C’est à Veracruz que l’histoire du Mexique a été bouleversée quand le 21 avril 1519 Hernán Cortés et son armée débarquèrent sur ses plages, face à l’île de San Juan de Ulúa découverte un an plus tôt par Juan de Grijalva.
Découvrez au travers de ce reportage, les hauts lieux à visiter au Veracruz dont La Antigua, Cempoala, Xalapa, Huatusco, Córdoba et Orizaba, Tlacotalpan et San Andrés Tuxtla, Papantla, El Tajín, Tuxpan et Poza Rica. Participez au carnaval de Veracruz qui aura lieu cette année du 08 au 17 février prochain ! A ne pas manquer….
La Villa Rica de la Vera Cruz fut ainsi la première ville fondée par les espagnols au Mexique et c’est à partir de cette nouvelle cité que Cortés partit à la conquête de Tenochtitlan, accompagné de 400 espagnols et plus de 1300 guerriers indigènes souhaitant se soustraire au joug des Aztèques.
Découvrez Hernan Cortés avec l’historien Christian Duverger et son livre « Cortés et son double: enquête sur une mystification » dans notre article ici: https://goo.gl/1iefuQ et l’interview qu’il nous a accordé sur « Qué Onda México? »:
Veracruz, porte d’entrée au Mexique pendant des siècles !
Pendant longtemps Veracruz était un site essentiel pour les espagnols puisque c’est là qu’arrivaient les « conquistadores » et les colons, et de son port partaient les bateaux chargés de trésors vers l’Espagne. Attaquée de nombreuses fois par les pirates anglais, hollandais ou français, la ville fut fortifiée et dotée d’une armada importante pour se défendre.
Point stratégique, Veracruz a vu également passer les troupes américaines et françaises dans son port, les uns pour conquérir de nouveaux territoires, les autres pour placer un empereur à la tête du Mexique.
De ce passé tumultueux subsistent des forts et des édifices religieux et civils que les touristes découvriront dans une des villes les plus chaleureuses du Mexique, sans doute en raison de son climat tropical et de son carnaval considéré comme le « Plus Joyeux du Monde » avec ses défilés sur le Boulevard Manuel Ávila Camacho.
Que voir à Veracruz
Le Zócalo ou Plaza de Armas est le coeur de la ville, le lieu à partir duquel vous commencerez la visite de Veracruz depuis cette place bordée par le Palais Municipal au nord-est, la cathédrale au sud-est, le Gran Hotel Diligencias au sud-ouest qui fut en 1795 la première auberge pour accueillir ceux qui faisaient de long voyages en diligences, et d’autres maisons à arcades abritant des bars et des boutiques au nord-ouest.
La Plaza de Armas est très appréciée par la population locale pour plusieurs raisons : tout d’abord parce que ses grands arbres apportent un peu de fraîcheur dans cette ville au climat tropical, et pour la beauté architecturale de l’ensemble formé non seulement par les édifices qui l’entourent mais aussi de ceux des pâtés de maisons voisins formant une grande zone piétonne.
Et puis la Plaza de Armas c’est le rendez-vous des nostalgiques du Danzón, cette danse venue de Cuba au 19ème siècle et qui ne se danse plus qu’à Veracruz ou à Mexico, le plus souvent par des couples âgés mais aussi quelques jeunes qui souhaitent perpétuer la tradition. Pour eux, le rendez-vous est hebdomadaire, les vendredis et les samedis de 19h00 à 21h00, la place leur est réservée pour danser le Danzón.
Érigée sur les lieux ou s’élevait l’ancienne église paroissiale au début du 17ème siècle, c’est en 1731 que la Cathédrale de la Asunción fut terminée. Mais entre 1807 et 1809 d’autres travaux furent menés comme la construction du choeur et de sa voûte, ce qui permit d’embellir cet édifice imposant séparé de la Plaza de Armas par une rue piétonne.
En 1963, l’église fut consacrée en tant que cathédrale et entre 2008 et 2013 d’importants travaux de restauration furent entrepris pour lui redonner son lustre d’antan avec ses belles façades blanches en pierre de corail (Piedra Muca), un matériel très utilisé à Veracruz au 18ème siècle en raison du manque de pierres dans la région. C’est avec cette Piedra Muca que furent construits le Fort de San Juan de Ulúa et l’ancienne muraille qui entourait la ville.
L’intérieur de le la cathédrale est aussi sobre que l’extérieur mais on y remarquera de beaux chandeliers en cristal de Baccarat et un Maître Autel offerts par l’empire austro-hongrois.
Le Palais Municipal est sans doute un des édifices les plus symboliques de Veracruz avec sa double rangée d’arcades et sa tour élancée sur le côté nord-est.
C’est en 1609 que commença la construction de cet édifice pour abriter la Mairie (Cabildo). La Casa del Cabildo fut achevée en 1627 et ce n’est qu’en 1776 que la seule tour de l’édifice fut construite. De style toscan, ce bel édifice colonial servait non seulement de logement aux dirigeants de la province, mais aussi aux vices-Rois de passage à Veracruz.
En 1936, le Palais Municipal fut agrandi pour abriter tous les services de la Ville, mais aussi pour former un ensemble agréable occupant tout un côté de la Plaza de Armas. Sous ses arcades on découvrira un escalier en marbre menant à la salle du conseil située au deuxième étage. La Tour du Palais Municipal est un sans doute l’élément qui se distingue le plus en raison de son élégance et qui devait être utilisée pour observer les bateaux qui se dirigeaient vers le port.
Au bout de la Calle Benito Juárez située à une cuadra au nord-est du Palais Municipal, juste à l’intersection avec la grande avenue Ignacio Zaragoza proche du Port de Veracruz, on découvrira le Phare Benito Juárez qui n’est ni plus ni moins que l’ancien clocher du Couvent San Francisco démantelé suites aux Lois de Réforme.
