Comment Simone Signoret a perturbé le film de Luis Buñuel au Mexique ! (Video)

« La mort en ce jardin » de Luis Buñuel a connu quelques turbulences pendant son tournage au Mexique. La faute à une certaine Simone Signoret…

Au printemps 1956, Luis Buñuel embarque Simone Signoret, Georges Marchal, Michel Piccoli et consorts au Mexique, pour tourner son deuxième long-métrage en couleurs : La mort en ce jardin. Ce drame d’aventure suit un groupe d’hommes et de femmes qui pour fuir une révolte dans une exploitation de gisements de diamants, s’enfoncent dans la jungle amazonienne.

Au cœur de cette nature hostile, ils ne savent pas ce qu’ils vont trouver. Ni les dangers qui les guettent… Entourée de ce casting très masculin – à l’exception de la toute jeune Michèle Girardon, Simone Signoret brille – au sens propre comme au figuré – dans son rôle de prostituée, très à l’aise en robe du soir au milieu de cette végétation luxuriante. Pour autant, la comédienne aurait bel et bien tenté d’échapper à ce tournage. Motif ? L’amour…

Simone Signoret trop « turbulente » ?

Quand elle s’engage sur le film de Buñuel, Simone Signoret est l’épouse, en secondes noces, du chanteur Yves Montand, pour lequel elle a eu le coup de foudre sept ans auparavant, en 1949, quand l’écrivain Jacques Prévert, ami commun des deux stars, les présente l’un à l’autre.

Le site IMDb rapporte « d’après Luis Buñuel« , qu’Yves Montand manquait déjà tellement à Signoret lorsqu’elle s’envole pour le Mexique que, « en chemin pour nous rejoindre (…), elle a glissé des documents communistes dans son passeport, espérant se faire refouler par l’immigration américaine« . Malgré tout, la comédienne garde un doux souvenir de ce tournage outre-Atlantique, évoquant même dans ses mémoires « La nostalgie n’est plus ce qu’elle était » (1976), « des vacances inoubliables » au côté de ses partenaires de jeu Michel Piccoli et Charles Vanel, et le plaisir de travailler avec celui qu’elle nomme « Don Luis ».

Du côté de Luis Buñuel, ce n’est pas tout à fait le même son de cloche. Dans son autobiographie, baptisée « Mon dernier soupir », co-écrite avec Jean-Claude Carrière, le réalisateur hispano-mexicain évoque l’attitude quelque peu agitée de Simone Signoret lors des prises de vue : « Comme elle se montrait assez turbulente pendant le tournage, distrayant les autres comédiens, je demandai un jour au chef machiniste de prendre son mètre, de mesurer une distance de cent mètres à partir de la caméra et d’installer à cette distance les sièges des acteurs français. » Ah oui quand même !

Le film repasse sur Arte le lundi 27 septembre à 20h55.

 

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