Dans cette note de la série Mexique : d’une présidence à une autre, quel héritage d’AMLO pour Claudia Sheinbaum ?, Gaspard Estrada, conseiller à l’Unité du Sud Global de la London School of Economics, revient sur les relations entre la France et le Mexique, évoluant au gré des stratégies en matière de politique étrangère des différents locataires du Palais de l’Élysée sous la Ve République.
Les relations bilatérales entre la France et le Mexique ont été historiquement marquées par leur singularité. Le Mexique est l’un des grands pays émergents, membre du G20, et sa diplomatie est proche des positions françaises en matière de défense du multilatéralisme et du droit international. Pour Paris, Mexico constitue un allié de choix en Amérique latine, compte tenu de son poids démographique et de son voisinage avec les États-Unis. Néanmoins, la densité politique de cette relation est restée en dessous de son potentiel : s’il existe bien une forme d’intérêt politique réciproque au plus haut niveau, qui se traduit par le fait que, sous la Ve République, la plupart des présidents français et mexicains ont traversé l’Atlantique de part et d’autre, il est possible de constater le manque de projets stratégiques en mesure de structurer la relation. Ce sont ces rapports ambivalents entre distance et proximité politique qui seront analysés dans cette note, afin d’éclairer la dynamique de la relation bilatérale durant les mandats d’Andrés Manuel Lopez Obrador (AMLO) et d’Emmanuel Macron.
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Délocalisation au Mexique : opportunité en plein essor ou fausse promesse ?
Que ce soit délibéré ou qu’il s’agisse d’une tactique de négociation, les droits de douane de 25 % sur les importations proposés par le président élu Donald Trump placent le Mexique à un tournant. Marcos Carias, économiste de la COFACE examine le rôle des Etats-Unis à la fois dans l’histoire du développement économique du Mexique et aussi dans son avenir.
Pour les Etats-Unis, le statut du Mexique en tant que destination privilégiée pour le « nearshoring » (délocalisation géographiquement proche) semble depuis longtemps une évidence. Il dispose d’une main-d’œuvre nombreuse et compétitive, a fait ses preuves dans la constitution d’une base industrielle solide, est géographiquement proche et, surtout, bénéficie d’un accès préférentiel au marché américain.
Le président élu Donald Trump a annoncé son intention d’imposer des droits de douane de 25 % sur les importations mexicaines actuelles si l’administration de la présidente Claudia Sheinbaum ne répond pas aux attentes en matière de lutte contre le trafic de drogue et l’immigration clandestine. Bien qu’elle ait réitéré sa volonté de coopérer, elle a insisté sur les mesures déjà prises pour freiner le flux migratoire, et a déclaré que des droits de douane de rétorsion étaient sur la table. Dans ce contexte, les entreprises ont raison de s’inquiéter du retour sur investissement des délocalisations.
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