Depuis plusieurs années on cherchait à construire un phare plus élevé que celui qui se dresse sur le fort de San Juan de Ulúa en fonction depuis 1791. En 1872 des travaux des travaux furent menés sur le clocher du couvent San Francisco, ses cloches retirées et ses arches transformées en petites fenêtres, tandis que la coupole fut démolie pour installer la lanterne du phare.
L’édifice, appelé Phare de San Francisco dans un premier temps et d’une hauteur de 29 mètres, entra en fonction le 1er octobre 1872 et il allait servir jusqu’en 1910, date à laquelle entra en fonction le Phare Venustiano Carranza.
En face du phare Benito Juárez, de l’autre côté de la Calle Benito Juárez, on ne manquera pas de jeter un coup d’œil sur l’édifice du Registre Civil qui, malgré sa construction récente en 1972, respecte le style architectural de la zone du port de Veracruz. Ce bel édifice où sont célébrés les mariages a été totalement rénové en 2012 et présente une belle façade blanche s’ouvrant sur un jardin agrémenté d’une fontaine et de bancs.
En se promenant le long de la Avenida Marina Mercante située en face de la Calle Benito Juárez on pourra voir de nombreux édifices à la façade blanche appartenant pour la plupart à la zone portuaire de Veracruz. Parmi les édifices les plus imposants on citera du nord au sud l’immense édifice de la Poste et du Télégraphe, la Capitainerie Générale et le très grand édifice des Douanes, avant de passer devant l’Hotel Oriente pour prendre à gauche la rue qui mène au grand Marché d’Artisanat Miguel Alemán Valdés au bord du port, situé en face de plusieurs hôtels et du Gran Café de la Parroquia.
Le Gran Café de la Parroquia est un lieu mythique du Port de Veracruz, situé sur le Paseo del Malecón. Pour certains ce serait même le café restaurant qui sert le meilleur café du Mexique, cette boisson étant un des symboles de la ville.
L’origine de cet établissement remonte à 1808 avec la création de la Pulpería de la Parroquia située juste en face de l’église paroissiale de la Asunción. Pendant très longtemps le Gran Café de la Parroquia a appartenu à la même famille avant d’être racheté par le propriétaire espagnol de l’hôtel Diligencias puis par José Fernández en 1926, ce dernier lui apportant une renommée mondiale.
Depuis 1994 le Gran Café de la Parroquia s’est installé sur le Malecón, recevant de nombreux clients qui s’y rendent pour y déguster surtout du café au lait (café lechero) accompagné de « pan dulce ».
En poursuivant son chemin sur le Paseo del Malecón on découvrira sur la droite un autre symbole de Veracruz : le Phare Venustiano Carranza.
Construit entre 1902 et 1910 dans un style néoclassique par les ingénieurs Salvador Echegaray et Ernesto Lattine, c’est le troisième phare de Veracruz après celui du Fort de San Juan de Ulúa et le phare Benito Juárez. Son nom, il le doit au Président Venustiano Carranza qui déclara Veracruz comme la capitale du Mexique le 24 décembre 1914, peu de temps après l’occupation américaine de la ville, installant ses bureaux dans cet édifice.
D’une hauteur de 50 mètres le phare est flanqué par deux corps de deux étages pouvant accueillir de nombreux bureaux. C’est dans ces lieux que furent décrétées les réformes du Plan de Guadalupe, les Lois Agraires et le Décret du 2 juillet 1915 fermant les portes de la prison du Fort de San Juan de Ulúa.
Aujourd’hui le Phare Venustiano Carranza est le siège de la Troisième Zone Navale de la Marine Mexicaine et il abrite un musée où l’on pourra voir des objets personnels du Président Carranza, le mobilier d’époque et de nombreux documents qui relatent la vie militaire de Veracruz.
Depuis le Paseo del Malecón vous pourrez apercevoir les remparts du Fort San Juan de Ulúa situé sur l’îlot du même nom découvert le 8 avril 1518 par Juan de Grijalva. Un an plus tard, le 22 avril 1519, Hernan Cortés débarqua sur l’île San Juan de Ulúa et ordonna la construction de la Villa Rica de la Vera Cruz juste en face.
C’est en 1535 que commença la construction de la forteresse, utilisant essentiellement de la pierre de corail. Le Fort San Juan de Ulúa et les remparts aujourd’hui disparus devaient être capable de protéger la ville des attaques des pirates, ce qui se démontra le 23 septembre 1568 quand la marine espagnole remporta la Bataille de San Juan de Ulúa face à une flotte de navires pirates dirigés par Francis Drake y John Hawkins.
Son efficacité fut encore démontrée près de 3 siècles plus tard quand le fort était devenu le dernier bastion de la résistance espagnole suite à l’indépendance du Mexique, ne capitulant que le 23 novembre 1825.
Occupé ensuite par les troupes françaises et américaines, le Fort San Juan de Ulúa servit aussi de prison politique au 19ème siècle. Depuis le mois de novembre 1984, cette forteresse considérée comme une des plus puissantes de la colonie espagnole en Amérique abrite un musée relatant l’histoire de Veracruz et du Mexique, à l’exception d’un de ses bastions qui est occupé par les Forces Navales du Mexique.
Sachez que pour se rendre au Fort San Juan de Ulúa depuis le Paseo del Malecón, la distance est d’environ 5 kilomètres, un parcours qu’il est conseillé de faire en taxi.
Depuis le Paseo del Malecón, à hauteur de l’hôtel Emporio Veracruz, on prendra la calle 16 de Septiembre pour arriver 400 mètres au sud-est à un parc où se dresse le Baluarte de Santiago, le seul survivant des neufs bastions qui défendaient les remparts de la ville aujourd’hui disparus.
Abritant dans ses sous-sols la poudre des 22 canons qui défendaient l’édifice, ce bastion était également appelé Baluarte del Polvorín, et sur ses murs orientés vers la Avenida Valentín Gómez Farías on y verra encore les impacts de balles datant de 1812, quand les insurgés de Veracruz furent fusillés par les troupes espagnoles.
