Dossier – Histoire des Papes au Mexique !

Le pape François se rend au Mexique ce 12 février 2016. Du pardon de l’Eglise aux amérindiens à la dénonciation du narcotrafic, c’est l’occasion de revenir sur les précédents voyages pontificaux au pays des aztèques. Dossier…

Pour son premier voyage en 1979, Jean-Paul II décida de se rendre au Mexique, pays où aucun des ses prédécesseurs ne s’était jamais rendu…

Le nouveau pontife marque dès le départ sa différence : il abandonne la chaise à porteur et préfère se tenir près de la foule.

La célèbre papamobile fait alors son apparition. Dans une homélie au sanctuaire de Notre Dame de Guadalupe, haut-lieu de pèlerinage en Amérique latine, Jean-Paul II déclarait : “Cette piété populaire au Mexique et dans toute l’Amérique latine, est indissolublement mariale. La Très Sainte Vierge y occupe la même place prééminente qu’elle possède dans la totalité de la foi chrétienne. Elle est la mère, la reine, la protectrice et le modèle. On vient à elle pour l’honorer, pour demander son intercession, pour apprendre à l’imiter, c’est-à-dire pour apprendre à être un vrai disciple de Jésus. Car, ainsi que le Seigneur lui-même le dit : ‘Celui qui fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur et ma mère’”.

Le second voyage au Mexique en 1990 est marqué par la réalisation d’un miracle qui sera retenu par l’Eglise lors de sa cause en béatification. En effet, alors que le pape se tient au milieu de la foule venue l’acclamer, il croise le regard un enfant de 4 ans atteint d’une leucémie. Il l’a alors béni, l’a embrassé et depuis ce fameux jour le jeune enfant est totalement guéri.

Le 9 décembre 1531, alors qu’il se rendait à la messe, la Vierge Marie lui apparut sur la colline Tepeyac, à l’extérieur de ce qui est maintenant la ville de Mexico. Elle lui demanda d’aller voir l’évêque et de demander la construction d’un sanctuaire en ce lieu, promettant de donner des grâces à ceux qui l’y invoqueraient. L’évêque ne crut pas Juan Diego et demanda une preuve.

Le 12 décembre, Juan Diego retourna à Tepeyac et, là, la Vierge lui dit de monter la colline et de récolter toutes les fleurs qu’il pouvait trouver. Bien que ce soit l’hiver, il trouva des roses que la Vierge plaça dans son manteau et elle lui dit d’aller les porter à l’évêque. Quand il ouvrit son manteau, les fleurs se répandirent sur le sol et à la place resta une image de Notre-Dame, l’apparition de Tepeyac.

Avec l’autorisation de l’évêque, Juan Diego vécut en ermite dans une hutte près de la chapelle où l’image miraculeuse a été placée pour la vénération.

Plus profondément que la grâce ‘extérieure’ reçue lors de l’apparition, Juan Diego reçut la grâce ‘intérieure’ de la révélation et à partir de ce moment dédia sa vie à la prière et à la pratique de l’amour et de la charité pour Dieu et pour les hommes.

En 1993, onze mois après le rétablissement des relations diplomatiques entre Mexico et le Vatican, et seulement trois mois après l’assassinat inexpliqué de l’archevêque de Guadalajara, le cardinal Juan Posadas, la troisième visite pontificale au Mexique est principalement consacrée aux populations amérindiennes. Dénonçant “les abus de colonisateurs sans scrupules” dont les Indiens “de la Terre de Feu à l’Alaska” ont été victimes, le Saint-Père prône alors la “réconciliation” et demande implicitement pardon au nom de l’Église.

En 1999, Jean-Paul II fait un quatrième voyage au Mexique pour remettre l’exhortation apostolique post-synodale Ecclesia in America. Dans cette exhortation, il qualifie la Vierge de Guadalupe de “Reine du Mexique et Impératrice des Amériques”. Celle-ci est vénérée dans de nombreux foyers et 15 à 20 millions de pèlerins se rendent tous les ans à la Basilique Notre-Dame de Guadalupe de Mexico, ce qui en fait le monument catholique le plus visité après la cité du Vatican.

Trois ans plus tard, Jean-Paul II se rend une dernière fois fois au Mexique en 2002. Son ultime voyage en Amérique est marqué par la canonisation du Bienheureux Juan Diego Cuauhtlatoatzin (1474-1548).

Benoît XVI : un unique voyage en 2012

Devant une foule de plus 4 000 mexicains venu l’accueillir, Benoît XVI avait déclaré : “Je viens comme pèlerin de la foi, de l’espérance et de la charité. Je désire confirmer dans la foi les croyants dans le Christ, les fortifier en elle en les invitant à la revitaliser par l’écoute de la Parole de Dieu, par les sacrements et par la cohérence de vie. Comme pèlerin de l’espérance, je vous dis avec saint Paul : ‘Il ne faut pas que vous vous désoliez comme les autres qui n’ont pas d’espérance’“. En évoquant la violence due au narcotrafic qui gangrène la société mexicaine, le pape avait alors touché le cœur du pays.

Source – radionotredame.net

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