’équivalent de 133 dollars. Ce travail ne présente aucun avantage social, les salariés ne bénéficient d’aucune assurance, alors qu’ils sont exposés à de nombreux risques. En plus des accidents de voiture, les livreurs sont aussi les proies des voleurs.

Pour ce qui est des livreurs d’Uber Eats, ces derniers sont considérés comme des « fournisseurs de services » au regard de la législation du travail mexicain. De ce fait, ils ne disposent d’aucun recours pour récupérer les gains perdus ni recevoir des indemnités d’invalidité, et encore moins des soins de santé financés par leurs employeurs.

Uber Eats : un business qui marche bien

Le récent dépôt d’introduction en bourse d’Uber a montré une croissance impressionnante pour Uber Eats. En 2018, son chiffre d’affaires a en effet doublé, à raison de 1,5 milliard de dollars.

L’entreprise est présente dans plus de 500 villes à travers le monde et devrait s’étendre dans 700 autres villes. Pour ce qui est du Mexique, le service s’y est implanté en 2013 et opère aujourd’hui dans 33 villes.

Les activités d’Uber au Mexique sont enregistrées par le biais de la filiale « Uber BV », dont le siège se trouve aux Pays-Bas. Le fait de s’enregistrer à l’étranger permet à Uber de réduire ses obligations fiscales au Mexique, et se préserver ainsi des éventuelles poursuites que pourraient intenter les fournisseurs de services mexicains.

Ce qui fait que si les familles des livreurs victimes d’accident pendant leur service envisageaient de porter plainte, ils doivent le faire auprès… d’un tribunal à Amsterdam. En attendant que les conditions de travail s’améliorent, les livreurs d’Uber Eats et leur famille ne peuvent que s’entraider.

Source – http://www.fredzone.org

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