Le Mexique et l’Uruguay proposent un mécanisme de dialogue pour le Venezuela !

L’Uruguay et le Mexique ont proposé mercredi la mise en place d’un mécanisme de dialogue sans conditions préalables pour faciliter une solution négociée à la crise politique au Venezuela.

Le Mexique et l’Uruguay font partie des rares pays d’Amérique latine à n’avoir pas reconnu le chef du Parlement vénézuélien et opposant au président Nicolas Maduro, Juan Guaido, comme président par intérim après son autoproclamation le 23 janvier.

Le ministre des affaires étrangères uruguayen, Rodolfo Nin Novoa, et son homologue mexicain, Marcelo Ebrard, ont présenté lors d’une conférence de presse dans la capitale uruguayenne le «mécanisme de Montevideo», qui prévoit plusieurs phases et la médiation de personnalités reconnues à l’international. Cette proposition n’exige pas la tenue d’une élection présidentielle anticipée comme le réclament l’opposition vénézuélienne et de nombreux pays.

«Si nous exigeons des élections à tel moment, nous imposons des conditions qui rendent difficile le dialogue. Ce sont eux [le gouvernement et l’opposition au Venezuela] qui doivent se mettre d’accord», a déclaré Rodolfo Nin Novoa.

Une réunion jeudi

La proposition sera présentée jeudi aux participants à la première réunion, à Montevideo, d’un groupe de contact international, réunissant l’Union européenne (UE), sept pays européens et quatre pays d’Amérique latine, dont l’Uruguay.

Au Venezuela, l’opposant Juan Guaido a demandé mercredi aux militaires de ne pas bloquer l’aide humanitaire envoyée au Venezuela, notamment par les États-Unis qui se sont déclarés prêts à exempter de sanctions ceux qui désavoueraient le président Maduro.

Trois remorques de camions bloquaient totalement le passage du pont de Tienditas, à la frontière avec la Colombie, sous la surveillance de militaires vénézuéliens.

Article du 28 janvier 2018 – Neutralité ambiguë du Mexique qui prône la doctrine Estrada !

Entré en fonction il y a moins de deux mois, le président mexicain Andrés Manuel Lopez Obrador n’entend pas prendre parti entre le leader chaviste Nicolas Maduro et son opposant Juan Guaido.

Alors que la grande majorité des pays d’Amérique latine ont reconnu Juan Guaido dans la foulée des États-Unis, le Mexique, conjointement avec l’Uruguay, a opté pour une position à équidistance entre l’opposition et le pouvoir vénézuélien, en prônant un dialogue entre les deux camps. «L’ingérence ne peut devenir la norme. Elle est toujours dangereuse, d’où qu’elle vienne», a insisté le sous-secrétaire mexicain aux Affaires étrangères chargé de l’Amérique latine, Maximiliano Reyes.

Un virage à 180° en termes de politique extérieure: le président Andrés Manuel Lopez Obrador en revient à la doctrine Estrada, un texte mis de côté depuis dix-huit ans, et qui fixe les principes de «non-intervention», et d’«auto-détermination des peuples» dans la Constitution. «Nous ne sommes pour ou contre personne. Nous sommes prêts à aider à instaurer un dialogue», a-t-il indiqué.

AMLO montre d’ores et déjà sa différence sur les questions régionales, puisque le Mexique a décidé de ne plus suivre l’orientation de la coalition des pays latino-américains engagés contre le gouvernement de Nicolas Maduro à Caracas, en décidant par exemple, début janvier 2019, de ne pas apporter sa signature à la nouvelle déclaration du Groupe de Lima (ce dernier rassemble quatorze pays américains engagés contre le gouvernement Maduro) qui déclare le président illégitime et reconnaît l’Assemblée nationale comme seul pouvoir légitime.

Même si le Mexique reconnaît qu’il suit la situation de près, il considère qu’il n’y a aucun changement dans ses relations diplomatiques avec Caracas, pas plus qu’avec le gouvernement de Nicolás Maduro. Il applique ainsi les nouveaux principes établis par le président López Obrador, la non-intervention et la recherche de solutions pacifiques aux conflits.

Le Mexique se propose d’accueillir Maduro et Guaidó 

Le président mexicain, Andrés Manuel Lopez Obrador, a déclaré vendredi que son pays était prêt à accueillir le président vénézuélien, Nicolás Maduro, et l’opposant Juan Guaidó, autoproclamé président par intérim, pour engager un dialogue sur la crise politique qui secoue le Venezuela. «Si les parties le demandent, nous sommes les mieux placés pour les aider afin qu’il y ait un dialogue et que, sans recours à la force et à la violence, les problèmes soient résolus», a déclaré AMLO lors d’une conférence de presse.

Source – Agences 

LesFrancais.Press
TV5mondeplus.com