Camerone – Le 30 avril 1863, la légion étrangère livre bataille au Mexique ! (video)

Histoire – Le 30 avril 1863, lors de l’expédition française au Mexique, trois officiers et 60 légionnaires du capitaine Danjou, assiégés dans une auberge du village de Camarón de Tejeda (état de Veracruz), résistent à l’assaut de 2 000 soldats mexicains pour remplir leur mission : protéger un convoi logistique destiné à l’armée française qui assiégeait Puebla.

À la fin de la journée, les six légionnaires encore en état de combattre, à court de munitions, se rendent à leurs adversaires à condition de garder leurs armes et de pouvoir secourir leurs camarades blessés.

L’expression « faire Camerone » est toujours usitée dans la Légion étrangère

Chaque 30 avril, les héros de ce combat sont honorés dans tous les régiments et par toutes les amicales de la Légion ; à cette occasion est lu le récit « officiel » du combat de Camerone. L’idée du « serment de Camerone » est là pour rappeler le courage et la détermination des légionnaires et le respect à la parole donnée accomplie jusqu’au sacrifice suprême.

Depuis, les militaires mexicains rendent hommage aux soldats mexicains et français tombés ce jour-là en présentant les armes lorsqu’ils passent devant un monument érigé sur le site du combat en 1892. L’usage militaire mexicain veut que cette présentation d’armes se déroule dans le plus grand silence, sans sonnerie de musique ni ordre vocal.

Les tombes des soldats français morts sont entretenues par le gouvernement mexicain sous le contrôle de l’ambassadeur de France et de son attaché militaire.

Huatusco, autre lieu symbolique de la bataille de Camerone

Par ailleurs, un hommage tout particulier et très émouvant est également organisé par l’association Camarone AC le 29 avril à Huatusco, (une ville perchée dans la montage ou il fleur bon le café et proche de Camaron de Tejeda) à “Mama Juana” (Doña Juana Marredo), telle que la nomma les légionnaires, qui a veillé et soigné les survivants de cette bataille.

C’est Clément Maudet sous-lieutenant de la Légion Étrangère qui écriva, à la veille de sa mort des suites de ses blessures « en France, j’ai laissé une mère, au Mexique, j’en ai trouvé une autre ».

Pour la Légion Étrangère, le nom de mama Juana est très important, en raison de l’accueil qu’elle a réservé au sous-lieutenant, elle est présente dans l’esprit de tous les légionnaires et symbolise aussi une certaine empathie et bienveillance envers l’ennemi.

La Légion Étrangère au Mexique 

Camerone symbolise certes aujourd’hui la réconciliation et l’amitié franco-mexicaine mais représente aussi une grande victoire pour l’armée mexicaine lors de l’intervention française et hasard du calendrier, se commémore quelques jours avant le fameux 5 de Mayo, une autre victoire qui a pourtant eu lieu 1 an plus tôt et qui est devenue jour férié au Mexique !

Pour la petite histoire, initialement, la Légion ne devait pas participer à la campagne. Voyant beaucoup d’autres régiments partir et pas eux, les officiers subalternes (lieutenants et capitaines) du régiment étranger (la Légion Étrangère ne comptait alors qu’un régiment) envoyèrent une pétition à l’empereur Napoléon III, lui demandant « l’honneur d’aller se faire tuer » pour la France au Mexique.

Les pétitions étant tout à fait interdites par les règlements militaires, le chef de corps du régiment fut puni exemplairement. Cependant, Napoléon III accéda à la demande et le régiment étranger partit ainsi au Mexique.

22 officiers, 32 sous-officiers et 414 légionnaires sont décédés lors de la campagne, morts au combat ou de la fièvre jaune (el vomito negro).

INFOS: http://www.camerone.org.mx/

La rédaction – (www.laprensafrancesa.com.mx)

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