Corruption : le procureur à la Ferrari soupçonné d’évasion fiscale !

Le procureur général du Mexique, Raul Cervantes, est au coeur d’une polémique après la révélation par une ONG qu’il possède une Ferrari domiciliée à une adresse fantôme, en dehors de la capitale mexicaine, une stratégie habituellement utilisée pour échapper à l’impôt.

Le véhicule – une Ferrari 458 Coupé de 2011, estimée à 182.000 euros – a été immatriculé dans l’Etat de Morelos (centre), selon une enquête publiée cette semaine par l’ONG mexicaine anti-corruption Mexicanos contra la Corrupción y la Impunidad (Les Mexicains contre la corruption et l’impunité).

Les propriétaires de véhicules de luxe s’arrangent souvent pour les faire immatriculer en dehors de l’Etat de Mexico pour échapper à une taxe annuelle de 5 % sur la valeur du véhicule.

L’avocate du haut fonctionnaire a plaidé une « erreur administrative » de la part de l’entreprise qui a vendu le véhicule.

Ces révélations surviennent alors que M. Cervantes, ancien sénateur du PRI – le parti au pouvoir du président Enrique Peña Nieto -, doit prendre la tête d’un parquet indépendant du pouvoir politique, créé à la suite d’une réforme constitutionnelle en 2013 sous la pression de la rue.

La perspective d’une telle nomination a déclenché de nombreuses réactions au sein de la société civile comme de la classe politique.

« L’affaire Ferrari élimine toute possibilité morale » pour une telle nomination, a commenté Luis Humberto Fernandez du parti Morena (gauche).

« Le problème de la Ferrari de Raul Cervantes n’est pas la voiture de luxe mais son cynisme pour échapper aux impôts », a dénoncé sur Twitter Leonardo Nunez, auteur et chercheur au sein du Centre de Recherches et d’Enseignement en Economie (CIDE).

Le Sénat, en majorité contrôlé par le PRI et ses alliés, doit désormais approuver cette nomination.

« Comme avocat de la Nation, et pas seulement du gouvernement, le nouveau procureur aura besoin d’un ample soutien social pour affronter ceux qui bafouent la loi et l’Etat de droit », ont écrit des ONG dans une lettre ouverte adressée au Sénat, pour demander que cette nomination « automatique » soit suspendue.

Source – Agences

 

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