Construit en 1635, le Baluarte de Santiago est donc avec le Fort San Juan de Ulúa le dernier vestige du système défensif de Veracruz, les autres bastions ayant été détruits au 19ème siècle. Le Baluarte de Santiago abrite aujourd’hui un musée qui conserve des objets datant de la Vice-Royauté, et qui présente une exposition de joyaux provenant des civilisations précolombiennes et appelée « Las Joyas del Pescador » (Les Joyaux du Pêcheur). Cette collection se compose de 42 pièces provenant de la culture Mixtèque.
A 250 mètres à l’ouest du Baluarte de Santiago, à l’angle de la Avenida Zaragoza et de la Calle Esteban Morales, les passionnés de culture pourront visiter le Musée de la Ville (appelé Museo de la Ciudad Coronel Manuel Gutiérrez Zamora) qui se trouve dans un bel édifice de style néoclassique construit à partir de 1852 pour abriter un hôpital. Pratiquement terminé en 1861, l’édifice fut occupé par les troupes militaires anglaises, espagnoles et françaises, et devint quelques mois plus tard l’hôpital de la Marine Française jusqu’au retrait des troupes en 1867.
Après quelques réparations, l’hôpital de la ville de Veracruz fut inauguré le 12 décembre 1870 et fonctionna en tant que tel pendant 100 ans, avant d’être réaménagé pour abriter le Musée de la Ville. Ce musée présente sur plusieurs salles distribuées autour du patio central entouré d’arcades le développement historique de la ville de Veracruz entre le 16ème et le 20ème siècle à travers de nombreux documents, cartes, photographies, maquettes mais aussi du mobilier de toutes les époques.
Le Musée de la Ville présente également une belle collection de pièces archéologiques provenant des civilisations Olmèque et Totonaque, la plupart découvertes dans l’Île des Sacrifices, une île au large des côtes de Veracruz mais dont l’accès est interdit au public. D’autres secteurs du musée sont consacrées à des expositions temporaires, un auditorium, une salle à usages multiples et une cafétéria.
En face du Parque Zamora, à 500 mètres au sud-ouest du Baluarte de Santiago, on pourra aller visiter la petite église du Christ du Bon Voyage (Iglesia del Cristo del Buen Viaje) le long de la calle Manuel Doblado.
Cette ancienne chapelle de style mauresque construite en 1609 se trouvait en dehors des remparts qui protégeaient la ville de Veracruz. Elle était surtout fréquentée par les pêcheurs mulâtres qui venaient demander la protection de Dieu avant de partir en mer. Selon la légende, des marins avaient découvert un Christ crucifié en bois sur la plage et l’apportèrent aux missionnaires qui décidèrent de construire une chapelle pour l’abriter en raison de la grande ferveur de la population pour cette représentation. Depuis, la chapelle devint le lieu où les marins se rendaient pour demander au Christ un bon voyage en mer, d’où son nom. Hors des remparts, l’église servait également de refuge à la population lors des attaques de pirates.
Cette église d’une grande sobriété, avec son clocher très simple composé de quatre arches supportant ses quatre cloches, est un des édifices les plus anciens de Veracruz. A droite de cette chapelle élevée au rang de sanctuaire, on pourra voir la statue en bronze du Pape Jean-Paul II.
A 12 kilomètres au sud du Malecón la localité de Boca del Río est généralement oubliée par les touristes qui ne sont que de passage à Veracruz car c’est la partie de l’agglomération la plus éloigné du centre ville. Située à l’embouchure du Río Jamapa avec le Golfe du Mexique, Boca del Río est surtout réputée pour ses plages comme Playa Mocambo qui est une des plus fréquentées, les plages de la zone hôtelière de Boca del Río qui sont généralement bien entretenues, Playa Santa Ana où se déroule chaque année des festivités en l’honneur de la Patronne des Pêcheurs, ou les plages plus éloignées en se dirigeant vers le sud en empruntant le Boulevard Riviera Veracruzana, des plages aux eaux plus limpides comme celles de Playa Antón Lizardo ou Playa Mata de Uva.
Les plages ne sont pas les seules attractions de Boca del Río puisque vous pourrez également découvrir la mangrove en faisant des excursions en bateau le long du Río Jamapa. Et pour les amateurs de bonne chère, vous pourrez déguster de délicieux plats de poissons et de fruits de mer, sachant que c’est durant les fêtes 2013 de Santa Ana qu’a été préparé le plus grand filet garni de fruits de mer du monde, un filet de 100 mètres de longueur inscrit dans le célèbre livre des records Guinness.
Outre ses plages, ses restaurants, ses bars et ses hôtels, on pourra visiter à Boca del Río la petite église paroissiale de Santa Ana construite en 1776 sur côté ouest de l’agréable Zócalo de la commune. Cette église fut bâtie sur l’emplacement de la première église bâtie en 1518 avec quelques troncs d’arbres et des branchages et où fut donné le premier office religieux sur l’Amérique continentale en 1518 par le chapelain Juan Díaz, lequel avait déjà donné une messe quelques mois auparavant, le 6 mai 1518, sur l’île de Cozumel.
A l’origine, l’église située près du Río Jamapa (appelé Río de las Banderas par les espagnols) était consacrée à la Vierge del Carmen (Notre Dame du Carmel) qui était la patronne des pêcheurs et dont la fête était célébrée le 16 juillet. Mais suite au changement de calendrier par le pape Grégoire XIII qui avait avancé de 10 jours le calendrier Julien, le 4 octobre 1582 étant suivi du 15 octobre, le 26 juillet tombait le jour de la Sainte Anne et les habitants décidèrent de vénérer Santa Ana.
Selon la légende, la statue de Santa Ana qui se trouve dans l’église fut trouvée par les pêcheurs qui l’y déposèrent. Peu de temps après les prises des pêcheurs furent plus importantes et furent attribuées à l’intervention de Santa Ana dont les fêtes qui se déroulent aujourd’hui entre le 24 et 31 juillet font parties des moments forts de Boca del Río et de Veracruz.
