Dossier – Le journaliste mexicain Javier Valdez assassiné !

Le journaliste mexicain Javier Valdez, spécialiste reconnu du narcotrafic et journaliste pour l’AFP dans l’Etat de Sinaloa, a été assassiné lundi dans le nord-ouest du pays.

Il est le cinquième journaliste tué au Mexique cette année. Javier Valdez était un spécialiste du narcotrafic, reconnu pour son travail, qui travaillait comme pigiste pour l’AFP depuis dix ans. Il a été tué par balle devant les bureaux de l’hebdomadaire Riodoce, qu’il avait fondé en 2003 avec deux collègues, dans la ville de Culiacan, dans le nord-ouest du pays.

Le Quai d’Orsay a condamné ce « crime odieux », ce mardi et a appelé Mexico à « tout mettre en oeuvre pour que les auteurs (…) ne restent pas impunis ». « Nous présentons nos condoléances aux proches de M. Valdez et saluons le courage des journalistes qui risquent leur vie pour témoigner et informer », a déclaré le porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

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Le président Peña s’engage à garantir la sécurité des journalistes !

Mexico – Le président mexicain Enrique Peña Nieto s’est engagé mercredi à renforcer et étendre les mécanismes de protections des journalistes, ainsi qu’à combattre l’impunité, deux jours après le meurtre de Javier Valdez, spécialiste reconnu du narcotrafic et pigiste pour l’AFP.

Dans son tout premier discours sur le sujet, Enrique Peña Nieto a annoncé que le gouvernement accorderait « les moyens nécessaires pour apporter la protection nécessaire aux journalistes et aux défenseurs des droits de l’Homme ».

S’exprimant après les dénonciations d’ONG sur l’impunité généralisée qui entoure les meurtres de journalistes au Mexique, le chef de l’Etat a également promis de renforcer le parquet spécial créé en 2010 pour enquêter sur les crimes et menaces contre les journalistes, dont les moyens n’ont fait que fondre d’année en année.

De la même manière, les enquêtes en cours seront relancées, a promis M. Peña Nieto. La mort lundi de Javier Valdez, tué par balle en pleine rue, s’ajoute à la centaine de reporters assassinés au Mexique depuis 2000.

« Ce que les gens attendent, ce sont des résultats, c’est combattre l’impunité », a déclaré le président, qui a observé une minute de silence avant son discours.

« La violence contre les journalistes et défenseurs des droits de l’Homme a ouvert une profonde blessure dans notre société », a-t-il reconnu.

A son arrivée au pouvoir, en 2012, le président Enrique Peña Nieto avait fait de la sécurité des reporters une priorité. Pourtant cette année, son gouvernement n’a alloué aucun budget au mécanisme de protection des professionnels de l’information.

Créé en 2012 et censé veiller sur 509 personnes, ce dispositif inclut des gardes du corps, des opérations de patrouille, des manuels d’auto-protection et un bouton pour appeler à l’aide en cas d’urgence.

En février, l’ONG Reporters sans frontières (RSF) avait souligné que ce pays occupait la troisième place dans le monde pour le nombre de journalistes assassinés, derrière la Syrie et l’Afghanistan, avec plus d’une centaine de professionnels tués depuis 2000.

Le manque de moyens, qui pourrait mettre en péril la vie des reporters menacés, répond à une absence de volonté politique, selon RSF.

Source – Agences

Mexique: lettre ouverte de la presse étrangère après la mort de Valdez !

Des correspondants travaillant pour des médias internationaux au Mexique ont demandé dimanche dans une lettre ouverte un « engagement réel » des autorités pour lutter contre l’impunité et garantir la sécurité des journalistes après l’assassinat du reporter Javier Valdez.

« Nous sommes choqués par ce nouveau crime, qui intervient dans un contexte d’agressions croissantes à l’encontre de nos collègues journalistes mexicains dont nous admirons profondément le courage », peut-on lire dans ce communiqué, signé par 186 journalistes représentant 69 médias étrangers.

Les journalistes, dont certains de nationalité mexicaine, travaillant pour des médias tels que les agences de presse (AFP, AP, Reuters, EFE, DPA) ou de grands journaux (New York Times, El Pais, Le Monde, Financial Times) soulignent qu’un « accès efficace à la justice est fondamental pour freiner les agressions et garantir l’exercice du journalisme dans des conditions de sécurité et de liberté ».

Ces reporters rappellent qu’un « engagement réel et déterminé contre l’impunité et la protection des journalistes est indispensable pour que l’assassinat de Javier Valdez marque le tournant de la fin des agressions contre la presse ».

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