Sept mois avant l’élection présidentielle du 1er juillet 2018 et alors que la campagne ne commence pas avant fin mars, le Mexique est déjà gagné par la fièvre électorale.
Une nouvelle coalition politique de droite et de gauche s’est formellement constituée au Mexique vendredi en vue de présenter un candidat à l’élection présidentielle de l’an prochain.
Sous le nom de Por Mexico al Frente (Pour le Mexique Devant), elle rassemble le Parti d’action nationale (Pan, conservateur), le Parti de la Révolution démocratique (PRD, centre gauche) et le Mouvement des Citoyens.
Cette nouvelle force sur l’échiquier politique mexicain aura face à elle lors du scrutin de juillet le Parti révolutionnaire institutionnel (PRI, au pouvoir) et le Mouvement de la Regénération nationale (Morena, gauche) dont le candidat, Andres Manuel Lopez Obrador, est actuellement le favori des sondages.
On ignore encore qui sera le candidat présidentiel de Por Mexico al Frente. Le président du Pan, Ricardo Anaya, semble le mieux placé mais le maire PRD de Mexico, Miguel Angel Mancera, peut lui aussi briguer cette candidature.
La semaine dernière, le ministre des Finances, José Antonio Meade, a démissionné du gouvernement en vue de briguer la candidature du PRI, formation à laquelle il n’appartient pas, au scrutin présidentiel.
Les principaux partis politiques ont commencé à mettre en place leur stratégie.
José Antonio Meade, le ministre des Finances vient de démissionner et brigue la candidature du Parti révolutionnaire institutionnel au pouvoir pour la présidentielle. Le panorama électoral se dessine petit à petit.
Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’au Mexique, tous les partis sont en train de pousser leurs pions sur l’échiquier politique. Les uns en cherchant à conclure des alliances. Les autres en désignant déjà leur candidat, comme c’est le cas du PRI qui pourrait perdre la présidence. D’où le procédé expéditif mis en place par le Parti révolutionnaire institutionnel, dont le choix s’est fait sans passer par une élection primaire.
En fait, c’est le président Peña Nieto lui-même qui a désigné et imposé au parti son propre candidat – un candidat unique – en la personne de l’ex-ministre des Finances, José Antonio Meade.
Meade, une opération signée Peña Nieto
Mais ce qui est inédit, c’est que le président a jeté son dévolu sur quelqu’un qui n’est pas membre du PRI. Ça n’a pourtant pas posé de problème, car le parti avait déjà tout prévu. En août dernier, il a modifié ses statuts en éliminant l’obligation de dix ans de militance et en permettant à des sympathisants hors parti de se présenter. C’était créer des conditions sur mesure pour José Antonio Meade, que Peña Nieto considère comme le candidat idéal, car il va pouvoir ratisser large.
Le fait qu’il soit sans parti et qu’il ait été précédemment ministre du président de droite Felipe Calderón, va lui permettre d’obtenir non seulement les suffrages des militants du PRI, mais aussi le vote d’électeurs du PAN, le parti conservateur Action Nationale.
Lire l’article sur RFI Internationale