Dans un message pour marquer ce 9 août la Journée internationale des populations autochtones, le Secrétaire général des Nations Unies a déploré « la marginalisation, la discrimination et l’exclusion » qui frappent les communautés autochtones.
António Guterres a rappelé que ces « profondes disparités » sont enracinées dans « le colonialisme et le patriarcat ». Ces systèmes sociaux contribuent à une « énorme résistance à la reconnaissance et au respect des droits, de la dignité et des libertés des peuples autochtones ».
Territoires volés
Le chef des Nations Unies souligne que ces peuples se sont vus « voler leurs terres et leurs territoires, ils ont perdu leur autonomie politique et économique et même leurs propres enfants ». M. Guterres déplore également « l’extinction des cultures et des langues » autochtones.
Le Secrétaire général reconnaît que certains pays ont déjà présenté des excuses officielles et sont engagés dans une démarche de réconciliation, mais il estime qu’il reste encore beaucoup à faire. C’est pourquoi l’ONU appelle à un nouveau contrat social, pour « recouvrer et honorer les droits, la dignité et les libertés de ceux qui en ont été privés pendant trop longtemps ».
M. Guterres explique qu’un « dialogue authentique, une interaction et une volonté d’écoute » sont essentiels. Selon lui, « il n’y a aucune excuse pour refuser aux 476 millions d’autochtones du monde entier de participer à tous les processus décisionnels ».
Solutions pour le climat
Un consensus libre est « essentiel pour que les peuples autochtones puissent exercer leurs propres visions du développement », déclare le Secrétaire général. António Guterres a, par ailleurs, souligné que les connaissances de ces communautés peuvent aider à résoudre les crises du climat et de la biodiversité et à prévenir les maladies contagieuses.
À l’occasion de cette journée internationale, le chef des Nations Unies demande que les abus subis par les peuples autochtones soient reconnus et que le monde fasse preuve de plus de solidarité et célèbre leurs connaissances et leur sagesse.
Covid-19
La pandémie de Covid-19 a également posé d’énormes problèmes, selon le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. José Franciscmo Cali Tzay appelle les gouvernements et les autorités à mettre en œuvre des politiques de relance qui tiennent compte des droits des populations autochtones.
Il explique que les projets de relance économique axés sur l’expansion de nombreuses entreprises nuisent aux populations autochtones, à leurs terres et à l’environnement.
Selon le Rapporteur spécial, « les pandémies ont servi de catalyseur aux pays pour promouvoir des mégaprojets sans consulter les peuples autochtones ».
Par conséquent, José Franciscmo Cali Tzay plaide pour que l’autodétermination et les terres des peuples autochtones soient placées au centre de tous les efforts de lutte contre la Covid-19, comme le prévoit la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
Source – https://news.un.org/