Au Mexique, le dimanche de Pâques est un jour très festif. C’est non seulement l’occasion pour les Mexicains de célébrer religieusement la résurrection du Christ, mais aussi d’en faire une véritable fête, dont ils peuvent d’autant plus profiter qu’ils ont pris deux semaines de congés.
Ce sont en effet leurs grandes vacances annuelles. Ils les passent au bord de la mer ou à l’intérieur du pays, loin d’une capitale massivement désertée.
Pâques, après la fête de la Vierge de Guadalupe est l’une des fêtes religieuses les plus célébrées du Mexique. Profitez de ces fêtes pour vivre leur célébration dans différents hauts lieux de Mexico inondés de foi et de culture…
La prohibition de Pâques au Mexique
Interdite jusqu’à la fin du XVIIIe pour être considérée comme une fête hérétique, Pâques est la commémoration de la Passion, la Mort et la Résurrection de Jésus Christ et l’époque la plus importante de la communauté catholique.
Le Dimanche des Ramos, le Jeudi et le Vendredi Saint, le Samedi de Gloire et le Dimanche de Pâques sont les jours les plus importants pour toute la Chrétienté.
Traditions des fêtes de Pâques au Mexique
Dans plusieurs villes coloniales comme Taxco, Queretaro, San Luis Potosi et San Cristobal de las Casas, les célébrations sont très solennelles, comme dans la procession du Silence où les pénitents se soumettent à de sévères pénitences (même à notre époque), comme symbole d‘autosacrifice.
Peut-être la plus populaire est la représentation d’Iztapalapa, à l’est de Mexico, mais dans de nombreuses régions du Mexique il est possible de voir, d’apprécier et de vivre cette magique expérience de tradition religieuse. Si vous êtes au Mexique pendant les périodes de Pâques il ne faut pas manquer cette expérience religieuse incomparable de foi et de grande ferveur…
Pâques : des faits curieux durant sa célébration
Pâques coïncide, dans l’ancien calendrier indigène, Huey-Tozoztli au mois où les dieux du maïs, Chicomecoatl et Centeotl étaient adorés (dualité masculine et féminine respectivement) et à qui on offrait des épis de l’année précédente pour les convertir en semences.
À la fin de la Semaine Sainte il est d’usage de brûler les Judas, un hérétique représenté comme un diable ou même comme un personnage politique. Une coutume qui nous vient d’Espagne et qui symbolise la purification du corps par le feu mais aussi l’arrivée de la saison des semences et du printemps.
Au Mexique, les Judas se sont convertis en un artisanat spécialement élaborés de roseaux, d’herbe, de papier ou de carton et de peintures variées selon les régions.
Le Dimanche des Rameaux se célèbre avec des feuilles de palmier, elles sont bénies et ensuite brûlées afin d’utiliser les cendres le Mercredi des Cendres de l’année suivante. Bien qu’il soit également d’usage de les suspendre derrière la porte de sa maison comme un moyen de défense et permettre seulement le passage à l’énergie positive.
Dans des temps passés, durant le Samedi de Gloire il était de coutume d’arroser tout individu osant traverser devant vous, aujourd’hui interdit pour ne pas gaspiller cet élément vital.
La période de Pâques change chaque année de dates car le Dimanche de la résurrection doit correspondre au Dimanche immédiatement postérieur à la première pleine lune après l’équinoxe de printemps. Donc Pâques oscille toujours entre le 22 Mars et le 25 Avril.
Pâques au Mexique, une fête différente
Pendant période de Pâques les communautés Tarahumaras ou Raramuris montrent leur dévotion « en couleurs » aux louanges de leurs dieux parents.
Les Effacés ou Judas sont des groupes de jeunes « peints » qui simulent une armée de démons nocturnes de la fertilité, à moitiés nus, grimés et masqués…