Le Carnaval de Veracruz
Si vous avez la chance de vous trouver au Mexique une ou deux semaines avant le Mercredi des Cendres, n’hésitez pas à vous rendre à Veracruz pour assister à son fameux carnaval.
Le Carnaval de Veracruz est le plus important du Mexique et les habitants n’hésitent pas à le qualifier comme « le plus joyeux du Monde ». Il se déroule tous les ans depuis près d’un siècle pendant les 9 jours qui précèdent le Mercredi des Cendres, période pendant laquelle la foule assiste à de grands défilés très colorés. Au début les défilés parcouraient la Avenida de la Independancia dans le Centre Historique de Veracruz, mais aujourd’hui les chars et les danseurs empruntent le Boulevard Manuel Ávila Camacho qui longe le Golfe du Mexique depuis la zone portuaire, offrant ainsi plus d’espace aux participants et au public de plus en plus nombreux.
Le Carnaval de Veracruz débute par la traditionnelle « Quema del Mal Humor » sur le Zócalo, un événement qui symbolise la destruction par le feu de la « Mauvaise Humeur », c’est à dire un personnage en carton qui représente toutes les mauvaises choses qui se sont passées l’année précédente.
Les trois jours suivants les spectateurs assisteront à quatre couronnements : le Roi et la Reine des Enfants, le Roi de la Joie et la Reine du Carnaval.
Le quatrième jour un grand défilé nautique est organisé près du Paseo del Malecón pour représenter l’arrivée de la Cour Royale en bateau, et les jours suivants les spectateurs assistent à des défilés sur le Boulevard Manuel Ávila Camacho, un parcours de 3,8 kilomètres à partir du Club de Yachts jusqu’à l’entrée de Boca del Rio.
Les habitants et les touristes vont aussi pouvoir prendre part à des bals masqués au son de la harpe, de la marimba et de la guitare, et danser le Danzón un peu partout dans la ville.
Le neuvième jour, la fête se termine sur la Macro Plaza del Malecón avec l’enterrement de Juan Carnaval, scène tragi-comique au cours de laquelle la Cour Royale pleure la mort de Juan Carnaval, assiste à son enterrement et écoute son testament dans lequel il confie que durant son règne éphémère il a vidé les poches des habitants de la ville mais que cela en valait la peine puisque tout le monde s’est amusé lors du Carnaval le plus joyeux du Monde.
Dates du Carnaval de Veracruz : du 08 au 17 février 2019
Que voir aux alentours de Veracruz
L’Etat de Veracruz est très étendu le long du Golfe du Mexique et il sera donc difficile d’en voir ses principales attractions au cours d’un seul circuit. On pourra donc dans un premier temps de se rendre vers l’ouest pour réaliser un premier circuit afin de découvrir La Antigua, Cempoala, Xalapa, Huatusco, Córdoba et Orizaba.
Ceux qui se dirigeraient ensuite vers Mexico ou le nord du Mexique prendront la route vers le nord pour visiter Papantla, El Tajín, Tuxpan et Poza Rica, tandis que ceux qui prendront la direction de Villahermosa, du Chiapas ou du Yucatán, en profiteront pour s’arrêter à Tlacotalpan et San Andrés Tuxtla.
La Antigua d’Hernan Cortés
A 24 kilomètres au nord de Veracruz, en prenant la route qui mène à Poza Rica, on ne manquera pas de visiter La Antigua au bord du Río Huitzilapan.
C’est à cet endroit que Cortés est arrivé en 1519 et si la Villa Rica de la Vera Cruz fut fondée cette même année en face de l’île San Juan Ulúa, elle fut transférée en 1525 et y resta jusqu’en 1600 sur ce site appelé aujourd’hui La Antigua pour la différencier de la Nueva Veracruz.
La Antigua Veracruz fut ensuite pratiquement abandonnée mais elle conserve des édifices historiques que l’on peut visiter aujourd’hui comme la Maison de Hernán Cortés construite en pierre de corail et autres matériaux trouvés sur place, une maison considérée comme le premier édifice construit pas les espagnols sur l’Amérique Continentale.
Derrière la maison se trouvent les écuries de Cortés qui furent transformées par la suite en Caserne de Santa Ana et utilisées par les Franciscains comme hôpital. Le Cabildo (la Mairie) est également un des édifices les plus anciens du continent américain puisqu’il fut bâti en 1523, devenant pendant un bref moment le siège du pouvoir espagnol au Mexique.
On y verra également l’Ermitage del Rosario, la première église en pierre le l’Amérique Continentale, construite entre 1523 et 1524 par des prêtres Franciscains. En se promenant dans le village de La Antigua on pourra voir le Ceiba, l’arbre qui aurait permis à Cortés d’amarrer ses bateaux.
Le site archéologique de Cempoala
A 18 kilomètres au nord de La Antigua et à 42 kilomètres de Veracruz se trouve le village de Zempoala surtout connu pour le site archéologique de Cempoala situé à l’intérieur même de la commune.
Cempoala fut la première cité importante visitée par Cortés sur les terres mexicaines, son chef Xicomecoatl offrant son hospitalité aux espagnols. Ancienne capitale des Totonaques qui furent vaincus par les Aztèques, Cempoala devait payer un lourd tribut à leurs vainqueurs. Les habitants de la cité offrirent des bijoux en or aux espagnols et Cortés leur proposa en échange de leur hospitalité de les aider à se défaire de la tutelle des Aztèques. Grâce à l’appui des guerriers Totonaques les troupes espagnoles avancèrent à l’intérieur des terres et purent ainsi prendre Tenochtitlan avec le soutien d’autres tribus indigènes lassés du joug des Aztèques.
