Dossier – Pourquoi le Mexique ne pourra PAS déclarer le confinement obligatoire !

Face à la suspension de quantité d’activités économiques, plusieurs dizaines de millions de travailleurs informels sont tout simplement menacés de ne plus pouvoir subvenir à leurs besoins….Une réalité liée á la pauvreté et á l’économie de survie !

Trente millions, voire plus. C’est le nombre de travailleurs informels qui, au Mexique, sont gravement menacés en raison de la crise due au nouveau coronavirus et des mesures d’isolement social et de fermeture d’activités économiques dans le pays.

C’est “le Mexique de ceux qui ne savent rien du coronavirus, mais tout de la survie”titre El País, qui s’est rendu à Ecatepec, une ville de l’agglomération de la vallée de Mexico, aux confins de la capitale.

Le journal a recueilli le témoignage de ceux qui vivent à la petite semaine, voire au jour le jour, vendeurs ambulants, organistes de rue, journaliers sur les marchés ou micro-entrepreneurs dans les menus services du quotidien des grandes villes qui, habituellement, fourmillent de besoins.

Éconduite par ses employeurs

Dans le métro de Mexico, Patricia Juárez, femme de ménage, rentre chez elle à Ecatepec. Elle vient de se faire éconduire par ses six employeurs de la capitale qui se sont confinés, et elle témoigne :

Si ce n’est pas le virus qui nous tue, ce sera le gouvernement […]. Ici, dans mon quartier, personne n’a de quoi voir venir au-delà de la journée.”

Le 23 mars, le président López Obrador a annoncé des mesures prioritaires pour les Mexicains les plus pauvres, notamment l’augmentation des microcrédits accordés aux tout petits entrepreneurs ainsi qu’une avance de pension de retraite de quatre mois.

Mais beaucoup de ces Mexicains précaires, comme dans nombre d’autres pays d’Amérique latine, ne sont même pas de petits entrepreneurs et vivent au jour le jour, sans même “un accès à la Sécurité sociale, comme 71 millions de personnes dans le pays”, écrit El País.

Pas de rush sur les supermarchés

Des statistiques officielles indiquent que 56,2 % de la population (de 129 millions) au Mexique travaillent dans le secteur informel, donc dans une absolue vulnérabilité économique et sanitaire.

Selon les prévisions, le pic de la crise du nouveau coronavirus devrait atteindre le Mexique d’ici la fin du mois de mars ou le début d’avril, poursuit le journal. Les mesures de confinement, qui sont pour l’instant seulement conseillées par le gouvernement, pourraient alors se durcir et anéantir toute activité informelle.

D’ici là, commente El País, “ni Patricia ni ses voisins ne vont épuiser les réserves des supermarchés” du coin. À table, il y aura des haricots et quelques conserves qui devront durer aussi longtemps que possible.

Lire l’article en espagnol sur El País : https://tinyurl.com/ur6v8ny

Coronavirus : au Mexique, double peine pour les pauvres

Dans la capitale, les marchands ambulants et les employées de maison, sans couverture sociale, voient leur santé et leurs revenus menacés par le Covid-19.

« Voici tout mon gagne-pain… », avoue Marin Pérez, tout en disposant des morceaux de viande et des oignons sur le grill graisseux de son stand de tacos, au centre de la capitale. Comme des millions de Mexicains, cet homme petit, au tablier blanc déjà taché par une matinée de labeur, travaille dans la rue sept jours sur sept, dix heures par jour.

« Quatre de mes huit enfants dépendent de mon revenu quotidien », explique-t-il. Envisagerait-il de cesser le travail si le virus se propageait dans l’agglomération de 22 millions d’habitants ? Pour toute réponse, le restaurateur de rue attrape une assiette en plastique et y aligne une rangée de tacos, en pestant contre « ces informations qui rendent malade ». Pour ne pas penser au coronavirus, Marin Pérez préfère ne pas y croire…

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Au Mexique, le coronavirus inquiète les mariachis

Le cœur n’y est pas. Un mariachi, le visage couvert d’un masque, l’accordéon sur les genoux, scrute son portable sur la Plaza Garibaldi. À Mexico, le coronavirus inquiète les fameux musiciens de rue.

La place, haut-lieu du tourisme mexicain, est presque déserte, un spectacle inhabituel dans la capitale généralement parcourue par des milliers de touristes friands de ces musiciens dont les «ayayaïe» sont connus dans le monde entier.

Guitares et trompettes en berne, ils essaient tant bien que mal de maintenir sans fausse note une ambiance de fête, mais sans l’enthousiasme de circonstance.

De facto, la peur de la COVID-19 a fait fuir les visiteurs, réduits à moins de la moitié, et menace sérieusement le terrain de jeu de ces artistes dont le nom est une déformation du mot français «mariage», introduit dans le pays peu avant l’intervention française à la fin XIXe siècle.

«Les rumeurs de fermeture prochaine des bars, des restaurants et des hôtels nous inquiètent», confie à l’AFP Julio Lopez, 44 ans, du Mariachi Real de Colima qui estime à 70% la baisse de fréquentation du lieu en raison de la pandémie.

Son groupe a déjà perdu au moins deux événements ce week-end en raison des annulations de clients qui craignent la contamination.

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