Dossier – López Obrador fait-il peur aux marchés et milieux économiques ?

Andres Manuel Lopez Obrador, candidat de la gauche mexicaine favori de l’élection présidentielle du 1er juillet, a rencontré les dirigeants des principales entreprises du pays qui s’inquiètent de son programme électoral.

Invité du Consejo Mexicano de Negocios, le conseil mexicain des entreprises, il a évoqué une discussion « cordiale et productive » qui a porté notamment sur la renégociation de l’Accord de libre-échange d’Amérique du Nord (Alena) avec les Etats-Unis et le Canada, la lutte contre la corruption et la création d’emplois.

Andres Manuel Lopez Obrador, qui, à 64 ans, en est à sa troisième campagne présidentielle, fait la course en tête des sondages d’opinion et crédité de 45% à 52% des votes le 1er juillet prochain.

L’ancien maire de Mexico s’est attiré les critiques des milieux d’affaires en affichant sa volonté de revoir des contrats pétroliers et de réexaminer un nouveau projet d’aéroport en chantier dans la capitale fédérale.

« C’était une très bonne réunion avec de bons résultats pour l’avenir de notre pays », a-t-il dit à la presse. « Nous allons avoir une relation de coopération entre le secteur privé et le secteur public », a-t-il ajouté.

Parmi les dirigeants d’entreprises présents à cette réunion figuraient notamment Carlos Slim Domit, fils du milliardaire Carlos Slim et président du groupe de télécommunications America Movil, Emilio Azcarraga, du groupe audiovisuel Televisa, et German Larrea, qui préside l’entreprise minière Grupo Mexico.

Les milieux économiques font pression et certains n’hésitent pas à « sermonner » leurs employés en soulignant les risques et les dangers d’un pouvoir et modèle « populiste » aux portes du pouvoir.

Le groupe Herdez, leader national dans l’industrie alimentaire depuis 104 ans a fait référence, lors d’une lettre écrite à ses employés, à l’histoire en citant la liste des troubles économiques vécus durant les sexennats des présidents Luis Echeverría y José López Portillo marqués par les dévaluations, la nationalisation du secteur bancaire, l’inflation et autres contrôles des prix et qui ont gravement affecté le pouvoir d’achat des mexicains.

A noter la fuite des capitaux qui semble dorénavant bien enclenchée avec un dollar ayant largement cassé la barre symbolique des 20 Mxn et cotisant aujourd’hui 12 juin 20, 70 Mxn en mid market !

Le favori de l’élection mexicaine espère un accord avec Trump

Le favori de l’élection présidentielle du 1er juillet au Mexique, le candidat de gauche Andres Manuel Lopez Obrador, a dit dimanche espérer parvenir à un accord avec Donald Trump pour lutter contre l’immigration clandestine grâce au développement économique et non à la construction d’un mur à la frontière.

Lopez Obrador a appelé de ses voeux la mise en place d’un plan d’aide sur le modèle de « l’Alliance pour le progrès » lancée en 1961 par John Fitzgerald Kennedy en direction de l’Amérique latine pour contrer la progression du communisme.

« Notre rêve, que nous réaliserons avec ou sans Trump, c’est que les Mexicains puissent travailler et vivre heureux là où ils sont nés », a-t-il dit pendant un rassemblement électoral dans la ville frontalière de Tapachula.

S’il remporte l’élection présidentielle, comme les sondages le lui promettent, Lopez Obrador entend faire des propositions à Donald Trump dans les jours qui suivront sa prise de fonction, le 1er décembre, précise-t-on dans son entourage.

Le candidat de la gauche mexicaine, ancien maire de la capitale, n’a cessé de répéter depuis le début de la campagne électorale que le Mexique devait se mobiliser davantage pour résoudre lui-même ses problèmes, comme la corruption, la criminalité et le trafic de drogue.

Article du 7 juin 2018 – le Mexique d’abord! Un futur cauchemar pour Donald Trump ?

Dans un mois, un nouveau personnage pourrait garnir la galerie d’ennemis que Donald Trump s’est déjà confectionnée. Son nom? Andrés Manuel López Obrador, surnommé « Amlo ».

Son profil? Ancien maire de Mexico, il est à 64 ans le candidat de gauche favori à l’élection présidentielle mexicaine du 1er juillet.

Ses credo? La lutte contre la corruption mais aussi une remise à plat des relations avec le voisin américain. S’il est élu, les Etats-Unis devront composer avec ce partenaire coriace qui a fait du président américain l’une de ses cibles favorites et que certains comparent au Vénézuélien Hugo Chávez. De quoi donner des sueurs froides à la Maison-Blanche.

