Le Mexique a enregistré 48 morts après une vague de chaleur qui frappe son territoire depuis mars, a annoncé vendredi 24 mai le gouvernement. Le pays s’attend à de nouveaux records de température dans les prochaines semaines.
En raison de la canicule, au moins 138 singes hurleurs ont été retrouvés morts dans l’État de Tabasco (Mexique) depuis le jeudi 16 mai 2024. Ces primates souffrent de plus en plus de la déshydratation et tombent de leurs arbres, occasionnant parfois des chutes mortelles. Un danger de plus pour ces animaux déjà confrontés à la déforestation et les incendies.
Un rapport du ministère de la santé envoyé à la presse un bilan total cumulé de « 48 morts au niveau national », en lien avec la vague de chaleur qui a débuté mi-mars, et de 956 personnes qui ont souffert de différents troubles de santé, selon des données actualisées au 21 mai.
En 2023, un record de 419 décès avait été enregistré en raison d’une vague de chaleur de huit mois au Mexique, un pays de 129 millions d’habitants.
Durant le mois de mai, pas moins de dix villes mexicaines ont atteint des températures extrêmes, le maximum enregistré s’élevant à 47,4 °C (Ciudad Victoria). Des conditions climatiques inhabituelles qui ont d’ailleurs provoqué plusieurs coupures de courant à travers le pays. Sans compter l’assèchement des lacs et des barrages et l’épuisement des réserves d’eau dus aux faibles précipitations.
La chaleur pourrait être encore plus intense ces deux prochaines semaines et battre de nouveaux records, d’après des scientifiques de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM). « Dans les 10 à 15 prochains jours, le Mexique va connaître les plus fortes températures jamais enregistrées dans son histoire, ce qui pourrait générer de hauts niveaux de pollution en raison de l’ozone », ont-ils écrit sur X.
Mort des singes hurleurs
Une des conséquences de la canicule a retenu l’attention des médias internationaux : la mort des singes hurleurs dans l’État du Tabasco dans le sud du pays. Sous l’effet de la chaleur, les singes perchés dans les hauts arbres de la forêt tropicale s’évanouissent et font des chutes jusqu’à 20 mètres de hauteur et meurent, explique Victor Morato, directeur de l’hôpital vétérinaire de la ville de Comalcalco.
Couplée à la sécheresse, aux feux de forêt et à la déforestation, la sécheresse diminue les ressources en eau et en fruits des singes, a expliqué le biologiste Gilberto Pozo dans une interview au Guardian. Et le scientifique de poursuivre: les singes hurleurs sont une « espèce sentinelle », le fait qu’ils souffrent autant « nous dit quelque chose de ce qui est en train de se passer avec le changement climatique ».
Source – Agences