À Los Angeles, des manifestants opposés à la politique migratoire brandissent massivement le drapeau mexicain. Symbole de fierté et de solidarité pour certains, il est perçu comme une provocation par d’autres, à commencer par les proches du président américain.

Dans les rues de Los Angeles, une vague verte, blanche et rouge déferle dans les manifestations contre la politique migratoire de Donald Trump. Partout, le drapeau du Mexique flotte aux côtés d’étendards des États-Unis et d’autres pays d’Amérique latine. Hissé fièrement par de nombreux manifestants, il est cependant pris pour cible par le gouvernement américain, qui en fait le signe d’une « invasion étrangère ».
Depuis vendredi, la deuxième plus grande ville américaine est le théâtre de protestations contre les arrestations massives d’étrangers en situation irrégulière. Si ces rassemblements se déroulent majoritairement dans le calme, des heurts et violences ont été signalés : jets de pierre contre la police, incendies de véhicules et pillages.
« Mes racines et ma culture »
C’est ce que défend Diana Mena, Américaine de 28 ans, fille d’immigrés mexicains : « Même si je sais que je suis privilégiée car je vis ici, je pense qu’il est très important de savoir d’où nous venons », confie-t-elle à l’AFP lors d’une manifestation. « Je bénéficie du fait d’être dans un endroit qui m’a permis d’avancer dans ma vie, mais cela ne veut pas dire que j’oublierai mes racines et ma culture », justifie-t-elle.
Une fierté partagée par beaucoup, dans une ville considérée comme la capitale de la diaspora mexicaine aux États-Unis : plus de 3,4 millions d’habitants du comté de Los Angeles, dont la population frise les 10 millions d’habitants, sont d’origine mexicaine, selon le dernier recensement. Sans oublier que la Californie faisait partie du territoire mexicain jusqu’au milieu du XIXe siècle.
Lire la suite sur France24