Le site archéologique de Cempoala conserve les vestiges de cette cité qui possède de grandes places entourées de temples, de palais et de fortifications. La Grande Pyramide ou Temple du Soleil est la structure la plus importante du site, ressemblante au Temple du Soleil de Tenochtitlan. Sur la même plateforme se dresse le Templo Mayor (Grand Temple) dont la partie supérieure est entourée de créneaux.
Parmi les autres structures importantes du site archéologique on citera le Temple des Cheminées qui possède une série de piliers semi-circulaires haut d’un mètre et demi environ, El Pimiento avec sa décoration extérieure représentant des crânes, le Palais de Moctezuma, le Temple de la Croix et Las Caritas avec ses fresques symbolisant le Soleil, la Lune et Vénus.
Sur la place centrale de Cempoala on découvrira un grand anneau de pierre surmonté de 40 piliers bien mystérieux. Deux autres anneaux surmontés respectivement de 28 et 13 piliers complètent un système qui aurait servi, selon les archéologues, à calculer les cycles des astres grâce à ce grand calendrier astronomique.
Xalapa, capitale de l’état de Veracruz surnommée « la Ville des Fleurs »
A 76 kilomètres à l’ouest de Cempoala ou à 103 kilomètres au nord-ouest de Veracruz, la ville de Xalapa (ou Jalapa) est la capitale de l’Etat de Veracruz. Fondée le 18 décembre 1791, Xalapa était occupée auparavant par les Totonaques qui n’avaient pas à craindre des espagnols qui leur avaient cédé ses terres en récompense de leur aide lors de la conquête de Tenochtitlan. Cependant, les prêtres franciscains y édifièrent en 1536 le Couvent de la Natividad de Nuestra Señora qui laissa place à la fin du 19ème siècle au Parc Benito Juárez situé en plein coeur du Centre Historique de Xalapa. Avec ses nombreux parcs et ses beaux paysages tropicaux tout autour de la ville, Xalapa est surnommée « la Ville des Fleurs », une cité qui avait été encensée par le célèbre explorateur Alexander von Humboldt.
Sur le côté nord-est du Parc Benito Juárez on appréciera l’architecture élégante de style néoclassique du Palais du Gouvernement faisant face à la Cathédrale de l’Immaculée Conception sur la Plaza Lerdo avec sa façade néogothique adossée à la façade baroque d’origine. Au nord du Parc Benito Juárez se dresse le Palais Municipal construit au milieu du 20ème siècle dans un style classique et avec de belles arcades afin de conserver le style architectural de la ville.
Parmi les autres édifices importants de Xalapa on citera l’église du Calvaire construite au 18ème siècle sur l’emplacement d’un ermitage datant de 1564. Rebâtie en 1826 dans un style baroque cette église symbolise la Passion du Christ sur le Golgotha.
Le Musée d’Anthropologie de Xalapa, considéré comme le plus important du Mexique après le Musée National d’Anthropologie de Mexico, méritera donc votre visite lors de votre passage dans cette ville. Il présente de belles collections provenant des civilisations Olmèque, Totonaque et Huastèque dont une tête colossale ressemblante à celles du Parc de La Venta à Villahermosa.
Huatusco sur la route de Camerone
La ville de Huatusco, située à 86 kilomètres au sud de Xalapa et à 122 kilomètres à l’ouest de Veracruz, est née bien avant l’arrivée des espagnols puisque la cité fut fondée par les Tlaxcaltèques en 1327 qui y établirent la « Grande Seigneurie de Cuauhtochco », la Terre des « Gatos Monteses » en Nahuatl, une espèce de chats sauvages typiques d’Amérique du Nord connu sous le nom de lynx roux.
Au pied du Cerro de Acatepec, Huatusco est entourée par une forêt mésophile de montagne (ou forêt de nuages) offrant une grande biodiversité et lors de vos randonnées vous pourrez observer sans difficultés des lapins, des écureuils, des tatous, des ratons laveurs, des tlacuaches, des renards et de nombreux oiseaux.
En ville quelques édifices attireront votre attention près du très beau Parc Zaragoza, la place principale de la ville, comme l’ancien et le nouveau Palais Municipal avec leurs arcades, le Théâtre Solleiro construit en 1890, l’église Santa Cecilia construite sur une ancienne pyramide aztèque, et surtout l’imposante église San Antonio érigée entre 1940 et 1982.
Longue de 70 mètres sur 25 de largeur et 35 mètres de hauteur, l’église n’est pas vraiment belle, mais c’est à l’intérieur que les visiteurs découvriront son trésor, une statue du Christ de 9 mètres de hauteur réalisée par l’artiste allemand Herber Hoffmann Ysemburg.
Au nord de la ville le Cerro de Guadalupe domine Huatusco et on s’y rendra pour avoir une belle vue sur la cité et les environs, mais aussi pour visiter la chapelle et la statue représentant la Vierge de Guadalupe d’une hauteur de 30 mètres, la plus haute du Mexique.
La ville de Córdoba, capitale du café au Mexique
A 50 kilomètres au sud de Huatusco et à 110 kilomètres de Veracruz, Córdoba a été fondée en 1618 dans le but de protéger des attaques des Noirs Marrons la route qui allait de Veracruz à Mexico en passant par Orizaba. Peuplée au départ par 30 chefs de famille, Córdoba est alors connue sous le nom de « La Ciudad de los 30 Caballeros » (La Ville des 30 Chevaliers).
Plus tard, la Bataille de Córdoba du 21 mai 1821 fut la dernière confrontation pour l’Indépendance du Mexique et le 24 août de la même année Agustín de Iturbide et le Vice-Roi de la Nouvelle Espagne, Juan O’Donojú, signèrent les Traités de Córdoba mettant fin à la Guerre d’Indépendance.
Le Centre Historique de Córdoba possède plusieurs édifices historiques qui méritent vraiment d’être visités comme la Cathédrale de l’Immaculée Conception construite à partir de 1621 dans un style baroque et néoclassique au sud-est du Parc 21 de Mayo, la place principale de la ville. A l’intérieur on y admirera le Maître Autel en argent et de magnifiques pièces d’orfèvrerie.
