Pourquoi cette couverture de Vogue Mexique va entrer dans l’histoire !

Pour la première fois depuis 120 ans d’existence, le magazine Vogue a mis en couverture une femme transgenre indigène en couverture de son édition mexicaine. 

Estrella Vasquez fait partie du peuple Zapotèque, une communauté basée dans le sud du Mexique dans la région d’Oaxaca. Dans les pages du prochain numéro du Vogue mexicain, un dossier est consacré à ces « muxes » et qui font partie de la culture indigène mexicaine depuis des siècles.

Comme le raconte le Guardian, le terme « muxe », est probablement un dérivé du mot espagnol « mujer » qui désigne les femmes, et définit un troisième genre dans la culture indigène mexicaine. Ainsi les muxes s’approprient l’identité rattaché au genre féminin et sont souvent vues portant les robes à fleurs  traditionnelles, appelées huipils. Sur la couverture, Estrella Vasquez, une muxe de 37 ans pose donc avec l’une de ces tenues traditionnelles, un éventail rose à la main.

Défendre la cause des « muxes »

Le terme « muxes » (provenant de « mujer », « femme » en VF) désigne au Mexique une communauté se définissant selon un troisième genre et ce sont ces « muxes », reconnues dans leurs pays mais victimes de discriminations au sein de la société, que Vogue Mexico a voulu célébrer. La plus grande communauté de « muxes » (environ 5 000) réside à Juchitan de Zaragoza, le village natal d’Estrella Vasquez.

Ces femmes subissent des injures et agressions transphobes au quotidien dans un pays où la culture catholique est très ancrée. Vêtue d’une tenue traditionnelle de la ville d’Oaxaca, éventail rose dans une main et couronne de fleurs dans les cheveux, Estrella pose avec assurance devant l’objectif de Tim Walker.

À 37 ans, la mannequin s’épanouit dans sa culture zapotèque. « Tous les gens qui ont vu cette couverture me félicitent », confie Estrella Vasquez au Guardian« Je pense que c’est un grand pas en avant. La discrimination perdure, mais elle se voit moins qu’avant. C’est difficile de faire le tri dans toutes ces émotions. Ça me donne presque envie de pleurer », poursuit-elle.

Signant une ode à la tolérance et à la liberté, cette couverture s’inscrira ainsi dans l’histoire de Vogue Mexico – au même titre que leur une de décembre 2018 faisant figurer une femme amérindienne pour la première fois, l’actrice Yalitza Aparicio.

En 2017, Vogue Paris célébrait la beauté transgenre pour la première fois en invitant en exclusivité le mannequin Valentina Sampaio. « Le jour où une personne trans’ posera en une d’un magazine et qu’il ne sera enfin plus nécessaire d’écrire un édito sur le sujet, on saura que la bataille est gagnée », avait écrit dans l’édito, Emmanuelle Alt, rédactrice en chef du magazine.

Source – konbini.com et tetu.com/

 

 

LesFrancais.Press
TV5mondeplus.com