Une soixantaine de députés (LREM et opposition de centre et de gauche) ont lancé la plateforme participative « Le Jour d’Après », qui vise à penser l’après-crise du coronavirus. Les citoyens ont jusqu’au 4 mai pour soumettre leurs propositions dans 11 thématiques phares. La députée Paula Forteza, co-organisatrice, décrypte pour La Tribune cette initiative.
Majorité et opposition -du centre et de la gauche- unies pour penser l’après-crise du coronavirus.
Ce week-end, une soixantaine de députés ont lancé l’initiative « Le Jour d’Après », une plateforme participative en ligne qui appelle à l’intelligence collective de toutes les « forces vives » du pays, qu’il s’agisse de citoyens, de travailleurs, de personnes du monde associatif, de syndicalistes, d’experts ou encore d’élus. Aux grands maux les grands remèdes, l’objectif n’est rien de moins que de « réinventer notre modèle de société« , autour de 10 thématiques phares : santé, travail, consommation, écologie, solidarités, éducation, numérique, démocratie, territoires et Europe. Un onzième thème, le financement de ces propositions, est aussi soumis au débat jusqu’au 4 mai.
L’initiative a été lancée par trois députés qui font partie des plus actifs dans l’Hémicycle : la spécialiste du numérique Paula Forteza (ex-LREM), l’écologiste Matthieu Orphelin (ex-LREM) et le macroniste Aurélien Taché. Mais le trio a su rallier au-delà des membres actuels ou repentis du parti présidentiel.
Des députés écologistes, socialistes ou encore du MoDem composent la soixantaine de premiers signataires. Mis en ligne samedi 4 avril, le site Le Jour d’Après a débuté en fanfare : deux millions de connexions ont été enregistrées dans l’heure suivant le lancement, faisant « crasher » le serveur et forçant les équipes artisanales des trois députés-fondateurs à trouver de nouveaux hébergeurs.
Ce lundi, plus de 4.700 personnes avaient créé un compte sur la plateforme, qui enregistre déjà environ 2.000 contributions citoyennes.