En face de la Cathédrale on pourra voir le très beau Palais Municipal construit en 1905 dans un style néoclassique sur l’emplacement de la première mairie de Córdoba. L’édifice compte 21 arches pour rappeler la Bataille du 21 Mai.
Le Portal de la Gloria est un ensemble de trois édifices construits entre le 17ème et le 19ème siècle, avec de belles arcades le long de la Avenida 3. Connu sous le nom de « La Favorita » il abrite le Musée de la Ville, la Bibliothèque Municipale et la Maison de la Culture.
La Casa de los Condes de Zevallos, située sur le côté nord-est du Parc 21 de Mayo, est un des édifices les plus importants de la ville puisque c’est dans cet ancien palais que furent signés les Traités de Córdoba.
Parmi les autres édifices dignes d’intérêt à Córdoba on citera l’ancien Couvent Santa Rosa de Lima, l’église et le couvent San Antonio, l’église San Sebastián, l’église San Miguel Arcángel, l’église San José et le Théâtre Pedro Díaz.
A moins de 2 kilomètres au nord-est du Centre Historique de Córdoba, près de la Faculté d’Architecture, on découvrira le site archéologique de Toxpan qui compte une trentaine de structures dont de grandes pyramides, tandis que la zone située au sud de la ville compte un jeu de balle et deux autres pyramides.
La Cité de Toxpan fut occupée par les Olmèques entre 100 et 900 et connut son apogée entre 300 et 600, à l’époque de la splendeur de Teotihuacan au nord de Mexico.
La découverte de la cité est récente puisque jusqu’en 1996 personne ne savait que Cordóba se trouvait sur un ancien lieu de peuplement Olmèque. C’est en construisant la Faculté d’Architecture que l’on a découvert les vestiges de cette ancienne cité et la restauration des lieux a commencé en 2008. Interdite d’accès en raison de ces travaux, la zone archéologique de Toxpan a été ouverte pour la première fois au public à l’occasion de la semaine sainte 2014.
La ville d’Orizaba et le pic le plus haut du Mexique
A seulement 24 kilomètres à l’ouest de Córdoba et à 130 kilomètres de Veracruz, Orizaba est une ville qui s’étend dans une grande vallée entourée par les montagnes de la Sierra Madre Orientale comme le Pico Orizaba qui, à 5747 mètres au-dessus du niveau de la mer, est le point culminant du Mexique.
Peuplée par les Totonaques et les Toltèques, la région fut envahie par les Tlaxcaltèques puis les Aztèques avant que les espagnols dirigés par Cortés n’arrivent sur les lieux en 1520. En 1524, des missionnaires franciscains s’installèrent sur les lieux pour évangéliser la population indigène, puis les premiers colons arrivèrent en dépouillant les indiens de leurs terres. C’est en 1559 que la petite cité de l’époque est appelée Orizaba, une ville qui allait prendre de plus en plus d’importance en raison de sa situation stratégique entre le port de Veracruz et Mexico.
De son passé Orizaba a conservé de beaux édifices coloniaux et républicains que vous découvrirez dans le Centre Historique dont le cœur est la Cathédrale San Miguel Arcángel construite entre 1692 et 1720 dans un style baroque et néoclassique. Si la façade de la cathédrale est assez sobre, l’édifice est très élégant avec sa grande tour sur le côté droit qui peut servir de mirador.
A deux pas de la cathédrale on découvrira de Palacio de Hierro (le Palais de Fer) construit entre 1891 et 1894 sur l’ancienne Plaza de Armas selon les plans dessinés par Gustave Eiffel. Siège de la Mairie jusqu’en 1991, il est considéré comme le seul palais métallique du monde. Le Palais Municipal se trouve désormais dans un bel édifice de style néoclassique français construit en 1905 pour servir de collège. Celui-ci se trouve à 400 mètres à l’ouest de la cathédrale, au bord du Río Orizaba.
A l’est de la Cathédrale San Miguel Arcángel on découvrira d’autres édifices intéressants comme l’église et le couvent del Carmen construits en 1735, l’église de Los Dolores de style gothique et néoclassique dont la construction a commencé en 1720, ou le Musée d’Art de l’Etat de Veracruz qui se trouve dans l’ancien Oratoire de San Felipe Neri et qui présente une belle collection de peintures de Diego Rivera, juste à côté du Sanctuaire de la Concordia avec sa magnifique façade de style baroque bâtie à partir de 1679.
Parmi les nombreux autres édifices que l’on découvrira en parcourant les rues d’Orizaba on citera également la Iglesia del Calvario considérée comme la première église construite dans cette ville en 1564, juste à côté du Collège Préparatoire, l’église et l’hôpital San Juan de Dios dont la première édification remonte à 1619, à 600 mètres au sud-ouest de la cathédrale, l’ancien couvent San José de Gracia construit à la fin du 16ème siècle par les franciscains, le Théâtre Ignacio de la Llave ou le château de la fondation Mier y Pensado situé à 2 kilomètres à l’est de la cathédrale, une réplique du Château de Windsor en Angleterre.
Tlacotalpan, inscrite au Patrimone Mondial de l’Humanité
A 100 kilomètres au sud de Veracruz, Tlacotalpan est considéré comme une des localités les plus authentiques de l’Etat de Veracruz grâce à son plan urbain et ses édifices coloniaux datant du 16ème et du 17ème siècle parfaitement conservés, une authenticité reconnue par l’UNESCO qui l’a inscrite au Patrimone Mondial de l’Humanité.
Peuplée au 12ème siècle par les Totonaques et conquise par les Aztèques qui lui donnèrent son nom actuel en 1480, Tlacotalpan s’est développée grâce à son port le long du Río Papaloapan, un fleuve qui débouche dans le Golfe du Mexique à quelques kilomètres.
