Le plasticien et dessinateur, une des figures de la « génération de la rupture », s’est démarqué par sa liberté. Il est décédé lundi à l’âge de 83 ans.
Le gouvernement mexicain a annoncé lundi 3 juillet le décès à l’âge de 83 ans de José Luis Cuevas, artiste plasticien, une des figures de la « génération de la rupture » apparue en opposition au mouvement du muralisme. « Artiste du Mexique et du monde, José Luis Cuevas sera toujours dans les mémoires comme un synonyme de liberté, de création et d’universalité.
Qu’il repose en paix », a déclaré sur son compte Twitter le président mexicain Enrique Peña Nieto. « Il a été un homme irrévérencieux, mais un grand artiste, un grand dessinateur », a déclaré sur une radio locale, Radio Formula, la secrétaire à la Culture Maria Cristina Garcia, dans une référence au caractère parfois excentrique de Cuevas. La cause de sa mort n’a pas été précisée.
Selon sa page web, l’artiste est né le 26 février 1934 à Mexico, mais sa famille assurait que la vraie date était 1931 et qu’il se rajeunissait par crainte de la vieillesse. « Aujourd’hui j’aimerai avoir dix ans de moins pour arrêter de penser à la mort, dont j’ai terriblement peur », avait déclaré Cuevas dans une interview à l’Agence France-Presse en 1995. «
Je veux vivre jusqu’à 120 ans, mais je reconnais que j’aimerais être immortel », avait-il dit.
Chevalier des Arts et Lettres en France en 1991
José Luis Cuevas a été la principale figure du courant qui s’est rebellé contre le muralisme mexicain, ce mouvement aux thématiques nationalistes de la première moitié du XXe siècle illustré par des artistes comme Diego Rivera.
Il avait fait sa première exposition individuelle en 1959 dans une galerie de Buenos Aires, ville où il avait fait la connaissance de l’écrivain argentin José Luis Borges, avec lequel une grande amitié s’était créée. L’année suivante, il exposait à la galerie Herbert de New York, où il était reconnu par un critique du New York Times comme « un des grands dessinateurs du monde ».
Cuevas a notamment peint au cours de sa vie plusieurs dizaines d’autoportraits. Il y a 25 ans, un musée qui porte son nom avait été inauguré au Mexique. En 1991, Cuevas avait été fait chevalier des Arts et Lettres par la France.