Ce dimanche fut le top départ pour la campagne électorale des élections de mi-mandat au Mexique. Le pays renouvellera début juin les 500 sièges de sa Chambre des députés ainsi que plus de 20 000 postes locaux dont la moitié des gouverneurs des 32 États du pays.
Un scrutin d’ores et déjà placé sous le signe de la violence et qui sera la plus grande élection jamais tenue au Mexique.
Au Mexique, la violence n’a pas attendu le début officiel de la campagne pour se manifester. Le cabinet d’analyse de risques Lancia a recensé entre juin 2020 et février dernier pas moins de 80 événements de violence politico-électorale, un terme qui recouvre attaques, enlèvements et assassinats d’acteurs politiques, de fonctionnaires, de leurs collaborateurs ou de leurs familles.
Durant la phase de pré-campagne, ce sont ainsi 55 acteurs politiques qui ont été assassinés, dont 14 candidats selon un autre cabinet, Etellekt. La majorité des victimes sont des hommes et femmes politiques de niveau local.
Un « parti de la délinquance organisée »
Dans un pays où des dizaines de groupes criminels se disputent constamment le contrôle de territoires stratégiques, les élections sont des facteurs d’incertitude aiguë pour ces groupes dont le trafic repose principalement sur leur capacité à contrôler les acteurs publics locaux.
Leur usage alterné de la persuasion et de la violence pour influencer le choix des candidats représente un problème majeur, en particulier dans les États les plus touchés par les conflits entre cartels comme le Michoacan et le Veracruz.
Le président Andrés Manuel Lopez Obrador parle même d’un « parti de la délinquance organisée » et a annoncé un plan de protection focalisé sur les communes, le niveau politique le plus vulnérable aux menaces.
Source – Agences