Aléna – Les négociations avancent mais la visite du président Peña aux USA est annulée !

Un nouveau cycle de négociations débute dimanche à Mexico entre les Etats-Unis, le Canada et le Mexique visant à faire avancer la renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) voulue par les Etats-Unis. La visite du président mexicain aux Etats-Unis annulée à cause du projet de mur…

En six mois, les négociateurs ont progressé sur les points techniques mais n’ont pratiquement pas avancé sur les demandes de fond du président américain Donald Trump.

Celles-ci, qui vont d’un changement majeur en ce qui concerne les pièces détachées dans l’automobile à l’imposition d’une clause qui pourrait automatiquement rendre l’Aléna caduque après cinq ans, ont peu de chances d’être résolues dans des nouvelles négociations qui se tiennent dans la capitale mexicaine, dit-on de source autorisée.

Mais, ajoute-t-on, si les trois équipes de négociation parviennent à résoudre leurs différends sur les sujets qui font plus ou moins consensus, il est fort possible que les dirigeants politiques cherchent alors à parvenir à un compromis sur les propositions américaines les plus difficiles.

« A mon avis, il va y avoir de gros progrès sur les questions techniques et des obstacles importants sur les sujets critiques », a déclaré Bosco de la Vega, président du Conseil national agricole mexicain.

Il estime qu’une fois un accord trouvé sur les chapitres techniques tels que les entreprises publiques ou les obstacles à l’e-commerce, il restera aux politiques encore 10% de l’Aléna modernisé à débattre.

Les discussions doivent durer jusqu’au 5 mars.

Une des principales demandes de Donald Trump concerne les pièces détachées automobiles. Dans le cadre de l’Aléna, au moins 62,5% du coût net d’une voiture de tourisme ou d’un pick-up doit provenir de la région pour éviter d’être soumis aux droits de douane. Donald Trump peut que ce seuil soit porté à 85%.

Lors du précédent cycle de négociations, le Canada a proposé, pour sortir de l’impasse, d’inclure les dépenses d’ingénierie, recherche et développement et autre activités à forte valeur ajoutée dans le total.

La réglementation concernant l’origine doit être abordée au cours des trois premières journées de ce nouveau cycle de discussions. Pour l’heure, l’industrie d’automobile nord-américaine a repoussé les exigences de Donald Trump. Elle fait valoir que ce serait mauvais pour la concurrence.

La visite du président mexicain aux Etats-Unis annulée à cause du projet de mur

Le Mexique et les Etats-Unis ont abandonné les préparatifs d’une visite à Washington du président Enrique Pena Nieto du fait de tensions persistantes concernant le financement du mur frontalier souhaité par le président Donald Trump, a rapporté le Washington Post.

Le chef de l’Etat mexicain a déjà annulé une visite en janvier 2017 à cause de l’insistance de M. Trump à vouloir faire payer par son voisin du sud la construction de ce mur, censé arrêter l’immigration clandestine.

Article du 15 février 2018 – Le Canada critique l’intransigeance américaine sur l’Aléna !

Le chef des négociateurs canadiens sur l’Accord de libre-échange nord-américain (Aléna) a critiqué mardi l’intransigeance de ses interlocuteurs américains et estimé qu’il serait difficile de boucler comme prévu les discussions dans quelques semaines.

Donald Trump réclame une renégociation de l’Aléna, traité réunissant Etats-Unis, Canada et Mexique, sous peine d’en retirer les Etats-Unis.

Les négociateurs s’étaient d’abord fixé début mars comme terme de leurs discussions, avant d’en repousser la date à début avril. Mais les délégués confient en privé qu’il faudra encore des mois de négociations.

Lors d’une conférence organisée mardi à Ottawa, Steve Verheul, le négociateur en chef du Canada, a reproché aux
Etats-Unis de chercher à affaiblir le Canada et le Mexique plutôt qu’à obtenir un traité profitable aux trois pays.

Peu de progrès ont été réalisés jusqu’à présent et les négociateurs américains se montrent inflexibles, a-t-il ajouté. « Les Américains se placent uniquement dans une perspective américaine, plutôt que nord-américaine.

Ils cherchent ainsi à renforcer les Etats-Unis et à affaiblir le Canada et le Mexique au sein de l’économie nord-américaine », a déclaré Verheul lors de cette conférence organisée par le Canadian Global Affaires Institute.

Article du 29 janvuer 2017 – La renégociation de l’ALENA se poursuivra au Mexique en février !

L’ALENA est toujours en vie : le représentant américain au Commerce, Robert Lighthizer, a estimé lundi que les progrès réalisés jusqu’ici étaient suffisants pour continuer les négociations, en février au Mexique.

C’est avec un sourire et tout en politesse que le Canada et les États-Unis se sont échangé des remontrances à l’issue de cette sixième ronde de renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), menée depuis une semaine à Montréal. Les trois pays signataires de l’ALENA se sont entendus pour clore un chapitre, celui sur la corruption. Dans le dossier du lait et des normes du travail, par ailleurs, on a enregistré bien peu de progrès.

M. Lighthizer, qui s’était déplacé dans la métropole pour l’occasion, lundi, a reproché au Canada d’avoir inséré «une pilule empoisonnée» dans sa proposition sur les règles d’origine dans le secteur de l’automobile. Il s’en est pris par la suite à «l’attaque massive» du Canada contre les États-Unis dans le dossier du bois d’oeuvre, et sur le comportement américain en général en matière de commerce international.

