Le gouvernement mexicain a décidé de lancer une enquête sur des accusations de stérilisation forcée de latino-américaines, dont beaucoup de Mexicaines, dans un centre de détention pour migrants aux Etats-Unis.
Si les faits s’avéraient être exacts, il s’agirait de l’un des plus gros scandales d’abus sur migrants commis durant le mandat de Donald Trump.
Marcelo Ebrard, ministre des Affaires étrangères, a tenu une conférence de presse en début de semaine sur le sujet. « C’est quelque chose d’inacceptable et tout cela doit être clarifié. »
L’affaire a éclaté aux Etats-Unis lorsqu’une infirmière d’un centre de détention pour migrants en Géorgie (sud des Etats-Unis) a assuré que des hystérectomies (ablation de l’utérus) massives étaient pratiquées sur des migrants de différents pays d’Amérique latine.
L’infirmière a désigné le gynécologue comme étant le « collecteur d’utérus ». « Selon son témoignage, plusieurs migrantes lui ont dit ne pas comprendre pourquoi elles avaient été opérées et surtout, pourquoi on leur a retiré leur utérus ».
Un sujet brulant en pleine période électorale
En pleine campagne électorale, les démocrates se sont emparés du sujet pour pointer du doigt la gestion de l’immigration inhumaine sous l’ère Trump rappelant que ce dernier avait séparé des familles de migrants et ordonné la détention d’enfants à la frontière. L’une des plus virulentes opposantes à Donald Trump, Nancy Pelosi, présidente de la chambre des représentants, a évoqué « une violation choquante des droits humains » si ces faits venaient à être confirmés.
Le Service de l’Immigration et des Douanes américain a, pour sa part, indiqué que les « accusations anonymes sans preuve, faites sans aucun détail vérifiable spécifique, doivent être prises avec le scepticisme approprié qu’elles méritent ».
Source – https://www.lindependant.fr/