La jolie Plaza Zaragoza peut être considérée comme le coeur de la cité puisque c’est à cet endroit que fut élevée la Chapelle de Nuestra Señora de la Candelaria que vénèrent les pêcheurs chaque année lors des Fêtes de la Chandeleur, du 31 janvier au 9 février. C’est aussi autour de cette place que se dresse le Palais Municipal, l’église San Cristóbal et de belles maisons coloniales avec leurs galeries d’arcades.
En vous promenant le long du Río Papaloapan vous découvrirez l’embarcadère où l’on vous proposera de belles balades en barque sur les eaux tranquilles de ce fleuve, et vous trouverez le long du quai de petits restaurants qui vous offriront de délicieux plats de poissons et de fruits de mer accompagnés de succulents desserts aux fruits tropicaux.
San Andrés Tuxtla, capitale du cigare et le lac de Catemaco
A 85 kilomètres au sud-est de Tlacotalpan et à 155 kilomètres de Veracruz, San Andrés Tuxtla est une destination à découvrir pour la beauté de ses paysages environnants de la Sierra de los Tuxtlas, dans le territoire des anciens Olmèques.
C’est en effet près de cette ville (10 kilomètres au sud) que se trouve le Salto de Eyipantla, une magnifique cascade de 50 mètres de hauteur sur 40 de largeur alimentée par le Río Grande de Catemaco.
San Andrés Tuxtla se trouve également à 12 kilomètres de la lagune de Catemaco, un grand lac formé suite à l’éruption du volcan San Martin Tuxtla. Depuis le Malecón de la ville de Catemaco vous pourrez faire des excursions en bateau sur le lac, découvrant ses îles comme la Isla de los Monos où, comme son nom l’indique, vivent de nombreux singes très sociaux, des macaques thaïlandais qui se sont adaptés aux lieux.
Vue l’étendue du lac et la beauté des lieux, on peut sans problème passer plusieurs jours à Catemaco, une ville très agréable et bien plus jolie que San Andrés Tuxtla. Catemaco se trouve juste à côté de la Réserve de la Biosphère de Los Tuxtlas où vous pourrez faire de belles randonnées, notamment dans les Cerros de Catemaco. Les Cerros de Catemaco, à l’est du lac, sont des montagnes peu élevées où coulent de nombreuses rivières formant de belles cascades et des piscines naturelles où il fait bon se rafraîchir.
Papantla de Olarte, capitale de la vanille du Mexique
A quelques kilomètres de Poza Rica et à 227 kilomètres au nord-ouest de Veracruz, Papantla de Olarte est une très jolie ville faisant partie des « Pueblos Mágicos » du Mexique. Fondée au début du 13ème siècle par les Totonaques, Papantla est connue sous le nom de « La Ville qui parfume le Monde » puisque on y trouve l’orchidée dont on recueille la fameuse gousse de vanille, la « Fleur Noire des Aztèques » que ces derniers ajoutaient au chocolat. En découvrant cette cité les espagnols l’avaient d’ailleurs appelée « Vainilla », récoltant les fameuses gousses pour les faire connaître aux européens.
Cette vanille qui ne fut cultivée pour la première fois hors du Mexique en 1841 sur l’île Bourbon (l’île de la Réunion) allait donc faire la richesse de Papantla qui conserve quelques beaux édifices de la période coloniale comme la Cathédrale Nuestra Señora de Asunción bâtie par les prêtres franciscains entre 1570 et 1590, et de belles maisons coloniales autour du Parc Israel C. Téllez, la place principale de la ville. Sur le côté ouest du parc se dresse la Palais Municipal de style néoclassique bâti en 1810 et reconstruit en 1929 après sa destruction en 1915 par les troupes de Pancho Villa.
Au sud du parc, sur le côté de la plateforme où se dresse la Cathédrale de Papantla, on pourra admirer une superbe fresque sculptée de 84 mètres de longueur sur 4 de hauteur rendant hommage à la culture Totonaque, une oeuvre réalisée en 1979 par l’artiste local Teodoro Cano García. Ce même artiste a également réalisé le Monument au Volador, une statue représentant un Volador haut de 18 mètres, debout sur son socle de 5 mètres de hauteur qui sert de mirador au sommet de la colline du Campanario situé derrière la cathédrale.
On continuera la visite de Papantla en découvrant l’église du Christ Roi construite dans un style néogothique en 1950, un édifice qui rappelle le style des cathédrales européennes comme Notre-Dame de Paris.
Le site archéologique d’El Tajín, capitale des Totonaques !
A seulement 8 kilomètres à l’ouest du centre ville de Papantla se trouve le site archéologique le plus célèbre de l’Etat de Veracruz, El Tajín. L’ancienne capitale des Totonaques fut occupée entre le 1er et le 13ème siècle et a connu son apogée entre les années 800 et 1150 avant d’être abandonnée en 1230 suite aux attaques des Chichimèques.
Inscrite au Patrimoine Mondial de l’Humanité par l’UNESCO, El Tajín est une cité impressionnante car on y verra de nombreux édifices dont le plus connu est la Pyramide des Niches, une pyramide parfaitement restaurée avec ses 364 niches réparties sur les quatre côtés et le temple supérieur qui symbolise le 365ème jour de l’année.
El Tajín est un des sites où on a retrouvé le plus de Jeux de Balles, une quinzaine dont le plus important et le Jeu de Balle Sud. Le secteur appelé Tajín Chico était semble-t-il réservé aux dirigeants de la cité et on y verra plusieurs édifices qui devaient être des palais. Si la Pyramide des Niches est l’édifice le plus connu du site, l’édifice 5 est sans doute le plus majestueux avec sa pyramide tronquée s’élevant au-dessus d’une vaste plateforme entourée d’autres pyramides.
El Tajín n’est pas le seul site archéologique de la région, à 32 kilomètres de Papantla on découvrira les vestiges de Cuyuxquihui, une cité Totonaque de la Vallée de Tecolutla qui fut fondée comme d’autres moins connues suite à l’abandon de la capitale en 1230.
