La construction du nouvel aéroport de Mexico définitivement enterrée ! (Videos)

Le nouveau président mexicain a définitivement enterré le projet de construction d’un nouvel aéroport international à Mexico.

A la place, il propose de reporter le trafic sur 3 aéroports déjà existants. Une option qui ne manque pas d’inquiéter les plus hautes instances aéronautiques internationales.

Le président Andrés Manuel Lopez Obrador a tenu sa promesse électorale d’arrêter le projet d’aéroport international de 13 milliards de dollars, et les responsables de l’aviation mexicaine ont déclaré que l’aéroport existant de la ville et un autre à Toluca seraient mis à niveau. Un aéroport militaire serait également converti à des fins commerciales dans le cadre du plan.

Le nouvel aéroport était terminé pour environ un tiers lorsqu’il a été fermé. L’aéroport international actuel de Mexico est en difficulté pour répondre à la demande et ne peut être agrandi.

Les responsables des compagnies aériennes ont déclaré que les trois aéroports de remplacement sont trop éloignés les uns des autres et que leurs besoins opérationnels favorisent les vols à partir d’un seul aéroport, sans que les avions soient dispersés sur plusieurs plaques tournantes.

De son côté, Alexandre de Juniac, PDG de l’IATA (l’association internationale du transport aérien), a exprimé ses préoccupations en matière d’exploitation et de sécurité. Selon lui, cette option sera  » très, très, très, très difficile.  »

L’annulation du nouvel aéroport implique une perte financière pour le pays, car les fonds déjà dépensés pour trois années de travail sont définitivement perdus.

La construction du nouvel aéroport de Mexico (Naim) sera soumis au referendum ! (Videos)

Le président élu du Mexique Andrés Manuel Lopez Obrador a décidé de soumettre à une consultation populaire la poursuite de la construction du nouvel aéroport de Mexico (NAIM), après s’être déclaré lui même plutôt hostile au projet durant sa campagne.  Andrés Manuel Lopez Obrador sera investi le 1er décembre à la tête du pays, mais la date du référendum pourrait intervenir dès le 28 octobre prochain.

Un projet technique pharaonique

Dirigé par le président mexicain sortant Enrique Peña Nieto, le projet d’aéroport international de New Mexico a été conçu pour remplacer l’actuel aéroport international de Mexico – officiellement Aeropuerto Internacional Benito Juárez – en prévision d’une augmentation drastique du nombre de passagers.  Les travaux de nivellement, de drainage et de fondation avaient pourtant démarré depuis deux ans dans l’ancien lit du lac Texcoco, aujourd’hui pratiquement asséché. Le projet remporté par le cabinet britannique Forster+Partners (aéroport de HKG, Terminal 5 à LHR…) et l’architecte mexicain Fernando Romero avait été présenté en septembre 2014, le nouvel aéroport devant initialement entrer en service en octobre 2020 (date désormais repoussée au second semestre 2022) pour remplacer l’actuel aéroport Benito Juarez, situé au coeur de la ville et aujourd’hui complètement saturé. (Voir video)

Décrit par le célèbre architecte Norman Foster comme un aéroport qui « n’aurait pas d’équivalent au monde», l’aéroport comprend une structure de gridshell légère qui forme les murs et le toit d’un terminal de 555 000 mètres carrés, desservant six pistes. Le toit en verre et en acier léger est conçu pour ressembler à un X en référence à la lettre du nom du pays, tandis que sa forme voûtée s’inspire de l’architecture et du symbolisme mexicains traditionnels. La première phase du projet a été conçue pour permettre d’accueillir 68 millions de passagers par an, alors que l’actuel aéroport en a accueilli plus de 44 millions l’année dernière (trafic en hausse de 7,2%).

Un projet couteux !

Selon le groupe gestionnaire du futur aéroport (GACM), l’annulation du projet engendrerait un coût de 120 milliards de pesos (5,4 milliards d’euros) alors qu’un total de 70 milliards de pesos aura déjà été investi d’ici la fin de l’année (3,1 milliards d’euros). À titre de comparaison, le coût total de la construction du NAIM est estimé à un total de 285 milliards de pesos (12,7 milliards d’euros) dont 60% sont financés par le gouvernement mexicain, les 40% restants étant constitués de prêts bancaires et de titres de créance.

Comme alternative moins coûteuse, le président élu suggère que l’aéroport existant – qui fonctionne actuellement à pleine capacité – soit conservé et étendu sur une base militaire existante à proximité. Mais l’annulation du nouvel aéroport entraînerait également une perte financière pour le pays, car les budgets déjà dépensés pour trois années de travaux seraient perdus.

Le projet devait être achevé en deux étapes sur huit ans. La deuxième phase fournirait deux terminaux supplémentaires.

Sources – journal-aviation.com et air-journal.fr

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