Rétorquant à son homologue américain, la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, a emprunté le même ton. Elle a parlé des «propositions non conventionnelles» des Américains en ce qui a trait aux règles d’origine. Pour ce qui est du bois d’œuvre, la ministre a rappelé que le Canada considère que ce conflit commercial n’a rien à voir avec l’ALENA.

Mme Freeland, M. Lighthizer et leur homologue mexicain Ildefonso Guajardo ont quand même tous trois assuré qu’ils espéraient des progrès lors de la prochaine ronde, en février. M. Lighthizer, lui, a tout de même déploré que les progrès soient si lents. Il s’agissait de la première apparition des trois ministres depuis leur rencontre plutôt tendue de l’automne dernier.

M. Lighthizer a néanmoins critiqué sévèrement la proposition du Canada dans le dossier de l’automobile, estimant que cette mesure produirait des résultats contraires à ce qui est escompté.

Le Canada a proposé de modifier la méthode de calcul des règles d’origine dans le secteur automobile, en prenant en compte par exemple l’apport de la recherche et de la haute technologie. Ottawa estime que cette nouvelle méthode de calcul serait à l’avantage des Américains, mais M. Lighthizer croit le contraire.

Article du 21 janvier 2018 – ALENA – Les élections de mi-mandat pourraient pousser Trump à « suspendre » les négociations !

La renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain entre le Canada, les Etats-Unis et le Mexique entre dans une phase cruciale mardi à Montréal, alors que le président Donald Trump continue de souffler le chaud et le froid sur ce pacte commercial qu’il menace d’abroger.

Cette sixième ronde de négociations entre les représentants des trois pays se déroule, pendant six jours, dans un contexte de relations commerciales tendues entre le Canada et les Etats-Unis où le président Donald Trump vient de souligner sur Twitter que « l’Aléna est une mauvaise blague! ».

Le Canada porte plainte et fait pression sur les États-Unis !

Irrité par une série de taxes antidumping et compensatoires imposées récemment sur ses exportations vers les Etats-Unis — sur le bois de construction, les avions CSeries de Bombardier ou le papier journal –, le Canada a porté plainte à l’Organisation mondiale du commerce (OMC) contre les pratiques protectionnistes des Américains.

Faisant monter d’un cran la pression avant d’accueillir mardi ses invités américains et mexicains, le Canada a entamé vendredi les « démarches nécessaires dans le cadre du processus d’appel » de l’Aléna pour contester les droits de douane sur les importations de bois et des CSeries Bombardier.

Conformément à un engagement de sa campagne, le président Trump a obligé ses deux voisins à renégocier les termes de l’accord de libre-échange datant de 1994.

A l’automne, les trois pays se sont donné jusqu’à fin mars pour s’entendre sur la modernisation de l’Aléna, « la plus grande zone de libre-échange au monde », se plaît à rappeler la ministre canadienne des Affaires étrangères, Chrystia Freeland.

Le Mexique et le Canada se préparent au pire !

Chargée des négociations, Mme Freeland reste prudente et se prépare « au pire » avec un éventuel retrait américain de l’accord. Engagées il y a six mois, les négociations qui vont se poursuivre à Montréal sont organisées sur 28 thèmes et autant de litiges, certains fort épineux.

Jusqu’ici « très peu de progrès ont été accomplis et (…) peu d’efforts sont faits par les Américains, au point de se demander s’ils ne préparent pas le terrain pour que M. Trump puisse annoncer « nous nous retirons », a déploré jeudi Rona Ambrose, une des négociatrices canadiennes sur la chaîne CTV.

« Quand vous n’avez pas de partenaire de danse en face de vous, cela devient vraiment difficile », a souligné l’ex-dirigeante du parti conservateur et nommée par le Premier ministre Trudeau au conseil de l’Aléna.

Egalement membre de ce conseil, James Moore se montre plus optimiste avec la possibilité d’un compromis sur l’accès aux marchés publics américains ou encore sur les règles d’origine dans le secteur automobile, deux points que le président Trump veut resserrer en faveur des Etats-Unis.

Quelque 14 millions d’emplois aux Etats-Unis dépendent des échanges de marchandises avec le Canada et le Mexique et l’abrogation de l’accord entraînerait immédiatement la suppression « de plus de 300.000 postes », a souligné M. Moore, citant une étude de la Chambre de commerce des Etats-Unis.

Hormis les « questions de fond » à l’ordre du jour, « la grande question est de savoir si les Américains vont décider de poursuivre les négociations au-delà de Montréal ou s’ils vont prendre prétexte de résultats décevants (…) pour enclencher le processus de retrait de l’accord », avec un préavis de six mois au Congrès américain, a confié à l’AFP Louis Bélanger, politologue à l’université Laval à Québec.

Des considérations électorales à prendre en compte aux USA

En cas d’avancée des tractations, la poursuite des négociations pourrait être reportée « jusque après les élections de mi-mandat » en novembre aux Etats-Unis, selon ce spécialistes de l’Aléna.

A l’inverse, Ian Lee, de l’université Carleton d’Ottawa, s’attend à ce que « les Etats-Unis abrogent le pacte commercial ou suspendent les négociations », de façon à ce que le président Trump puisse proclamer avoir tenu tête aux « tricheurs mexicain et canadien avant les élections de mi-mandat ».

Chrystia Freeland, le représentant au Commerce des Etats-Unis Robert Lighthizer et le ministre de l’Economie du Mexique, Ildefonso Guajardo ont prévu de faire le point sur les négociations en conclusion des discussions le 29 janvier.

Avant cela, ces trois diplomates se croiseront au Forum économique de Davos (Suisse) où ils sont attendus dès mardi.

Source – Agences

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