Les marques francaises (et autres) ne cessent de piller le patrimoine culturel du Mexique ! (video)

Ce n’est pas la première fois que le patrimoine autochtone du pays, qui fait sa fierté, se voit utilisé de la sorte. Les marques Zara, Mango et Rapsodia se sont vues reprocher de s’approprier des dessins du Mexique qui, avec ses 56 groupes ethniques, peut se targuer d’une importante richesse artisanale, à travers notamment ses tissus et broderies.

Du côté de l’industrie du luxe, en 2019, il avait été reproché à Carolina Herrera, créatrice de mode vénézuélienne installée aux États-Unis, d’avoir copié des broderies colorées propres à la communauté de Tenango. Un plus tard, c’était au tour d’Isabel Marant après l’utilisation, là aussi, de dessins traditionnels sur des vêtements de la marque française.  Lire notre article ICI

La marque Sézane s’excuse après un shooting polémique au Mexique

Le Mexique estime que le comportement des représentants de l’enseigne parisienne a « porté atteinte à la dignité des communautés autochtones ».

“Je réalise, aujourd’hui, que je n’avais pas les connaissances pour me comporter comme j’aurais dû le faire.” Ces mots, ce sont ceux de la fondatrice de la marque parisienne Sézane Morgane Sezalory qui, par le biais d’Instagram ce mercredi 12 janvier, a présenté ses excuses après la diffusion sur les réseaux sociaux du tournage controversé de la dernière campagne de l’enseigne de prêt-à-porter.

Alors qu’il lui est demandé de sourire, l’une des professionnelles s’approche de la vieille dame, lui prend les mains et la fait se lever pour l’entraîner à danser sur une musique de Mary Hopkin, Those Were the Days.

D’après Bupu Cortés, qui oeuvre au quotidien à la transmission des vêtements traditionnels de son pays, les équipes avaient pourtant reçu pour consigne à l’avance de ne pas interférer avec les habitants. Elles auraient fait fi de leur accord avec la municipalité, puis offert la somme de 200 pesos, soit environ 8,62 euros, à la dame.

Contactée par Le HuffPost, la marque dément, précisant “que ces photos étaient destinées uniquement au journal backstage de la créatrice”. “Aucun paiement n’a été effectué puisque ces photos n’avaient aucune vocation commerciale, nous dit-on. Il s’agit des photos d’une femme rencontrée spontanément trois jours auparavant dans les rues de Teotitlán del Valle qui avait accepté de venir partager un déjeuner avec l’équipe Sézane et de participer à la séance photos du journal backstage.”

Ces propos nous arrivent au lendemain de la publication d’un communiqué de presse de l’Instituto Nacional de los Pueblos Indígenas (INPI), organisme gouvernemental de défense des peuples indigènes du Mexique, selon qui “le comportement des représentants de la marque porte atteinte à la dignité des communautés autochtones et renforce les stéréotypes racistes”.

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