Certes, le candidat malheureux aux scrutins de 2006 et 2012 doit d’abord sa popularité à un discours antiélites surfant sur le rejet massif des partis traditionnels. Il promet de s’attaquer à la corruption qui a gangrené le mandat de l’actuel chef de l’Etat, Enrique Peña Nieto.

Mais pour rallier le plus grand nombre, le patron du Mouvement de régénération nationale (Morena) joue également sur l’aversion du pays pour Trump. En multipliant les déclarations hostiles au Mexique et aux immigrés mexicains, ce dernier est devenu persona non grata de l’autre côté du Rio Bravo. A maintes reprises, Amlo a qualifié Trump et son entourage de « néo-fascistes », assurant qu’il allait remettre le président « à sa place ». Jeudi, la veille de l’ouverture officielle de la campagne électorale, il lui a réservé une nouvelle pique. Sur un terrain de base-ball, il a filé la métaphore pour expliquer qu’il lui réservait un coup spécial.

Hostile au mur de Donald Trump

Son programme est à l’avenant. Il rejette le projet de mur entre les deux pays que souhaite ériger le président américain. López ­Obrador se dit prêt à porter le sujet devant les Nations unies. Il évoque aussi la remise en question de l’accord de libre-échange nord-américain (Alena) si les renégociations en cours étaient défavorables à son pays.

Enfin, il souhaite en finir avec la sanglante guerre contre les cartels de la drogue [plus de 200.000 morts en onze ans] et rediriger les dépenses vers les paysans et les plus pauvres. Une proposition qui laisse planer le doute sur la future coopération sécuritaire entre Washington et Mexico.

Jusqu’à récemment, Trump s’était bien gardé de commenter les sorties de López Obrador. Mais le 13 mars, il a estimé qu’il y avait « des gens pas bien » qui se présentaient à la présidentielle mexicaine, visant Amlo sans le nommer. La guerre des mots n’en est sans doute qu’à ses débuts.

Source – Agences

Les promesses d’Andres Manuel Lopez Obrador, qui pourrait devenir président du Mexique !

Dimanche 1er juillet prochain, le Mexique votera pour se choisir un nouveau président. Un candidat réunit déjà une majorité d’intentions de vote : ses partisans l’appellent « AMLO ».

Quatre lettres, quatre initiales, pour désigner Andres Manuel Lopez Obrador, unique candidat de gauche dans une présidentielle dominée par des candidatures de droite.

Les Mexicains connaissent bien cet homme de soixante-quatre ans, ex maire de Mexico qui se présente aux présidentielles pour la troisième fois. Mais cette année, son positionnement est légèrement plus radical, au point qu’il est souvent qualifié dans la presse de « Bernie Sanders mexicain ».

L’homme est crédité de 45% à 52% des votes le 1er juillet prochain. En tête de son programme, deux objectifs : la lutte contre la pauvreté, mais surtout la lutte contre la corruption qui lie grandes entreprises et politiques. Sans parler de l’argent de la drogue, fléau numéro un au Mexique. Que propose Amlo ? Un programme qu’il qualifie de « hippie »… Son slogan préféré, c’est d’ailleurs « Peace and Love » et ses fans s’appellent entre eux « les Amlovers ».

Son idée est simple : le Mexique d’abord

Amlo veut  renégocier les contrats d’exploitation du pétrole mexicain, il veut que l’Etat prenne possession des terres agricoles en friche pour les redistribuer. Il veut aussi amnistier les petites mains qui travaillent pour les cartels et leur confier l’exploitation de ces terres.

Amlo n’a pas ménagé ses efforts pour faire passer le message, visitant près de 2 500 villes, attirant les foules, « gratos », précise-t-il, contrairement à son principal rival qui fait venir des bus entiers de gens payés en sandwiches et en casquettes, pour ses meetings.

Amlo a promis de faire du palais présidentiel mexicain, un parc public. De même, il projette de vendre tous les avions et hélicoptères gouvernementaux, y compris son propre Air Force One. Son salaire et celui de ses ministres seront divisés par deux.

Un discours qui ravit les Mexicains excédés par les affaires de corruption et par la violence : Amlo est crédité de 45% à 52% des votes le 1er juillet prochain. Et bien parti, à moins de manipulations électorales, pour devenir le nouveau président du Mexique. Question : Amlo est-il le nouveau Chavez ?

Source – www.francetvinfo.fr

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