Mais qui était Celso Piña, le roi de la cumbia mexicaine ? (Video)

Le musicien mexicain Celso Pina, réputé pour être « le rebelle de l’accordéon » pour avoir mélangé styles éclectiques et cumbia traditionnelle colombienne, est décédé à la suite d’une crise cardiaque dans sa ville natale de Monterrey, a annoncé son label La Tuna Records.

Il avait 66 ans. La Tuna, sa maison de disques et agence de management, organisait le lendemain une cérémonie pour la famille et les proches, avec une invitation qui tenait à rappeler que le personnage était un joyeux : « code vestimentaire : tropical. C’est une fête comme le souhaitait le maestro pour son départ ».

C’était également « un homme humble et d’une extrême générosité. Il nous a ouvert les portes de son monde, de sa famille et d’une multitude d’autres musiciens », souligne Grégoire Bouquet, cofondateur (avec Guillaume Laumière) de l’agence artistique Boa Viagem Music, qui organisait les tournées (hors Mexique, Amérique centrale et Etats-Unis) du musicien, l’un des plus populaires et renommés du Mexique et de l’Amérique latine.

Surnommé « El Rebelde del acordeón » (le  « rebelle de l’accordéon »), il menait carrière depuis quarante ans et a enregistré une trentaine d’albums. « Nous faisons de la heavy cumbia. Les Colombiens la jouent d’une façon plus délicate ; nous, c’est à fond : tracatrac, tracatrac », déclarait le musicien en 2011 à Libération, lors de sa première tournée européenne.

Genre musical originaire de Colombie, qui fait danser l’Amérique latine depuis plus d’un demi-siècle, la cumbia est arrivée à ses oreilles en 1975, « lors d’une assemblée populaire [où] une sono passait des disques colombiens, ce fut une révélation ».

Intéressé par des genres allant du ska au hip-hop, Pina a collaboré avec plusieurs grands artistes rock mexicains, notamment Cafe Tacvba, Lila Downs et Julieta Venegas. En 2002, son album solo « Barrio Bravo » a été nominé pour un Latin Grammy.

Le compositeur et chanteur a commencé à jouer de la musique avec ses frères qui grandissaient à Monterrey, près de la frontière nord, selon son site officiel. Il a commencé à jouer de l’accordéon à la fin de la vingtaine et, toujours à Monterrey, a appris le célèbre style vallenato de la Colombie, un élément central du genre de cumbia plein d’entrain.

«Personne ne peut résister à la cumbia», a écrit Pina dans son dernier tweet avant sa mort, avant les concerts prévus aux États-Unis, l’un des 30 pays qu’il a visités, selon son profil sur la plateforme de diffusion de musique Spotify.

«Le rebelle de l’accordéon nous a quitté. Sa musique unissait les cultures latino-américaines et captivait les Américains », a écrit l’ambassade américaine au Mexique sur Twitter.

Sources – Agences 

 

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