Mexique : les congès payés annuels passent de six à douze jours !

Plombé par une productivité en berne, l’Etat d’Amérique du nord reste l’un des pays avec le moins de congés payés légaux annuels au sein des économies développées.

Les congés payés annuels vont passer de six à douze jours minimum par an au Mexique, l’un des principaux partenaires économiques des Etats-Unis et l’un des pays les moins biens lotis au sein de l’OCDE et même en Amérique latine.

« Enfin des vacances dignes ! »

Après le Congrès des députés, le Sénat a voté mercredi à l’unanimité la loi qui prévoit au moins « douze jours de vacances en continu » pour les salariés. « Nous avons enfin des vacances dignes! », s’est réjoui le secrétariat (ministère) du Travail.

La Confédération patronale de la République mexicaine (Coparmex) a qualifié de « positive » la réforme portée par le gouvernement de gauche, mais proposait une application graduelle (neuf jours en 2023, douze jours en 2024).

La Coparmex suggérait également deux périodes de six jours d’affilée, et non pas douze jours sans interruption: « C’est impraticable pour toutes les entreprises et même pour les propres travailleurs ».

« Au Mexique nous travaillons 23% d’heures en plus que dans la moyenne des pays de l’OCDE, mais nous sommes moins productifs », relevait la Coparmex dans un communiqué en novembre.

Le Mexique reste l’un des pays avec le moins de congés payés légaux annuels au sein des économies développées de l’OCDE (cinq semaines en France, au moins deux semaines au Canada, 24 jours en Belgique, au moins quatre semaines en Suisse).

Le Mexique se rapproche des normes en vigueur aux Etats-Unis (en moyenne dix jours à deux semaines de congés annuels). Même en Amérique latine, le travailleur mexicain dispose de moins de jours de congés payés que dans la plupart des autres pays (15 jours minimum en Colombie par exemple). La réforme prévoit aussi deux jours de congés payés annuels supplémentaires tous les cinq ans d’ancienneté.

Elle intervient après l’annonce par le président Andrés Manuel López Obrador d’une nouvelle hausse de 20% du salaire minimum en 2023. « Le salaire minimum quotidien est passé de 80 à 172 pesos (d’environ quatre à 8,76 dollars) par jour », avait souligné le président lors d’un discours le 27 novembre faisant le bilan de ses quatre ans au pouvoir.

La population active était de 60,4 millions de personnes en octobre 2022, d’après l’Institut national de statistiques. L’Institut mexicain de sécurité sociale (IMSS) ne répertorie à la même date que 21,6 millions de postes de travail, en raison de la part importante du travail informel.

Source – Agences 

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