Les citoyens pourront demander une consultation sur la continuité du mandat présidentiel, à la condition de disposer des signatures d’au moins 3 % des électeurs enregistrés, répartis dans dix-sept Etats mexicains au minimum.
Le Parlement mexicain a approuvé, mardi 7 septembre, une loi permettant d’organiser un référendum sur la continuité du mandat présidentiel, selon un communiqué de la Chambre des députés.
Le projet de loi, voulu par le président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador, surnommé « AMLO », avait déjà été approuvé par les sénateurs, vendredi. Le Mouvement Régénération nationale (Morena, gauche), le parti au pouvoir, et les formations alliées sont majoritaires au Parlement.
Aux termes de cette loi, les citoyens pourront demander une consultation pour la révocation du mandat présidentiel, à la condition de disposer des signatures d’au moins 3 % des électeurs enregistrés, répartis dans au moins dix-sept Etats mexicains. L’Institut national électoral (INE) sera chargé de l’organisation de la consultation.
La question posée lors d’un tel référendum sera : « Etes-vous d’accord pour que (untel), président des Etats-Unis du Mexique, voie son mandat révoqué pour perte de confiance, ou qu’il demeure à la présidence de la République jusqu’à son terme ? »
Une « ruse »
Durant la discussion à la Chambre des députés, l’opposition a cherché – en vain – à modifier le projet, pour ne conserver que la première partie de la question prévoyant une révocation du mandat présidentiel.
Le Parti Action nationale (PAN, conservateur) estime que cette réforme est une « ruse » pour permettre à « AMLO », au pouvoir depuis 2018, de se faire réélire, même s’il a publiquement exclu à plusieurs reprises cette possibilité. Le président, chef du parti Morena et élu pour un seul mandat de six ans, comme le stipule la Constitution, jouit d’une solide popularité au Mexique.
En juillet, le ministre des affaires étrangères, Marcelo Ebrard, a annoncé, avec le président à ses côtés, qu’il serait candidat à l’élection présidentielle de 2024 pour le parti au pouvoir, rejoignant la maire de Mexico, Claudia Sheinbaum, également une protégée d’« AMLO », dans la liste des candidats potentiels à la présidence.
Source – Agences