Le militant écologiste mexicain qui se battait pour protéger les aires d’hivernage du papillon monarque a été retrouvé mort, noyé, deux semaines après sa disparition.
Deux jours après la mort de Homero Gomez Gonzalez, un second activiste a été retrouvé mort !
Cheveux poivre et sel et épaisse moustache, Homero Gómez González, 50 ans, est un ancien bûcheron qui avait créé et dirigeait la réserve de papillons d’El Rosario, un hameau dans les collines de l’ouest du Michoacán, où les papillons monarques hivernent au milieu de forêts denses de sapins et de pins. Il avait réussi à faire classer la forêt au patrimoine mondial de l’Unesco, et l’exploitation forestière y est interdite. Il postait souvent des vidéos magiques de papillons monarques sur les réseaux sociaux.
Il a disparu le 13 janvier. Son corps a été retrouvé le 29 flottant dans un puits, portant des signes de torture. Le motif de son meurtre reste inconnu, mais certains militants ont émis l’hypothèse que cela pourrait être lié à des disputes concernant l’exploitation forestière illégale dans la zone protégée.
Des millions de papillons font chaque année un voyage de 3.220 km entre le Canada et le centre du Mexique où ils passent l’hiver au chaud. Mais les forêts et les monarques sont menacés par le changement climatique, par les bûcherons illégaux et par les producteurs d’avocats.
Quatorze activistes de l’environnement ont été tués au Mexique en 2018, d’après l’ONG Global Witness.
Un deuxième défenseur des papillons Monarque assassiné
Deux jours après la mort de Homero Gomez Gonzalez, activiste mexicain emblématique qui défendait les forêts où vivent les papillons monarque, on a retrouvé aussi le corps de Raúl Hernández, un des guides touristiques qui travaillait à El Rosario, la réserve de biosphère de ces papillons monarques, site du patrimoine mondial de l’Unesco, au Mexique.
Son corps a été retrouvé le 1er février 2020, dans la municipalité d’Ocampo, à environ huit kilomètres de la réserve de biosphère du papillon monarque. Il portait des traces de coups et une blessure à la tête probablement causée par un objet pointu.
C’est le second meurtre dans la célèbre réserve de l’État du Michoacan. La commission Michoacan des droits de l’Homme a exhorté les autorités à enquêter pour déterminer si la disparition de Homero Gomez Gonzalez était liée aux activités des bûcherons illégaux, a rapporté le journal Mexico News Daily. Les nombreux gangs de drogue rivaux qui veulent contrôler les itinéraires de contrebande à l’intérieur du Mexique infestent aussi cet État et causent très souvent des morts violentes.
Source – Reporterre.net