F1 – Grand prix du Mexique. La course continue jusqu’en 2022 !

 

Alors que des doutes subsistaient sur la viabilité économique de la tenue du Grand Prix du Mexique au-delà de la saison 2019 de F1, les organisateurs ont signé un nouveau contrat jusqu’en 2022.

La F1 n’a pas encore fini d’aller faire la fiesta au Mexique ! En difficulté sur le plan économique et financier malgré l’énorme succès populaire rencontré chaque année depuis son retour au calendrier en 2015, l’organisation du Grand Prix de Mexique de F1 était clairement remise en doute alors que le contrat liant le promoteur local à la discipline arrivait à échéance à l’issue de l’édition 2019 de l’épreuve.

Un autre doute sur l’avenir de l’épreuve tient à un possible retrait du soutien apporté au seul pilote mexicain présent sur la grille de départ, Sergio Pérez chez Racing Point, par la plus grande fortune du pays, Carlos Slim.
Mais ces doutes se sont envolés cette semaine quand, par voie de communiqué, Liberty Media a confirmé avoir trouvé un nouvel accord avec le promoteur et les autorités locales pour la tenue du Grand Prix du Mexique sur l’Autodromo Hermanos Rodriguez de Mexico au moins jusqu’en 2022.

UN CALENDRIER À 22 COURSES DÉSORMAIS INÉLUCTABLE

Cette confirmation d’une troisième course en Amérique du Nord en 2020 ainsi que les récents accords annoncés pour des courses aux Pays-Bas et au Vietnam ainsi qu’un maintien de Barcelone au calendrier laissent clairement à penser que la saison 2020 de F1 sera celle de tous les records.

En effet, avec les Grands Prix déjà en place et ces nouveaux engagements, pas moins de 22 courses devraient être inscrites au calendrier dès la saison prochaine, établissant un nouveau record en la matière et alors que les accords entre la F1 et les écuries stipulent que 21 Grands Prix au maximum peuvent avoir lieu chaque saison.

Mais, avant ces considérations, la F1 se réjouit de rester au Mexique. « Nous sommes heureux s’avoir renouvelé notre partenariat avec Mexico, qui va désormais accueillir le Grand Prix du Mexique au moins jusqu’en 2022, a déclaré Chase Carey, patron de la F1, dans ce communiqué. Depuis son retour au calendrier en 2015, cet événement a toujours prouvé qu’il était incroyablement populaire et pas seulement au Mexique, mais partout dans le monde. » Non, la fiesta n’est pas terminée.

Article du 25 février 2019 – Le Grand Prix F1 du Mexique en péril ! Le nouveau gouvernement ne souhaite plus financer la course !

L’épreuve mexicaine va perdre les subventions importantes qu’elle recevait de l’État, alors que son avenir au calendrier de la Formule 1 était déjà très incertain. Sergio Pérez craint pour le maintien de l’épreuve et des discussions vont avoir lieu rapidement avec les dirigeants de la F1 ainsi que le gouvernement mexicain.

Alors que le Grand Prix du Mexique se bat pour conserver sa place au calendrier F1, le président de la République a annoncé que l’État ne soutiendrait plus l’événement sur le plan financier.

Depuis le retour de l’épreuve en 2015, les organisateurs bénéficiaient de subventions annuelles estimées à 18,3 millions d’euros. Un plan qui a porté ses fruits, puisque les organisateurs du Grand Prix ont notamment remporté le trophée du « meilleur promoteur » quatre fois de suite lors du gala de la FIA.

Le contrat du GP du Mexique prend fin au terme de cette saison et les négociations avec Liberty pour mettre en place une nouvelle entente à compter de 2020 ont été agitées la semaine dernière par une déclaration du Président mexicain, qui a fait savoir que le gouvernement ne pourrait pas continuer à financer l’évènement, actuellement très soutenu par les industries du tourisme et de la jeunesse et des sports.

« Ça n’a pas l’air bon », soupire Pérez. « Espérons avoir de bonnes nouvelles plus tard. Je pense qu’il est très important pour notre pays de le conserver. C’est un super endroit pour la F1. Les quatre dernières courses ont été les meilleures, sur un super évènement. Espérons pouvoir le maintenir. »

Les promoteurs du GP du Mexique ne font toutefois pas partie des dissidents actuels à Liberty Media, qui doit faire face à une situation assez unique après une réunion des protagonistes, qui ont issu une déclaration faisant connaitre leur inconfort avec la manière dont les ententes sont actuellement mises en place.

Arrivé avant le départ de Bernie Ecclestone de la discipline, le GP du Mexique était représenté lors de la réunion de la FOPA, mais a fait savoir par biais de communiqué après la déclaration commune qu’il se détachait de l’opinion négative exprimée par les promoteurs.

En dépit de cette situation, la crainte pour Pérez est de voir de nombreux pays s’immiscer dans le calendrier à la place du Mexique.

« Il y a tant de pays qui veulent un GP de F1 », dit-il. « Si vous perdez votre place, je pense qu’il est très difficile de la reprendre. Cela nous a coûté tellement à obtenir. Mais maintenant, si nous perdons la place, ce sera probablement la fin. Je pense qu’il faudrait attendre à nouveau 30 ou 50 ans pour le ravoir et je pense que c’est une grande exposition pour son pays que d’avoir un Grand Prix. Ce serait donc vraiment dommage de perdre le Grand Prix du Mexique. »

Interrogé par Motorsport.com sur la nature de ses contacts avec les soutiens privés du GP, tels que Carlos Slim, Pérez a répondu « être en contact avec tous les organisateurs ».

« Plus en tant que Mexicain, pour être honnête, car en tant que Mexicain, je veux vraiment que mon pays soit vu tout autour du monde pour montrer à quel point il est bon. Et je pense que la F1 offre cette plateforme. C’est difficile, car il n’y a aucun bénéfice [selon] le gouvernement, et je ne sais pas si cela peut être fait d’une autre manière. »

Le Grand Prix du Mexique est depuis son arrivée au calendrier l’une des épreuves ayant la plus grande affluence sur place en nombre de spectateurs, au point que les promoteurs envisageaient des travaux important ces prochaines années pour augmenter la capacité déjà gigantesque.

« Le Grand Prix générait tant d’intérêt pour la jeune génération », regrette Pérez. « Piloter à la maison… Avant le GP du Mexique, je n’avais probablement pas roulé au Mexique pendant 15 ans. Ce serait donc vraiment dommage, une grande perte pour les nouvelles générations, le sport, et notre pays ».

Le Grand Prix du Mexique fait partie des nombreuses courses qui ne disposent pas de contrat avec Liberty Media pour 2020. L’objectif des organisateurs reste de trouver une issue favorable pour maintenir l’épreuve au calendrier et des discussions vont avoir lieu rapidement avec les dirigeants de la F1 ainsi que le gouvernement mexicain.

L’an passé, les promoteurs du Grand Prix assuraient que le retour de l’épreuve avait eu un impact économique positif supérieur à un million de dollars sur les trois premières années, « soit 12,2 fois plus que l’investissement de départ ». Le Grand Prix du Mexique a par ailleurs attiré plus d’un millions de spectateurs sur cette période, générant 31’600 emplois.

Source – Motorsport.com

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