Le chef de l’Etat sortant du Honduras, le conservateur Juan Orlando Hernández, a été déclaré officiellement dimanche vainqueur de l’élection présidentielle controversée du 26 novembre, a annoncé l’autorité électorale.
Juan Orlando Hernández, 49 ans, a vaincu son adversaire de centre gauche, la vedette de télévision Salvador Nasralla, 64 ans, avec un écart de 1,53 point de pour cent. «Cela signifie que le président élu de la république du Honduras pour les quatre prochaines années est Juan Orlando Hernández Alvarado», a déclaré le président du tribunal suprême électoral.
Ce furent des élections «d’une transparence jamais vue au Honduras», a-t-il assuré. «Nous souhaitons que le calme règne […] que nous nous embrassions de nouveau comme des frères», a-t-il ajouté.
Dans une vidéo diffusée sur Facebook, Salvador Nasralla a dénoncé des fraudes «avant, pendant et après» le scrutin et qualifié l’annonce du tribunal électoral d’«initiative désespérée». Il a annoncé qu’il se rendait à Washington pour y rencontrer des responsables du département d’Etat et le secrétaire général de l’Organisation des Etats américains (OEA).
Article du 16 décembre 2017
L’opposition au Honduras a déclenché vendredi un mouvement « permanent » pour protester contre la fraude supposée à l’élection présidentielle. Une mobilisation à travers laquelle l’ancien président destitué Zelaya espère prendre sa revanche politique.
Près de trois semaines après la présidentielle, l’imbroglio politique se poursuit au Honduras. L’opposition continue de dénoncer une fraude électorale dans le décompte des voix ayant placé en tête le président sortant conservateur, Juan Orlando Hernandez, au détriment de Salvador Nasralla, candidat de la gauche. La coalition de ce dernier, l’Alliance d’opposition à la dictature, a décrété une mobilisation « permanente et nationale » à compter du vendredi 15 décembre et ce jusqu’à ce que le Tribunal électoral déclare leur candidat vainqueur.
La candidature de Juan Orlando Hernandez à sa réelection avait provoqué une levée de boucliers, car contraire à la Constitution. La polémique a enflé lorsque les premiers résultats partiels du Tribunal suprême électoral ont donné cinq points d’avance à Salvador Nasralla, un animateur de télévision novice en politique, avant que la tendance ne s’inverse, sur fond de pannes informatiques suspectes.
Source – France24
Article du 03 décembre 2017 – Le Honduras au bord de la crise politique !
Le gouvernement du Honduras a décrété l’état d’urgence dans la nuit de vendredi à samedi pour mettre fin aux manifestations de l’opposition qui se multiplient à travers le pays contre une « fraude » électorale présumée lors de la présidentielle de dimanche.
Au moins un manifestant est mort et plus de 20 personnes ont été blessées, tandis que 100 autres ont été arrêtées pour pillage.
Selon un de ses responsables, le gouvernement du Honduras suspend les garanties constitutionnelles pour donner aux forces de sécurité des pouvoirs élargis pour contenir les turbulences dans ce contexte de crise électorale.
Le décret approuvé par le président sortant Juan Orlando Hernandez « restreint pour une période de dix jours (…) la libre circulation des personnes » entre 18h00 et 06h00, a précisé un porte-parole du gouvernement, Jorge Ramon Hernandez Alcerro.
Les deux candidats à l’élection présidentielle au Honduras, qui ont signé un pacte s’engageant à reconnaître le résultat final des urnes, sont à parfaite égalité après le dépouillement de plus de 80% des bulletins de vote.
Le candidat de l’opposition de gauche Salvador Nasralla a alors déclaré mercredi ne pas reconnaître les résultats. Selon lui, les données avaient été manipulées. Les premiers résultats le créditaient de cinq points d’avance avant que la tendance ne se retourne en faveur du président sortant.
TEGUCIGALPA, Honduras — Les autorités électorales du Honduras ont recommencé dimanche le dépouillement longtemps interrompu des bulletins de l’élection présidentielle du week-end précédent alors que retentissent les accusations de fraude électorale contre le gouvernement.
Le candidat de l’opposition, Salvador Nasralla, et ses partisans de l’Alliance de l’Opposition contre la dictature ont réclamé un nouveau vote.
Le tribunal électoral a ordonné de poursuivre le décompte des 1031 urnes dans lesquelles des anomalies ont été rapportées.
Les représentants de M. Nasralla n’étaient pas présents lors de la reprise du dépouillement, ce qui pourrait laisser entendre qu’ils ne reconnaissent plus la légitimité du scrutin.
Devant un rassemblement de ses partisans, M. Nasralla, a accusé les membres du tribunal électoral «d’être des employés du président (Juan Orlando) Hernandez», qui s’est porté candidat à sa réélection malgré une interdiction de la Constitution.
«Le tribunal n’est pas un organisme indépendant. Il n’est plus crédible, il n’est plus digne de la confiance du peuple», a-t-il dit.
Environ 95 pour cent des urnes ont été dépouillées. M. Hernandez détiendrait une avance de plus de 46 000 devant son adversaire.
Les autorités du pays ont décrété un couvre-feu de 10 jours s’étendant de 18 h à 6 h afin de calmer les violences qui ont secoué le pays. Toutefois, le couvre-feu a été levé dans les deux principales régions touristiques du pays, l’antique cité maya de Copan et Islas de la Bahía.
La veille, la capitale du pays avait été le théâtre de manifestations marquées par le bruit des casseroles, des slogans et des cocktails Molotov. Les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre ont fait un mort, mais le bilan pourrait s’aggraver.
Source – Agences