A Cuyuxquihui certains édifices ressemblent plus à des fortifications érigées pour se défendre des attaques des Chichimèques. La cité put se maintenir durant deux siècles avant que les Aztèques en fassent la conquête en 1465. Le site fut encore habité jusqu’en 1519, mêlant les styles provenant des cultures Totonaque, Huastèque et Mexica (Aztèque), avant d’être abandonnée suite à l’arrivée des espagnols.
Sans être aussi impressionnant que El Tajín, Cuyuxquihui possède un certain charme en raison de son accès plus difficile qui lui donne des airs de « Cité perdue », et la présence de pyramides massives au milieu de la végétation tropicale.
Il faut avouer que si le site est proche de Papantla à vol d’oiseau il faudra faire quelques détours pour arriver à Cuyuxquihui car un seul pont permet de traverser le Río Tecolutla. De Papantla il faudra se diriger vers le sud jusqu’à El Chote, puis prendre à l’est la route Canoas – Martinez de la Torre jusqu’au Pont de Remolino, continuer vers le sud jusqu’à Paso del Correo puis prendre un chemin à l’est sur 2 kilomètres jusqu’à l’entrée su site caché par la forêt, soit environ 32 kilomètres depuis Papantla.
De Poza Rica à Tuxpan, à la rencontre de la nature
A 20 kilomètres au nord-ouest de Papantla, Poza Rica est un noeud de communications qui vous permettra soit de continuer votre route à destination de Tampico ou San Luis Potosí vers le nord, ou rejoindre la ville de Mexico ou Puebla vers le sud-ouest.
De Poza Rica on pourra se rendre par contre à Tuxpan située 56 kilomètres plus au nord. Au bord du Río Pantepec qui se jette dans le Golfe du Mexique à moins de 10 kilomètres, Tuxpan est réputée par ses beaux coucher de soleil, ses plages attirant les amateurs de plongée et de sports nautiques, et l’immense Lagune de Tampamachoco qui abrite de nombreux oiseaux attirés par les nombreux crustacés et poissons qui vivent dans ses eaux. Pour mieux apprécier les lieux on vous proposera à Tuxpan des excursions sur le Río Pantepec et la lagune afin de découvrir la mangrove qui sert de refuge naturelle à toute cette faune.
Hôtels à Veracruz
Veracruz étant une destination importante du Mexique en raison de la présence de son port et de sa situation entre Mexico et les Etats du Sud du pays, la ville compte de nombreux hôtels qui accueillent à la fois les visiteurs qui s’y rendent pour affaires et les touristes qui souhaitent découvrir son centre historique et profiter des plages de Boca del Río. Quelque soit le secteur, on trouvera des hôtels adaptés à tous les budgets.
C’est d’ailleurs dans le Centre Historique, près du Port, et le long des plages de Boca del Río que se concentrent la plupart des hôtels de Veracruz. Ceux qui se contenteront de visiter le centre historique choisiront donc un hôtel dans ce secteur tandis que ceux qui voudraient profiter de la vue sur le Golfe du Mexique et aller à la plage choisiront un établissement à Boca del Río, sachant que des bus urbains fréquents permettent de rejoindre le port sans problème.
La rédaction – http://www.americas-fr.com – (www.laprensafrancesa.com.mx)
Quelques bonnes adresses à Veracruz Petit budget Oriente Hotel & Suites : A côté de l'édifice des Douanes et à moins de 150 mètres du Zócalo, l'Oriente Hotel & Suites est idéalement situé pour profiter pleinement du centre historique de Veracruz. L'hôtel dispose d'un restaurant, d'un bar, une connexion wifi et propose des chambres doubles climatisées avec télévision, bureau, canapé et salle de bains privée à partir de 22 € seulement. Hotel Baluarte : En face du Baluarte de Santigo et à moins de 500 mètres du Paseo del Malecón, l'Hotel Baluarte dispose d'un bar-restaurant et vous propose des chambres doubles très spacieuses équipées de la climatisation, une connexion wifi, un téléviseur LCD, un bureau et une salle de bains privée, le tout à partir de 29 €. Budget moyen Emporio Veracruz : Sur le Paseo del Malecón, l'Emporio Veracruz vous offre une belle vue sur le port et le Fort San Juan Ulúa. L'établissement dispose de trois piscines, un spa, une salle de sport, un sauna, un centre d'affaires et trois restaurants. Ses vastes chambres doubles sont équipées de la climatisation, un téléviseur grand écran, une cafetière, un minibar, une connexion wifi, un bureau, un coin salon et une salle de bains privée, le tout à partir de 61 €. Gran Hotel Diligencias : En passant votre séjour au Gran Hotel Diligencias vous serez dans un édifice historique puisque ce fut le premier hôtel de Veracruz. L'établissement situé en face du Zócalo dispose d'une piscine, une salle de sport, un restaurant et un bar, et ses chambre doubles climatisées sont équipées d'une connexion wifi, un téléviseur et une salle de bains privée, à partir de 64 €. Grand Luxe Camino Real Veracruz : Au bord de la plage, le Camino Real Veracruz est un établissement de grand standing avec une magnifique piscine, un centre de remise en forme, un restaurant de qualité et un bar. Ses chambres doubles sont équipées de la climatisation, téléviseur, minibar, bureau et salle de bains privée, le tout à partir de 112 €. Fiesta Americana Veracruz : Au bord de la plage, le Fiesta Americana Veracruz est un hôtel de luxe disposant d'un spa, une salle de remise en forme, de belles piscines extérieures et intérieures, un court de tennis, un centre d'affaires, deux restaurants gastronomiques, un snack-bar et un bar dans le hall. Ses vastes chambres doubles sont équipées de la climatisation, une connexion wifi, un téléviseur LCD, un minibar, un bureau et une salle de bains privée, tout à partir de 128 €.