Le Mexique a enregistré pour la 7e semaine consécutive une baisse du nombre de cas actifs de COVID-19 ainsi que du nombre de décès journaliers. Mais le pays ne doit pas baisser la garde face au risque d’une troisième vague de l’épidémie, a averti mardi le ministre de la Santé Jorge Alcocer.
Lors d’une conférence de presse, le ministre a également déclaré que le gouvernement mexicain affinait sa stratégie d’ouverture des écoles un an après leur suspension en raison du début de la pandémie dans le pays.
« Pour le Mexique, il s’agit d’une étape vitale et importante vers la fin du confinement, mais cela comporte certains risques », a ajouté M. Alcocer, en présence du président Andrés Manuel López Obrador.
Actuellement, a poursuivi le ministre, l’administration est en train de déterminer certains aspects du plan, par exemple si la taille des classes doit être réduite, si les mineurs doivent porter des masques et comment garantir une ventilation adéquate dans les installations scolaires.
De son côté, le président López Obrador a annoncé que la réouverture des classes serait progressive dans tout le pays. Elle commencera début avril par l’Etat de Campeche, dans le sud-est du pays, du fait du faible nombre de cas de COVID-19.
Depuis décembre, le Mexique a mis en place un plan national de vaccination effectué par étapes pour lutter contre le COVID-19, en commençant par l’inoculation du personnel de santé de première ligne et des adultes de plus de 60 ans.
A la date de lundi, le Mexique avait signalé 2.167.729 cas de COVID-19 et 194.944 décès.
Article du 7 janvier 2021 – Au Mexique, le retour des fêtes de fin d’année se fait dans la douleur !
Le Mexique, quatrième pays le plus endeuillé par la pandémie de COVID-19, a enregistré mercredi un nouveau record quotidien de décès et de contaminations, avec 1165 morts et plus de 13 000 cas supplémentaires, selon des données officielles.
Durant les fêtes des milliers de touristes se sont entassés sur les plages d’Acapulco ! Le réveil est douloureux.
Au total, 129 987 personnes sont mortes de la COVID-19 depuis le début de l’épidémie dans le pays, a précisé le ministère de la Santé dans un bilan quotidien. Le nombre total de cas s’élève désormais à 1,48 million dans le pays qui compte 128 millions d’habitants. Le Mexique est le quatrième pays le plus endeuillé par la pandémie dans le monde !
Mexico et sa région ont suspendu le mois dernier au 10 janvier toutes les activités non essentielles, redoutant que les hôpitaux soient débordés par l’augmentation des contaminations. Une situation qui malheureusement s’est confirmée. Les cimetières ont enregistré une hausse de 80% de la demande et il faut parfois plusieurs jours pour obtenir les urnes funéraires.
Le Mexique a lancé le 24 décembre sa campagne de vaccination avec le produit fabriqué par l’alliance Pfizer-BioNTech. Quelque 30.000 soignants ont reçu une injection à la date de dimanche dernier, selon le gouvernement.
Covid-19: le Mexique valide le vaccin AstraZeneca/Oxford
Le Mexique a octroyé lundi 4 janvier l’autorisation d’urgence pour le vaccin contre le Covid-19 élaboré par le laboratoire britannique AstraZeneca et l’université d’Oxford, a annoncé le gouvernement.
La Commission fédérale pour la protection des risques sanitaires «a autorisé le vaccin d’AstraZeneca pour son utilisation en urgence contre le virus Sars-CoV-2», a écrit sur Twitter Hugo Lopez-Gatell, responsable de la stratégie de lutte contre l’épidémie au sein du gouvernement mexicain. Le Royaume-Uni, l’Argentine et l’Inde avaient auparavant donné leur feu vert à ce vaccin.
Le président Andrés Manuel Lopez Obrador a indiqué que 700.000 à 750.000 personnels de santé seraient vaccinés d’ici la mi-janvier.
Le Mexique a conclu un accord avec la Fondation du magnat mexicain Carlos Slim, le laboratoire AstraZeneca et l’université d’Oxford pour la production du vaccin sur son territoire et en Argentine, ainsi que sa distribution à but non lucratif en Amérique latine, à l’exception du Brésil. Il prévoit l’acquisition par Mexico de 77,4 millions de doses.
Le gouvernement mexicain a signé des accords d’un total de 1,659 milliard de dollars avec différents laboratoires pour l’achat de quelque 200 millions de doses qui permettront de vacciner, gratuitement, jusqu’à 116 millions de Mexicains entre 2020 et 2021, selon le ministère des Finances.
Durant les fêtes, Acapulco s’est-elle “baignée” dans le Covid ?
Des milliers de touristes se sont entassés sur les plages de cette immense station balnéaire du Mexique, sans masques ni distanciation. Pendant les fêtes, la ville avait décidé de rabaisser le niveau des restrictions. Le Mexique est pourtant le pays d’Amérique latine qui affiche le taux de mortalité le plus élevé.
Acapulco, sa baie qui s’ouvre sur le Pacifique, ses kilomètres de plages de sable blanc, son climat tropical doux, sa vie nocturne aussi… La principale ville touristique du Mexique – avec Cancún – a-t-elle pris trop de risques durant les vacances d’hiver ?
Lundi 4 janvier, elle a basculé de nouveau vers un niveau d’alerte orange, après une parenthèse de quinze jours au niveau jaune. Lequel supposait moins de restrictions sur les heures d’ouverture des bars et restaurants, sur les “jauges” de public autorisées, ainsi que sur le nombre de touristes accepté dans les hôtels.
La décision de cette parenthèse avait été prise par les autorités de l’État du Guerrero, en grande partie pour tenter de réveiller économiquement le secteur clé du tourisme, devenu, de fait, plus “national” qu’international.
Repris notamment le quotidien local Sol de Acapulco, le gouverneur de l’État, Héctor Astudillo Flores a affirmé, à la fin de cette parenthèse :
Nous avons changé de niveau d’alerte comme nous l’avions dit, pour passer à une nouvelle étape […] Nous avons eu moins de touristes que prévu mais je crois que c’était une bonne chose pour l’économie.”
Résultat : des images de plages saturées, possibles nids de Covid-19. Infobae écrit : “Malgré la pandémie, les plages d’Acapulco étaient bondées en cette fin de décembre.”
Repris notamment par le quotidien du Guerrero El Sur, le gouverneur a affirmé que le taux d’incidence du virus n’avait pas varié en restant “à 37 pour 100000 habitants”, même s’il est possible qu’il soit encore trop tôt pour estimer les conséquences de la “parenthèse”.
Le nombre d’hospitalisations est passé entre-temps de 159 à 229.
Sources – Agences et revues