L’airbus A380 d’Air France n’aura pas pu décoller mardi 17 janvier de Paris à destination du Mexique pour cause d’alerte attentat. Pour les 500 passagers du vol #AF178 ce sera 24 heures de galère dont une partie dans un froid glacial ! Des lecteurs du Grand Journal nous ont fait parvenir des photos et relaté l’événement.
Aucune information n’a filtré dans la presse nationale alors que le terminal T2 était sous haute surveillance et qu’un passager fut débarqué de l’avion. Avec plus de 500 passagers à bord, le vol #178 qui devait décoller mardi à 11h00 du matin à destination de Mexico aura finalement pris son envol le lendemain mercredi 18 janvier à la même heure.
Après que l’embarquement soit finalisé le personnel d’Air France a demandé à l’un des passagers de changer de siège sur l’avant de l’appareil. Une fois installé des agents de la police l’ont encerclé et descendu de l’avion.
Des patrouilles militaires, la police de l’air et des frontières entouraient l’Airbus et des maîtres chiens s’apprêtaient à investir l’avion. L’ambiance est tendue pendant plus de 15 minutes alors que les passagers surpris se demandaient bien ce qui se passait.
S’ensuivit un débarquement généralisé et la mise à l’abris des passagers dans un hangar de l’aéroport. Ce sera le début d’une galère de plus de 24 heures.
« Les uns sautillaient pour se réchauffer, d’autres marchaient mais la température à moins 6° fut difficile à supporter » nous relate un passager. Seuls et sans une bouteille d’eau ou de quoi manger les passagers auront du attendre plus de 7 heures avant d’être transportés vers des hôtels du parc Disneyland à 45mns de l’aéroport Charles de Gaulle.
« Ce fut insupportable, surtout pour les enfants et les anciens, les toilettes servaient de point d’eau et nous n’étions informé de rien » se plaint une franco-mexicaine en partance pour le Mexique et des vacances d’hiver bien méritées! « Seuls 3 agents d’Air France étaient disponibles mais complètement perdus et sans initiatives » nous relate un client.
« On nous a distribué un bon de 5 euros pour soit disant nous restaurer mais toutes les boutiques du T2 étaient fermées pour cause d’alerte attentat et personne ne souhaitaient s’aventurer dans le terminal non plus »; « une chorale italienne en partance pour le Mexique se mit à chanter et un groupe de mexicains à entonner « cielito lindo » pour faire passer le temps et surtout nous détendre »…
Une alerte attentat qui oblige les autorités a entièrement réviser l’avion et tous les bagages. Selon des passagers il manquait une valise sur la liste compliquant d’autant la situation. Une fois à l’hôtel la compagnie Air France offrit un repas chaud composé d’une pizza et d’une pomme mais certains passagers exténués sont aller directement se coucher avec un kit brosse à dents et un pyjama offert par la compagnie !
Le lendemain lever 6hrs pour prendre le bus de 7hrs et l’avion vers 11 heures. Cette fois ci tout se passera bien et le vol se déroulera comme prévu et si chacun semble rassuré que la sécurité ait été assurée il n’en demeure pas moins que la logistique d’accompagnement fut un véritable désastre et à l’origine de bien des frustrations de la part des passagers.
Il est étonnant tout de même que la compagnie Air France n’ait pas de procédures claires, rapides et efficaces dans de telles situations surtout sur Paris alors qu’elle fait l’objet d’alertes régulières que les autorités prennent très au sérieux.
En novembre 2015, deux vols Air France à destination de l’aéroport Paris-Charles de Gaulle ont été déroutés après leur décollage des États-Unis suite à des menaces anonymes par téléphone évoquant la présence d’une bombe à bord. L’un des avions concerné par l’alerte a ainsi été dérouté vers Salt Lake City, dans l’Utah, après avoir décollé de Los Angeles, tandis que le second, parti de Washington, s’était posé à Halifax, au Canada.
La compagnie française explique que «les autorités locales doivent à chaque fois procéder à des vérifications complètes des appareils, des passagers et de leurs bagages» ce qui semble raisonnable et acceptable mais ce qui chagrine les passagers est le fait d´avoir été peu et mal informé et qu’il faille autant de temps pour évacuer tout le monde bien et rapidement vers des lieux d’accueil adaptés et surs.