Hélène, expatriée au Mexique depuis trois ans est passionnée de voyages, de découvertes et de cuisines du monde. Elle est l’auteur du blog A French in Mexico et partage avec nous un regard éclairé sur l’expatriation. Aujourd’hui elle nous propose de voyager au cœur de la société mexicaine et des relations sociales !
Une intégration facilitée
Premièrement, je dirais qu’il est relativement aisé de faire des connaissances et de s’intégrer au Mexique. Les Mexicains sont en effet chaleureux et ils n’hésitent pas à vous inviter à leurs fêtes, réunions, dîners, et ce même s’ils vous connaissent que depuis quelques heures.
Comme les Américains me direz-vous ? Oui et non.
Aux Etats-Unis, bien que le contact soit facile, il n’est pas rare que la relation reste ensuite superficielle, distante. Au contraire, si un Mexicain vous invite, il est fort probable qu’il souhaitera rester en contact ensuite, apprendre à mieux vous connaître. Il ne fait nul doute que l’étiquette de l’ « étranger » attire les curiosités mais quoiqu’il en soit, il ne me semble pas, de mon point de vue, que ce soit difficile de s’intégrer au Mexique, au contraire.
Peut-être cela est-il aussi dû au fait que les Mexicains aiment sortir : cela permet de faire des rencontres. Cela dit, je dois avouer qu’après plusieurs mois de tourbillons de sorties, j’ai saturé, en particulier parce-que je suis réservée et que j’ai besoin de me retrouver avec moi-même, dans mon espace, afin de recharger les batteries.
Je me suis évertuée à contrer l’image relativement froide que les Mexicains ont des Français et je crois que je me suis plutôt bien débrouillée, en particulier auprès des amis. En revanche, l’humour un peu lourd sur les clichés français persistent dans ma belle-famille et c’est à la longue (cela fait désormais plus de deux ans que je suis installée au Mexique) un peu pesant.
L’importance du réseau
Au Mexique, le réseau ou « networking » est une donnée majeure. J’ai appris au fil du temps que rien n’aboutit vraiment sans avoir de solides contacts. En effet, les Mexicains sont particulièrement attachés aux relations humaines et lorsqu’ils ne vous connaissent pas cela peut se révéler compliqué. Ils n’hésitent ainsi pas à vous poser des questions personnelles et si cela peut sembler déroutant, sachez que c’est une phase nécessaire avant d’aller plus loin…
Le réseau est important dans la vie courante mais surtout bien-sûr dans l’environnement professionnel. Sans contact (et particulièrement en tant qu’étranger), il est peu probable que vous puissiez trouver du travail. Cela se révèle compliqué lorsque l’on est fraîchement débarqué dans un nouveau pays…Se constituer un réseau prend en effet du temps. Mais c’est une composante essentielle à laquelle personne ne coupe.
Par ailleurs, bien que Monterrey (ville où je réside) soit vaste, tout le monde se connaît. C’est là que le proverbe « le monde est petit » prend tout son sens. Le fait est que les « regios » (habitants de Monterrey) sont installés dans la ville depuis des générations. Bien qu’ils voyagent, étudient à l’étranger, travaillent parfois à l’étranger, ils ont globalement tendance à revenir aux sources ce qui en fait une communauté assez liée. Il va de soi qu’à Mexico, dans la capitale, la population est beaucoup plus nombreuse et brassée.
En définitive, au Mexique, il faut prendre soin de ses relations.